Chapitre 52

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Sale connard, sale chien, sale hijo de puta, d'idiota et de gros trou du cul, tu oses affirmer ne pas m'aimer alors que tu n'as fait que me réclamer. Je n'arrive pas à croire le culot du mec, je lui souhaite toutes les putains de malheur du monde. Moi ? Amoureuse ? Je n'ai dit ça que pour le faire plaisir ! Et c'est moi qui me prends un gros râteau ?!

Joder !, lâchai-je entre mes dents sans que je puisse me contrôler.

—Euh...Ça va Gabriela, me demanda tout à coup Luna avec un petit sourire curieux. Je me levai subitement du canapé de son salon. Tu as déboulé chez moi, ce matin, d'un coup avec ce visage meurtrier prêt à assassiner n'importe qui. Vivement que tu ne croises pas Dina.

—Arrête de dire n'importe quoi, je vais bien, tu vois, j'essaye de montrer un large sourire un peu trop faux.

—Oui, c'est ça, et Diego n'est pas amoureux de toi, dit-elle en se ricanant. Je me glaçai légèrement face à cette fausse révélation. Je m'en doutais un peu, mais l'affirmer comme ça, c'est un peu gênant. D'ailleurs, je n'ai pas revu Diego depuis la dernière fois...

—Tu as le droit de le balancer comme ça, tu crois ?, répliquai-je en sortant un rire faiblement gêné.

—Ce n'est pas comme si tu ne l'avais pas remarquée, Gabriela ! Il n'est même pas un peu discret, allégua-t-elle, n'ayant aucun scrupule à m'en avoir parlé. Luna se leva à son tour du canapé et me tint les mains avec des yeux qui semblèrent avoir trouvé une excellente idée, dis, ça te dirait qu'on fasse une journée tous les deux ? Visiblement, tu parais déprimée, donc, ce serait super et moi, je m'ennuie !

—Je ne suis pas déprimée ! Et de toute façon, je dois sûrement travailler, tu sais, ça ne se voit pas, mais j'ai beaucoup de chose à faire. S'occuper d'un réseau de drogue, d'armes et encore plein d'autre chose inimaginable n'est pas une mince affaire !, lui rappelai-je en me vantant légèrement sur les bords.

—Arrête ça, tout le travail ne va pas s'envoler, en plus, j'ai entendu que les sous-chefs faisaient un excellent travail, m'informa Luna en me détendant.

—Je sais, Diego m'en a fait part. Je devais prendre quelques décisions, Stanislas m'a bien conseillé, donc ça, c'est bien passé, lui répondis-je, Stanislas était mon conseiller, il avait quarante-deux ans et comme mon père, il ne les faisait pas. Il m'aidait et me diriger sur chaque décision que je devais prendre. Je le fais confiance, car je me rappelle la confiance aveugle que mon père avait pour lui. Si j'ai bien compris, Stanislas et les autres sous-chefs se trouvaient en Argentine et vivaient chacun de leur côté. On m'avait conseillé de les rejoindre, mais j'étais trop occupée à retrouver le meurtrier de ma mère. Mais ce n'est rien, ils m'appelaient quand il le pouvait pour me faire part du bon fonctionnement de leur division.

—Hmm, ne vont-ils pas revenir bientôt ?, dit-elle en réfléchissant.

—Si, pour s'assurer que leurs activités se déroulent aussi bien au Mexique qu'en Argentine, lui révélai-je sans me méfier d'elle un instant, ils paraient qu'il y a certaines complications. Mais t'en fais pas, Stanislas m'a dit que tout allait bien. Je lui fais confiance.

—Stanislas est très intelligent, il a toujours bien conseillé ton père. Il a même « éduqué » Diego, me dévoila-t-elle, me rendant subitement curieuse.

—Éduqué ?, répétai-je pour avoir plus d'informations.

—Oui, il lui apprenait un tas de chose, à l'époque, on pensait tous que Diego allait devenir le jefe, ça doit être pour ça, m'expliqua-t-elle brièvement, bon, je te propose d'aller prendre un truc à boire puis d'aller faire les magasins !

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant