Chapitre 41

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Ça fait plus mal que je le pensais. Je pensais mettre préparée à cette révélation, mais non, voir ma thèse se confirmer me brisa le cœur au plus haut point. Mes mains en tremblèrent d'une manière si amère, mais j'essaie de ne pas les montrer.

C'est si douloureux.

—Tu ne sembles pas être choqué, commença ce traitre doucement avec ce visage sombre, tu l'avais deviné, n'est-ce pas ?

—... Ça fait un moment que je m'en doutais, malgré ça, j'avais toujours espoir que ce ne soit pas le cas, avouai-je avec un sourire très amer.

Il me rendit ce sourire amer qui paraissait être douloureux.

—Tout n'était qu'un mensonge, hein ? Ta mère n'est pas malade, tu as engagé des faux parents, essayai-je de confirmer.

—Toujours aussi intelligente, répliqua-t-il lentement avec un léger sourire toujours maigre.

Mais une question brûlait mes lèvres alors ma question sortit ainsi qu'une seule et unique larme.

—Pourquoi ? Pourquoi les avoir tués ?, demandai-je tel un maigre murmure, ils étaient une seconde famille pour toi, ils t'ont aimé...

—Tu sais, je n'avais rien contre eux, ils n'étaient que des dommages collatéraux pour accéder à mon souhait, répondit-il calmement.

—"Des dommages collatéraux" ? Qu'est-ce que ma mère a fait pour que tu veuilles sa mort ? Jovan qu'est-ce que ma mère t'a fait pour que tu la trahisses si durement ?

—...

Il ne répondit pas directement et ne fit que fixer mes yeux avec culpabilité, comme s'il avait le droit d'éprouver ce genre de sentiment.

—Tu as aussi menti pour Rosalía, j'ai eu les tests, ce n'était pas ma sœur, mais bien ma cousine, lui révélai-je, le cœur serré, tu l'as tué aussi ? Pourtant, nous étions comme une famille, vous vous chamaillez tout le temps, d'ailleurs, tu le savais, tu le savais qu'elle avait des sentiments pour toi !

—Tu ne te souviens pas, hein ? Lorsque nous étions jeunes, je ne l'ai jamais aimé, même pas un instant. Je la haïssais, elle ne cessait de capter toute ton attention, alors je l'ai fait partir. Il y a maintenant des années, j'ai déposé de faux tests d'ADN dans le bureau de ton père. J'ai dirigé Rosalía dans son bureau, elle a lu les erronés documents et a cru qu'il était son père et qu'il lui avait menti toute sa vie. Rosalía est parti et il n'y avait enfin plus que nous, me raconta-t-il sans éprouver le moindre remords.

—Je l'ai connue avant toi, j'ai grandi avec elle, elle était comme ma sœur ! Pourquoi l'avoir fait revenir alors ?!, lui criai-je dessus, pourquoi est-elle revenue ?!

C'était pour te punir. J'étais tellement énervé contre toi que je l'ai ramené pour pouvoir la tuer. Je voulais que tu abandonnes l'idée de devenir une jefa, je voulais que tu comprennes qu'il y aurait des sacrifices, que tu ne puisses pas supporter cette vie sanglante, m'avoua-t-il, m'abattant sur le coup.

C'était ma faute.

—Alors tout n'était qu'un mensonge ?, chuchotai-je doucement, notre amitié qui a duré des années ? Les soi-disant sentiments que tu avais pour moi ?-

Je t'aime, m'interrompit-il brusquement, je t'aime tellement. C'est vrai, depuis jeune, j'ai été ton ami parce que tu étais la fille d'Hernandez. C'est juste, j'étais un espía (espion), je devais rapporter tout ce que j'apprenais à El Sol. On m'a engagé des faux parents pour faire taire les doutes de ton père, je me suis rapproché de toi par pure tromperie. Mais, je suis tombé pour toi, guapa, me déclara-t-il, les sourcils froncés et avec une énorme semblant de sincérité.

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant