Je me réveillai douloureusement, chaque mouvement envoyant des ondes de douleur à travers mon corps. Mes membres étaient lourds et endoloris, comme si je venais de subir un violent choc. En ouvrant les yeux, je fus accueillie par une vision de désolation : des débris de l'avion éparpillés autour de moi, des morceaux de métal tordus et des flammes crépitant ici et là, projetant des volutes de fumée noire dans le ciel. La scène était un véritable carnage, tout était saccagé et brûlé.
Sous moi, je sentis quelque chose de dur et solide. Avec une angoisse croissante, je réalisai que c'était un corps. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine lorsque je reconnus Kaleb. Il avait utilisé son propre corps pour me protéger de l'impact. La mémoire me revint par fragments : juste avant que l'avion ne s'écrase, Kaleb avait sorti un parachute de secours. Je me souvins du bruit strident de la corde du parachute se déployant juste avant que l'avion ne percute violemment le sol.
Kaleb était inconscient, des égratignures et des coupures marquant son visage et ses bras. Une plaie profonde à sa tempe saignait abondamment. La panique monta en moi comme une vague déferlante. Mon cœur battait la chamade et mon esprit s'emballait.
—...Kaleb, soufflai-je, ma voix tremblant d'émotion. Je posai mes mains sur ses épaules, le secouant doucement, ne meurs pas, je t'en prie.
Soudain, le coin droit de ses lèvres s'étira vers le haut. Ce fils de pute, il se moquait de moi.
—...Je pensais que tu voulais me voir mort, mi amor ?, lâcha-t-il douloureusement avec quelques gloussement.
Je pouvais sentir sa respiration, légère mais régulière, ce qui m'apporta un maigre réconfort. Il était blessé, grièvement peut-être, mais vivant.
—T'aurais du crever, si c'était pour me faire cette blague pourrie, lâchai-je en essayant de me relever.
Avec précaution, je me dégageai de son emprise protectrice et cherchai dans les débris quelque chose qui pourrait nous aider. Mon esprit se débattait avec la douleur et la peur, j'avais horriblement peur. Alors que je me sentis tituber, quelqu'un me rattrapa rapidement. Encore lui, encore mon putain de sauveur chiant. Kaleb m'avait attrapé délicatement, malgré ses blessures il était toujours debout, comme un super-héros, ou plutôt un vilain qui persistait pour ne pas mourir. Si seulement il n'avait pas cette bombe à l'intérieur de lui. Je suis reconnaissante qu'il aille bien. Entièrement reconnaissante.
Des bruits de pas résonnèrent de manière mécanique, et je me retournai furtivement vers la source de ce son inquiétant. Devant moi se tenait cet enculé, le pire des salauds, Jovan, entouré d'une cinquantaine de Soles, un sourire diabolique étirant ses lèvres. Kaleb me repoussa brusquement derrière lui, me protégeant de son corps. Mais avant que je ne perde son visage de vue, je vis son sourire narquois habituel se dessiner.
—Je te conseille de me rendre ma femme, lui ordonna Jovan d'une voix dure et autoritaire, un ton qu'il n'avait jamais employé avec moi. Je ne comprends pas Jovan. Ça m'énerve, j'aurais vraiment préféré qu'il soit monstrueux avec moi, pour pouvoir le détester plus facilement.
—Ta femme ? répéta Kaleb d'une manière amère et d'une voix moqueuse. Répète encore une fois ce mot pour désigner Gabriela, et je te découperai la langue.
Le silence derrière Kaleb était assourdissant, amplifiant ma peur. Je pouvais presque voir Kaleb exploser devant moi, terrifiée par cette éventualité. Je me décalai légèrement pour affronter le regard mesquin de Jovan.
—Je pense qu'on devrait demander à la principale concernée, n'est-ce pas ? proposa-t-il à Kaleb, tendant une main vers moi, un sourire digne d'un film d'horreur sur ses lèvres.
VOUS LISEZ
LA LUNA
Action𝐇𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐟𝐢𝐚 (Non surnaturel) Plongez dans les méandres sombres d'un cartel mafieux où Gabriela, héritière inattendue, lutte pour venger ses parents assassinés. Mais alors que son désir de vengeance la consume, elle découvre que...