Chapitre 13

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Sans que je puisse m'en empêcher, je le giflai sur la joue avec brutalité. Après cet acte déraisonnable, il m'observa sans dire un mot, la joue rouge. Je me rendis compte de mon geste et ne su pas quoi dire, la culpabilité m'assaillant violemment. Ne sachant toujours pas quoi faire, je décidais de m'en aller, mais il me retint brusquement l'avant-bras puis me plaqua contre un mur fortement, retenant en otage mes avants-bras, son visage durci et pris un air grave.

—Ton père a eu une amante, voici l'histoire de la naissance de Rosalía, elle n'était pas ta cousine, mais ta demi-sœur, elle l'a découvert et s'est enfuie emportant de l'argent avec elle.

—Ta gueule, Jovan, lui suppliai-je, ne voulant plus écouter aucune de ses accusations.

Écoute-moi ! Ta sœur de sang et de cher est morte !, continua-t-il, sans aucune pitié m'assommant à chaque mot.

S'il te plaît...Ta gueule, ferme la, ferme la, répétai-je en fermant avec forces mes yeux afin de ne plus le voir.

C'est lui ! C'est ton père qui l'a assassiné par n'importe quel moyen, enchaîna Jovan cruellement, ne me laissant aucun répit et agrippant mes bras avec davantage de brutalité, il est une mauvaise perso-

FERME TA GUEULE, JE TE DIS !, hurlai-je avec une rage immense, ne voulant plus entendre aucun mal sur la seule famille qui me restait, mon père ne peut pas, il ne peut pas me faire ça, continuai-je à me rassurer.

Je retirai avec violence mes avant-bras de son emprise et me dépêchai de monter à mon appartement, contrôlant les larmes de davantage couler. Je refermai la porte derrière moi, et m'écroulai contre elle. Ma respiration s'accélérait et je respirai maintenant avec la bouche.

Je remplissais mes pensées que d'une seule chose, une chose dont j'essayais de me convaincre éperdument.

Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça. Padre n'aurait jamais fait ça.

Je faisais de mon mieux pour contenir mes larmes, je devais rester forte. Je restai quelque temps accroupi, la tête sur les bras, puis je me levai pour gagner mon lit, le cœur aussi lourd qu'une montagne. Je ne voulais penser à rien.

Non, rien.

Je pris instinctivement ma peluche, ne sachant pas décrire la tristesse que je ressentais, la souffrance qui était si durement ancrée en moi, je ne pourrais la dépeindre. Mais à ce moment, seule la peluche me faisait me sentir moins seule, tel que nous étions seulement toutes les deux, elle m'offrait un doux rêve qui semblait ne jamais s'arrêter, mais à l'inverse lorsque je me suis réveillé ce rêve me paru si lointain et court.

Quand est-ce que toi sera enfin terminé ?
La mort était peut-être la seule fin possible.

*

Le lendemain, je mettais apprêté pour rejoindre Kaleb, c'était l'une de nos séances d'entraînement, je ne savais pas si elle était toujours prévue, mais je devais quand même m'excuser pour le comportement agressif que j'avais eu, mais plus important, je devais lui soutirer ce qu'il savait. J'étais sûre d'une chose, c'est qu'il avait des informations sur le tueur. Bien sûr, je n'ai pas oublié de cacher un couteau suisse à l'intérieur de mon pantalon derrière mon dos.

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant