Chapitre 23

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Je me réveillai tendrement puis observai dans le calme Luna qui était toujours endormie. Contrairement à moi, je n'arrivais pas à dormir. Je réfléchissais non, cela m'obsédait, la peur de tomber amoureuse.

Il fallait que je trouve une solution.
Il fallait que j'empêche ce malheur d'arrivée.

Je me levai donc et observai à travers une fenêtre de ma chambre. Le soleil venait de se lever, cette belle vue me réchauffait légèrement le cœur, et je regardai les oiseaux déployer leurs ailes et voler avec tant d'élégance. Finalement, une image de moi, ma mère et Rosalía me parvint, dans un beau coucher de soleil sur une magnifique plage, seules, néanmoins, les sentiments que j'avais à ce moment-là, n'étais autre que le bonheur et l'allégresse. Maintenant, ce souvenir me causait de la nostalgie, de la douleur et de la souffrance et une immense rage que je n'arrive pas à contenir.

Je me retournai doucement, les yeux contenant des larmes que je ne lâcherai pas, je croisai les yeux de Luna qui me regardaient avec des yeux compatissants et inquiets.

"Les yeux ne mentent pas", j'aurais voulu que les miens fassent exception.

Je quittai ma chambre pour aller me préparer pour ma dernière leçon de sport. Je savais qu'à partir de demain avec mon affrontement contre Diego, que je gagne ou perde, ma vie changera totalement.

Je me brossai les dents, pris une douche bien froide et je me préparai pour sortir, lorsque je rentrai à nouveau dans la chambre, Luna m'interpella.

—Tu vas t'entraîner ?, me demanda-t-elle d'une voix délicate et fragile.

—C'est mon dernier entraînement, demain, c'est la pelea, lui rappelai-je à la même fréquence de voix qu'elle.

—Tu es sûre de ne pas vouloir reporter, es-tu prête, es-tu sûre de toi ?, me questionna-t-elle en se levant du lit, me révélant une véritable inquiétude.

—Luna, aie confiance en moi, lui ordonnai-je le visage dur.

Elle me regarda un peu perturbée, puis pris à son tour à air sérieux et posa son poing à l'endroit où se situe son cœur.

J'ai confiance en vous, jefa, répliqua-t-elle, me donnant une faible boule au ventre.

Je lui fis un fragile sourire, attrapa mon sac de sport et sortis de mon appartement. Je sortis en prenant les escaliers. Je me retrouvai dans le grand salon, certains lunas étaient présents, mais ils se parlaient entre eux, m'ignorant totalement. Je n'étais qu'un fantôme pour eux, il ne m'accordait aucune importance.
De toute façon pour eux, il était impossible que je devienne la jefa.


J'esquissai un faible sourire amer et quitta cet endroit. Je me rendis dans la salle de sport en quelque temps, je rentrai.

Et, je remarquai cet homme fou.
Il était là,
adossé contre un mur, lisant encore un livre.

—Qu'est-ce que tu lis ?, demandai-je en m'approchant de lui.

—Une tragédie, répondit Kaleb en fermant son livre.

À sa réponse, je me sentis légèrement étrange.

—Tu lis des tragédies ?, questionnai-je, en prenant le livre dans les mains.

—Les tragédies m'impressionnent, c'est intéressant, mais ce n'est pas compréhensible, m'expliqua-t-il, me rendant curieuse.

—Ce n'est pas compréhensible ?, répétai-je, souhaitant qu'il s'explique plus.

Il m'observa une demi seconde, ancrant ses beaux yeux dans les miens puis les retira en poussant un petit rire.

Ne t'inquiète pas, ce n'est pas compréhensible seulement pour moi, m'informa-t-il avec cet air étrange inscrit sur son visage.

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant