Chapitre 20

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Je respirai maintenant avec la bouche à cause l'entraînement intensif que Kaleb me faisait vivre. Pleine de sueurs alors que lui en avait moins, je le fixai prête à recevoir ses autres coups. Depuis le début, je ne réussis à esquiver aucun coup. Kaleb me regarda sans rien dire puis il se retira de sa position.

—C'est bon, fin de l'entraînement, déclara-t-il en se dirigeant vers les casiers.

—Non, continuons, Kaleb ! Je n'ai pas fini, contredis-je alors que je suis sur le point de tomber sur les pommes.

—Ça sert à rien, dit-il pour ensuite boire dans sa bouteille d'eau.

—T'es en train de dire que je suis une cause perdue ?!, demandai-je en commençant à m'énerver.

Il rangea sa bouteille et me regarda.

—Non, que tu n'es pas en état pour continuer tout simplement.

—Qu'est-ce qui te fait dire ça ?, rétorquai-je immédiatement alors que j'avais mal partout.

Doucement comme un tigre, il se rapprocha de moi, je reculai, mais brusquement, je trébuchai par terre.
Ce con me donna un regard signifiant "Je te l'avais bien dit".

Je soupirai et grognai face à mon incompétence. Kaleb prit une serviette dans son casier.

Tu t'es amélioré, Gabriela, murmura-t-il, le dos tourné.

Je souris légèrement puis il se retourna.

—Dis ? T'as des origines autres que mexicaine ?, me questionna-t-il soudainement.

—Non, je suis cent pour cent mexicaine, répondis-je, assise sur le sol.

Il écarquilla brièvement les yeux.

—On ne dirait pas, je pensais que t'en avais une autre, m'avoua-t-il.

—Ah bon ? Laquelle ?

—Je sais pas, un peu vers l'Italie peut-être, supposa-t-il en réfléchissant.

—C'est l'hôpital qui se fout de la charité, c'est toi qui ressembles un Italien !, m'écriai-je outrée du culot, on dirait un mi-mexicain mi-italien.

—Ma mère est italienne, crétine, me révéla-t-il en jetant sa serviette sur moi, sei più stupido di quanto pensassi. (italien)

Il vient de me traiter de conne en italien ou je rêve ?

Credi che non capisca? (Tu crois que je ne comprends pas ?), rétorquai-je immédiatement en italien.

Il me fit un air impressionné.

—Comment ?, me demanda-t-il.

—Disons que faire les cours chez moi depuis mon enfance à des avantages. Mon père voulait que je connaisse plusieurs langues, alors chaque jour, j'avais cours avec des profs différents qui me parlaient avec différentes langues, racontai-je avec un sourire nostalgique.

—Ça devait être compliqué pour toi.

—Au début oui, puis après, on s'y fait, assurai-je, bref moins de blabla et plus d'entraînement.

—Je t'ai déjà dit non.

—En fait, j'aimerais te demander une chose, j'aurais besoin de ça...

La chose que j'ai demandée à Kaleb pouvait m'assurer la victoire contre Diego. J'en étais sûre. Je lui aussi dit qu'il nous restait finalement qu'une semaine ensemble. Il n'a rien dit de particulier.

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant