Chapitre 36

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Arrivée dans l'immeuble La Luna avec un trajet fort silencieux, je me retrouvai déjà devant la porte de l'appartement de Diego très remontée. D'ailleurs, j'avais demandé, non, ordonner aux filles de ne pas me suivre. Je tapais fort dans sa porte et lorsqu'il m'ouvrit, je rentrai dans son appart en furie.

—Vraiment ?! Engueuler Madame Lopez alors qu'elle n'avait rien à avoir avec "ma disparition", sérieusement Diego ?!, commençai-je déjà en haussant légèrement la voix.

—Qui te l'a raconté..., répondit-il seulement.

—On s'en fiche !, l'arrêtai-je toujours en le confrontant, tu es sérieux ! Tu aurais dû t'énerver sur moi ! Crier sur moi !-

—Comment le faire puisque tu n'étais pas là ?! Putain ! Tu ne donnais pas de nouvelles alors qu'une personne est à tes trousses, je n'étais même pas sûr que tu étais vivante !, s'écria-t-il sur moi en me coupant brutalement.

—Elle n'avait rien avoir, ce n'était pas sa faute !, répliquai-je en haussant davantage la voix.

SI ! ELLE est ta garde du corps !, me cria-t-il dessus.

—JE LUI AI FAIT UNE PROMESSE !, lui dévoilai-je en criant à mon tour.

—JE ME FICHE D'UNE STUPIDE PROMESSE, J'ÉTAIS FOU D'INQUIÉTUDE POUR TOI !, me hurla-t-il dessus, ayant totalement perdu le contrôle, C'EST À CAUSE DE TON COMPORTEMENT DE GAMINE TOUT ÇA ! SI TU NOUS AVAIS CONTACTÉ, JE N'AURAIS PAS FAIT ÇA !

—Je m'en fiche de ce que tu dis, tu vas t'excuser et c'est tout, lui ordonnai-je en m'apprêtant à sortir.

Non, affirma-t-il en me stoppant directement.

Je me retournai totalement choqué.

—Diego, qui a dit que tu avais le choix ? C'est un ordre, lui rappelai-je, sentant mon sang bouillonné.

—Je ne ferais pas quelque chose qui n'a pas de sens pour moi, elle aurait dû te surveiller, je préfère que tu me renvoies, assura-t-il avec un visage dur.

Bien, tu es viré, lui répondis-je en quittant chez lui, je vis Luna et Dina qui espionnait notre conversation devant sa porte d'entrée.

Luna me fit un visage que je ne voulais pas affronter, je descendis pour aller au hall, mais Luna me rattrapa.

—Gabriela !, s'écria-t-elle en me rattrapant, je me retournai face à elle.

—Quoi ?! Tu vas me dire que j'ai tort ?! Que tout ça, c'est ma faute aussi ?!, criai-je, complètement épuisée. 

—Diego a raison et oui, tu as tort. C'est ta garde du corps, n'empêche, il devrait s'excuser d'avoir hurlé sur elle, mais au fond, tu le sais qu'il a raison, me dit-elle calmement, Diego s'est beaucoup inquiété, il n'a pas arrêté de chercher dans tout le Mexique, c'était comme si tu avais quitté le pays.

—Mais vous agissez comme si j'avais disparu pendant un an !, rétorquai-je.

—Mourir ne peut prendre que quelques secondes, répliqua-t-elle instantanément.

Je ne répondis pas et elle partit sûrement pour me laisser réfléchir. Je soupirai et pris mon téléphone pour appeler cet abruti, Kaleb ne prit pas de temps pour décrocher.

—Viens me chercher chez moi, lui demandai-je avant de raccrocher, lui obligeant de se déplacer.

Après l'appel, je décidai de m'assoir sur un canapé du hall en attendant qu'il vienne. Ça prend quelques minutes pour que je remarquai une voiture noire devant l'immeuble. Je me dépêchai de sortir et de grimper dans son véhicule. Il était là, ne me posant aucune question, une main sur le volant.

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant