Chapitre 8

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Je l'analysai chacun de ses magnifiques traits. Il était angélique, mais je sentis autre chose au fond de lui, une chose très noire. Je le ressentais, cet homme me cachait beaucoup de choses.
Mais ses yeux, personne ne m'avait encore regardé comme ça.
Que suis-je censée ressentir à cet instant-là ?
Que dois-je penser ?
Non, que dois-je faire ?

Je retirai mes deux mains de son torse et de son visage. Il retint la main qui était sur son torse et y déposa un léger baiser.

—Tu comprendras petit à petit mes actions, Gabriela, assuma-t-il en posant ses yeux colorés sur les miens.

Ses yeux n'étaient pas autant intenses que Kaleb, Jovan avait de beaux yeux bleus, mais il ne me donnait pas la même sensation que ceux de Kaleb. Jovan les avait, lui, étincelant contrairement à Kaleb. Mais j'avais vu de nouvelles couleurs, en effet, lorsque celui-ci m'ignorer, ses yeux, était complètement froid.

Je lui donnai un regard impassible, je ne savais pas si je ressentais du ressentiment à son égard ou de la reconnaissance.

J'étais reconnaissante de savoir qu'une personne pouvait aimer.

Il essaya de m'analyser malgré mon côté froid. Il libéra ma main. Puis sans que je n'y prête attention, je vois des maquilleuses se tenir devant ma porte, assistant à cette scène. J'entrepris de me diriger vers lorsque Jovan arrêta brusquement mon avant-bras.

Il fronça durement les sourcils comme s'il tenait à me dire quelque chose. Je m'approchai doucement de lui et lui baisai la joue délicatement. Sa joue était douce, mais elle vira facilement au rouge.

Je n'ai pas de sentiments à son égard, non, je n'ai rien senti. J'ai lu, j'ai lu à propos de l'amour, le ventre abritant des papillons voir des sangliers, le cœur ne pouvant pas s'arrêter battant la chamade, et l'irrésistible envie de presser tes lèvres sur ceux de ton partenaire, l'absence de tous ses symptômes me prouvait le fait que j'avais perdu tous sentiments, ou peut-être que je n'en n'avait jamais eu.

Il était là, devant moi, me regardant avec cupidité. Mais encore une fois, j'adorais ce sentiment, le pouvoir que je détenais me faisait frémir de plaisir.

Bordel, que j'ai changé.

J'ouvris la porte en grand pour les maquilleuses et fis signe à Jovan de sortir de mon appartement. Il me fit apercevoir un dernier regard convoiteux avant de quitter la pièce dans le calme. Je fis un coup d'œil vers les maquilleuses qui cachaient leurs sourires.

Je m'assis sur un siège devant un miroir qui autour avait des lumières. Il se faisait tard donc j'allumai ces étincelles. Je m'observai dans ce reflet, néanmoins, je n'y voyais que du vide.

Une des femmes commença à me maquiller, lentement et sûrement. Elle débuta à me faire la conversation.

—Alors ? Est-ce votre novio ?, me demanda-t-elle sans aucune discrétion, à travers le miroir, je constatai le regard indiscret des autres maquilleuses.

Jovan, mon petit ami ?

Je souris faiblement.

—Non, ça ne l'est pas, répondis-je doucement.

—Mais n'avez-vous pas remarqué ?! Ces yeux, on aurait cru qu'il voulait vous avaler entière !, affirma une autre un peu plus loin.

! J'ai cru devoir assister à une scène pour adulte, los jovenes de nos jours..., rétorqua encore une autre, ils sont toujours pleins d'hormones.

—J'aimerais bien être à la place de mademoiselle, cela fait longtemps que mon mari ne m'a plus regardé ainsi, raconta l'une et la conversation ne fait que continuer.

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