Après qu'il m'a soigné, je suis sortie un peu plus loin. Je m'arrêtai sur le chemin et contemplai les plaies sur mes mains. J'en profitai pour admirer la belle vue du ciel différente du pays que j'étais il y a quelques jours. Il y a tant de choses qui s'étaient passés en si peu de temps, je n'étais qu'une fille banale et normale. Mon père m'avait caché un si gros secret et ma mère avait dû en payer le prix. Pourtant, je suis remplie d'une colère indescriptible, mais je savais qu'elle prévenait d'une vraie tristesse intérieure. J'étais le personnage d'un de ses livres clichés que je lisais. Pour moi, ce n'était pas la vraie vie, pour moi ce genre de cas n'arrivait qu'aux autres, mais j'ai appris que nous sommes vite attrapés par la réalité. Ma mère était morte et je n'avais pas le temps de pleurer sa pauvre misérable mort. Son existence était prédestinée comme est la mienne.
Si c'était sa fin, que ce soit ainsi.
Je savais aussi que le désespoir m'avait englouti et que je ne pourrais plus sourire comme avant si je choisissais d'être une mafieuse. Mais ai-je déjà souris sincèrement ? Ou si c'était bien le cas, n'était-ce pas seulement en compagnie de ma mère ?
Le bonheur était une idée que je pouvais uniquement entrevoir dans mes rêves.
Je croisai dans la route des personnes en groupe qui semblaient s'amuser, les sourires à l'air. Mon cœur se resserra faiblement, je les observai du coin de l'œil me demandant ce qu'il pouvait ressentir à cet instant précis et si je pourrai un jour le ressentir malgré le danger sous lequel je m'exposai. La vengeance prendrait l'entièreté de ma vie, donc aurai-je des camarades avec qui j'aurai le temps de me disputer, pleurer et rire ?
Le groupe s'en va plus loin et je ne peux plus les apercevoir, je décidai de me reprendre et me mis à remarcher.
Je me dirigeai vers ma maison toujours en piteux état et je rentrai, épuisée émotionnellement. Je tombai nez à nez sur Jovan, remplis de blessures, de bleues sur le visage comme sur le corps. Il était torse nu et le visage et le corps en sang.
Je me précipitai avec toute vitesse vers lui.—Jovan !
Il me regarda avec son air habituellement doux et son visage angélique.
—Je t'avais dit que je reviendrais, me sortit-il avec un faible sourire aux lèvres dans une situation épouvantable.
Je pris sa tête entre mes mains et examinai son visage avec une immense inquiétude.
—Mais qu'est que tu me racontes ?!Je ne voulais pas que tu reviennes comme ça !, lui répondis-je, ne pensant plus aux révélations de mon père. C'est mon père ? C'est mon père qui t'a fait ça ?
—Ne t'inquiète pas, lança-t-il doucement.
Je suis furieuse contre lui et j'ai le cafard sachant qu'il n'est pas réellement mon ami. Mais je ne peux pas le laisser dans cet état.
—Il y a une trousse de secours ici ?, demandai-je, activement.
—Là-bas, répondit-il en me pointa du doigt un placard pas très loin.
Je me dépêchai de l'atteindre et j'ouvris le placard pour y prendre la trousse.
Je m'assieds près de lui et commençai à désinfecter ses plaies ce qui lui fait immédiatement grincer des dents plusieurs fois.—C'est vrai ?, demandai-je toujours concentré sur ses plaies visiblement grandes.
Il m'écouta attentivement sans retirer son regard de mon visage.
—C'est vrai que tu n'es que mon garde du corps ?, continuai-je en commençant à trembler des mains.
Je paniquai et me mis à appuyer fort sur l'une de ses plaies. Il arrêta ma main gigotante et releva le visage pour affronter son beau regard sincère.
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LA LUNA
Action𝐇𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐟𝐢𝐚 (Non surnaturel) Plongez dans les méandres sombres d'un cartel mafieux où Gabriela, héritière inattendue, lutte pour venger ses parents assassinés. Mais alors que son désir de vengeance la consume, elle découvre que...