Chapitre 30

937 42 6
                                    

Je sentis son sourire narquois à travers son masque traversant la pièce, il s'assied derrière moi assez loin, mais pas trop non plus.

Et c'est quoi cet accoutrement ?!

Je le regardai, confuse, il me rendit un regard moqueur et assuré. Sentant le regard de Federico sur moi, je m'assieds en face de lui rapidement.

Federico va vraiment garder ces filles autour de lui ?

—Désolé, je pensais avoir aperçu quelque chose, prétextai-je, essayant de garder mon calme pour ne pas aller tuer Kaleb.

—Ne t'inquiète pas, me répondit-il en me tutoyant directement.

Federico se rapprocha de moi puis repoussa délicatement une de mes mèches et enssuuite esquissa un rictus, un sourire qui me fit frissonner de dégoût.

Si je ne tenais pas à ses infos, je l'aurais déjà remis à sa place.

—J'ai ce que vous voulez, alors donnez-moi vos infos, l'ordonnai-je sans passer par quatre chemins.

Je fis glisser la droga dans la table qui nous opposait, il fixa mon regard avec un visage neutre.

—Donnez-moi les informations que vous avez, exigeai-je encore une fois sans lui donner aucun sourire.

Il prit la drogue et la regarda de plus près, très lentement, commençant à m'impatienter grandement.

—Tu es si pressé ! Parlons un peu, m'obligea-t-il, essayant peut-être de désespérément me taper sur les nerfs.

Des minutes passèrent et il était toujours en train de parler de lui et de son père. C'était réellement un enfant gâté qui était née avec une cuillère d'argent dans la bouche. Il était si imbu de lui-même que j'étais persuadée qu'il s'embrassait en se voyant dans la glace.

Il m'ennuie.
Non, Gabriela, ne le regarde pas.
Tu t'en fiches, ne te retourne pas.

Vaincue par ma curiosité, je me retournai discrètement pour voir ce que faisait Kaleb.
Je sentais son regard depuis tout à l'heure, mais cette sensation avait disparu brusquement. De toute façon, Federico était tellement dans sa tirade qu'il ne me remarquerait pas.

Lorsque mes yeux se posèrent sur cet homme à la casquette. J'aperçus une jeune femme habillée d'un, je ne sais même pas si on peut dire qu'elle est habillée en fait, je la vis sur Kaleb. Les mains de Kaleb étaient autour de sa taille et elle était assise sur lui face à lui.
Je gloussai doucement face à l'absurdité de la scène.

Pourquoi ne pas être allés dans un hôtel ?!
Et pourquoi le regarde-t-elle comme si elle allait le manger ?

Sans m'en rendre compte, je m'étais mise à les fixer avec insistance. Mais alors que je les observais, des billes vertes croisèrent mon regard et plus bas, je vis des lèvres former un rictus, si grand qu'il fit un peu tomber son masque qui se trouvait maintenant sous sa lèvre inférieure. Je lui rendis son petit sourire narquois. Et avec ma bouche, je bougeai mes lèvres pour qu'il puisse les lire.

Tu me dégoutes, sale chien, essayai-je de lui faire dire en ensuite levant un coin de mes lèvres.

Subitement, je le vois ricaner faiblement, mais ensuite la femme qui était sur lui commença à lui donner des baisers sur le côté de son cou.
Je sentis d'un coup ma mâchoire se serrer et le fait que Kaleb ne me quittait pas du regard me donna des milliers de frissons qui traversèrent mon dos. Il enleva doucement son masque, me jeta un dernier coup d'œil et attrapa le visage de cette femme et l'embrassa langoureusement.

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant