Je me levai délicatement avec une petite appréhension, sachant ce que je comptais faire aujourd'hui. J'ai alors pris une douche rapide, me suis préparé, mis du parfum. Je me maquillais un peu plus que d'habitude étrangement et m'habillai assez normalement.
Je me pris un sac et partis vite de mon appartement. Madame Lopez se tenait devant ma porte. Je lui dis bonjour brièvement et je descendis les escaliers à toute allure accompagnée d'elle puis arrivée au grand salon, j'aperçus Luna, Dina et Diego parler ensemble.
Je voulais sortir de l'immeuble, mais Luna m'attrapa la main.
—Gabriela, tu comptes sortir ?, me demanda-t-elle, assez surprise.
—Oui, je sors, pourquoi ?, la questionnai-je, m'interrogeant sur son air de surprise.
Elle me lâchait et se grattait légèrement le cou.
—Non, c'est juste qu'hier, on n'a pas fait les choses comme il le faut, je veux dire, il fallait manger un gâteau, avoua-t-elle, un peu embarrassé, alors on allait t'inviter avec Dina manger chez un pâtissier.
—Il ne faut pas commander ?, lui demandai-je, légèrement étonné, mais touchée par sa proposition.
—Oui, mais c'est un ami et je l'avais déjà commandé. On pourrait manger là-bas, il a des tables, me proposa-t-elle avec timidité.
—Ça me ferait plaisir ! Merci Luna, lui assurai-je avec un pincement au cœur, quand je reviens, d'accord ?
—Oui !, me confirma-t-elle avec son sourire éblouissant.
Je lui rendis et sortis vite, Madame Lopez m'accompagna et je partais en direction de la salle de sport.
—Vous semblez pressé, me dit-elle, faites attention à vous.
—Ne vous inquiétez pas, je fais toujours attention à moi, la rassurai-je en terminant le trajet, restez ici, je rentre.
Madame Lopez hocha la tête, et je rentrai, mais ce que je vis me paralysa instantanément. Kaleb avait les bras entourant une autre fille, l'embrassant fermement. Je sentis mon cœur s'arrêter une seconde et je restai planté ici, sans aucun mot qui voulait sortir. Je n'avais jamais ressenti une telle chose. J'étais submergé d'une vague de sentiments indescriptibles alors que sa bouche continuait à se combiner avec celle de cette fille.
Je voulais insulter cette fille, mais elle n'avait rien fait de mal et lui non plus. Il n'avait rien fait.
Subitement, lorsque leur baiser s'arrêta, Kaleb passa ses yeux de cette fille à moi. Il n'avait aucune émotion, aucun remord, non, il s'en branlait. Tout n'était qu'un jeu pour lui. Il ne me dit rien et la fille se retourna visiblement gênée, elle essaya de s'en aller.
—Non, reste-la, je n'aurais pas dû venir, l'empêchai-je sans quitter une seule fois les yeux de cet abruti.
Je sortis directement, toujours sans aucun mot, car si...si je disais quelque chose, je sais que mes larmes s'en iront. Le vent hurlant se tapa contre ma peau et l'atmosphère me sembla si étouffante soudainement. Pourtant, que c'était bien de sortir de cette salle. Mon cœur était bien silencieux cette fois.
Putain.
C'était la chose que je m'étais dit, je ne saurais pas décrire dans l'état dans lequel je suis actuellement. Ma vie n'était que douleur, la seule et unique chose qui me retenait était sûrement ma vengeance. C'était la seule chose dont je pouvais m'accrocher tant, sans cela, je n'aurai aucun but.
Je ne voulais pas rentrer chez moi, je n'arrivais plus à bouger.
—JEFA !, entendis-je crier subitement.
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LA LUNA
Acción𝐇𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐟𝐢𝐚 (Non surnaturel) Plongez dans les méandres sombres d'un cartel mafieux où Gabriela, héritière inattendue, lutte pour venger ses parents assassinés. Mais alors que son désir de vengeance la consume, elle découvre que...