Chapitre 46

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J'ai passé le soir restant avec Diego, bien que je vienne juste d'arriver de mon kidnapping, nous devions apprendre toutes les personnes qui semblaient vouloir se présenter à cet opéra. Plus nous connaissions les goûts et les passions des personnes, plus nous les convaincrons de devenir nos partenaires. Je devais y arriver, je devais gagner contre Jovan.

J'étais dans ma chambre en train de me maquiller après avoir mis une belle robe rouge sanglante assez longue et sophistiquée qui me donnait un air beaucoup plus mature mais brusquement devant ce miroir mes pensées commencèrent à se perdre.

Kaleb viendra-t-il ?, cette question me perturba l'esprit tellement que le pinceau que je tenais entre mes mains tremblait. Je posai le pinceau et me ressaisis.

Kaleb est recherché par sa famille, impossible que ce gros con se pointe. Il a même déjà sûrement quitté le pays et est même déjà loin.

—Mais pourquoi devait-il me secourir ?! Il est même considéré comme un traître, à quoi ça l'a servi, merde ?!, m'écriai-je, n'arrivant pas à comprendre ses intentions.

Gabriela ?, dit subitement une voix que je reconnais facilement.

Je sursautai légèrement et me retournai vers Luna qui avait sorti seulement sa tête de la porte
avec un grand sourire.

—Tu m'as fait peur, lui avouai-je avec un sourire gêné.

— Ne me regarde pas comme ça ! Ce n'est pas moi qui parle toute seule, lança-t-elle en se mettant à glousser et à venir vers moi.

—Je suis juste perdue, j'essayais de faire un tri dans mes pensées, commençai-je en essayant d'esquiver.

—Tu devrais te dépêcher, tu va être en retard pour prendre le jet, Diego et les gardes t'attendent, me prévint-elle en posant ses douces mains sur mes épaules.

Je ris amèrement face à ce que j'allais lui répondre.

—Oui, il n'y a plus Madame Lopez pour me le rappeler, répondis-je doucement, très faiblement.

Luna se décala légèrement de moi, j'ai semblé plomber l'ambiance.

Merde, c'est quand que tu vas te la fermer, Gabriela ?!

—D'ailleurs, je ne suis jamais allé dans un Opéra, pourrais-tu me dire comment c'est ?, demandai-je en changeant de sujet à Luna.

—Oh oui, c'est logique, un opéra, c'est-

Subitement, nous attendons un gros vacarme arrivant d'en bas. Des cris étouffés venaient d'en bas, alors, sans attendre une seconde, je m'empressais pour quitter mon appartement et me précipiter vers les escaliers pour voir ce qui arriverait. Je semais sans m'en rendre compte, Luna.

Je croisai un tas de lunas regroupés vers la porte de sortie, mais ils ne sortaient pas, ils regardaient juste à travers la porte d'entrée. Lorsqu'ils m'aperçurent, ils se décalèrent pour me frayer un chemin. Je marchai donc sur le cheminet quittai l'immeuble.

Lorsque je vis ce qu'il y avait devant moi, mon cœur battit la chamade comme fou : un homme portant un casque de moto sur une moto me regardait.

Kaleb ?

Je m'approchai de lui puis m'arrêtai lorsqu'il retira son casque. J'observai tout l'opposé de Kaleb, c'était un homme sublime lui aussi, mais il avait des yeux noirs qui étaient plus noirs qu'une nuit sombre, ils contrastaient parfaitement avec ses cheveux blonds platine plaqués avec beaucoup de gel, il avait l'allure d'une panthère albinos prêt à attaquer à tout moment. Sur ses lèvres étaient dessinées un très beau sourire qui montrait toute la confiance qu'il avait pour lui. Tout d'un coup, il posa son casque sur sa moto et se leva pour se rapprocher de moi. Et les lunas se mirent à chahuter.

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant