—Gabriela ?! Qué pasa ?!
—Jovan..., sanglotai-je, le visage désemparé.
Des heures sont passées et ma mère a été déclarée morte. Nous étions toujours à l'hôpital, je ne disais pas un seul mot. Il ne me laissai pas garder le corps, je ne pouvais pas lui faire d'obsèque disait-il pour je ne sais quelles raisons. C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. J'étais ébahie, ne savant plus quoi dire j'ai gardé le calme alors que mon cœur explosait à l'intérieur de moi douloureusement. Je décidai avec courage de poser à Jovan la question qui brûlait mes lèvres.
—Qu- je reprit mon souffle difficilement.
—Doucement, guapa, reprit mon meilleur ami avec un sourire doux.
—Qu'est-ce que tu fais ici, Jovan ?, lui demandai-je avec difficulté empêchant avec force de faire couler à nouveau mes larmes.
—C'est...ta mère qui m'a donné un billet d'avion pour vous rejoindre. Elle voulait t'en faire la surprise..., me révéla-t-il m'abattant une seconde fois sur place. Ma mère avait donc penser à moi, elle connaissait donc ma détresse. Et moi au lieu de patienter, je l'ai ignorée comme une gamine.
Je sentis mon cœur s'alourdir. Gênée, je tournai la tête et essuyai mes larmes secrètement, je ne voulais pas lui montrer cette aspect faible de moi. Même si, c'était assez bête de ma part, Jovan avait déjà tout vu de moi. Toutefois, Jovan attrapa mon bras fermement pour me mettre face à lui.
—Ne fais pas semblant avec moi, Gabriela, me dit-il avec des yeux si sincères qu'ils me transpercèrent le cœur. Mais, je retirai violemment mon bras de sa poigne.
—Pas la peine d'avoir pitié de moi, dis-je sèchement.
Je me retournai et sortis ensuite de l'hôpital dans le clair de lune et dans la belle neige. Je marche droit devant moi, les mains dans les poches et la tête baissée. Puis, arrivé loin de l'hôpital, je m'arrêtai, la boule au ventre, les mains tremblantes et l'envie alarmante de mettre fin à tout ça. Je m'effondrai au milieu de la route.
Tous les sentiments depuis ce drame se sont libérés. Je ne voulais pas que Jovan voie ma faiblesse donc j'avais tout enfoui en moi. Dans cette rue enneigée, j'étais là, accroupie comme une minable. Mais dans cet endroit où régnait la neige, rien n'était plus froid que les larmes qui glissaient sur mes joues rosées par le froid.
Qu'est-ce que je vais faire ? Pourquoi s'en sont-ils pris à elle ? Tout un tas de questions errait dans ma tête. J'étais une sacrée connasse avec elle. Je me hais tellement. Hein ? Pourquoi univers ? Pourquoi dois-je vivre sans ma mère, hein ? Pourquoi est-elle partie ?! Et...pourquoi pas moi ?—Encore toi ?, une voix grave et froide se dirigea vers moi.
Je levai la tête, pleine de larmes que je ne pouvais dissimuler. C'était l'homme que j'avais bousculé plutôt. Il m'observa de haut avec ses yeux puissants verts.
—Tu me suis ou quoi ?, continua-t-il d'un air enjoué.
Je me levai furieusement, n'étant pas d'humeur à plaisanter et étant prête à me lâcher sur lui. J'étais prête à tout extérioriser sur lui, prête à me vider sur lui. Toute la haine, toute la souffrance que j'avais en ce moment, j'allais tout rejeter sur cet homme inconnu. Je lui donnai un coup franc à la poitrine.Il ne sourcilla pas.
—Pourquoi ?, chuchotai-je, pleines de ressentiments, pourquoi devait-elle mourir, hein ? Pourquoi est-ce elle qui a dû mourir ?, terminai-je avec une si faible et tremblantes voix qui démontrait toute ma détresse. Je me poussai délicatement après avoir échouer à lui crier dessus. Je voulais crier, je voulais hurler, mais je n'avais plus la force.
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LA LUNA
Action𝐇𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐟𝐢𝐚 (Non surnaturel) Plongez dans les méandres sombres d'un cartel mafieux où Gabriela, héritière inattendue, lutte pour venger ses parents assassinés. Mais alors que son désir de vengeance la consume, elle découvre que...