Chapitre 18

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J'ouvris doucement les yeux et je pus maintenant apercevoir un rayon de soleil provenant d'une petite fenêtre. J'observai autour de moi où j'étais lentement. Je remarquai que j'étais dans la salle de sport abandonnée. J'essayai donc instinctivement de me lever, mais je n'y arrive pas.

Je vis donc que j'étais attachée à une chaise et bâillonnée.

Ça me revient.

Mon foutu plan qui était si parfait avait capoté, car j'avais sous-estimé cette fille.
Je n'aurais pas dû.

Puis dans un sombre coin de cette salle, je trouvai une ombre noire et imposante qui me fixait, adossé à un mur. À cette ombre-là, je lui fis le pire des regards que je réservais dans ma manche.

Il sortit de l'obscurité, Kaleb avait regagné son visage impassible, mais je pouvais sentir son air triomphant. Il retira le bâillon de ma bouche. Agacée, je lui donnai un sourire provocant.

—Tu croyais réellement que j'allais coucher avec un mec comme toi ?, demandai-je avec cet air effronté inscrit sur le visage.

Il ricana faiblement avant d'afficher un visage insolent. Je voulais briser ce visage, briser cet air qu'il avait et seulement faire redescendre son minable ego.

—Écoute-moi bien Kaleb, jamais, jamais, je ne te laisserai poser un doigt sur moi, pas un type comme toi, continuai-je essayant de l'enfoncer encore plus.

Il s'approcha dangereusement de moi et s'accroupît pour pouvoir voir davantage mon visage.

Pourquoi essayes-tu tant de nier l'attraction entre nous deux ?, me questionna-t-il en posant son détestable doigt sous mon menton.

Je tournai brutalement ma tête vers la gauche pour retirer son doigt.

Parce qu'il n'y en a pas, m'exclamai-je avec haine.

Il étira les coins de ses lèvres et se releva, subitement, il retourna doucement sa tête me dévoilant son cou. J'y trouvai une zone assez rougie sur celui-ci. Immédiatement, je ne pus m'empêcher de rougir en sachant que j'en étais à l'origine. Comme s'il me l'avait montré exprès, il retourna à nouveau sa tête pour me regarder. Mais je ne décrochai pas mon regard hautain.

Je l'ai gardé en vie, me révéla-t-il soudainement.

Je lui fis un air d'incompréhension ne comprenant pas de quoi ce chien parlait.

Crois-moi que je n'ai pas l'habitude d'épargner les gens qui s'attaquent à moi ou à mes amis, commença-t-il avec un visage assez énervé, néanmoins son visage s'adoucit, mais c'était ton garde du corps.

Madame Lopez ! Je l'avais complètement oublié !

Merci, Kaleb, m'empressai-je de dire, honteuse de mon oubli et reconnaissante de ne pas s'être vengé.

Un rictus prit alors forme sur son visage.

N'empêche, je dois bien te punir de m'avoir piégé, non ? Mon amie est bien énervée contre moi à cause de cet enlèvement.

—C'était donc ton amie..., murmurai-je à voix basse.

Il fit des pas vers moi puis posa ses deux mains sur chacun des accoudoirs, ayant une considérable emprise sur moi. Il était un peu penché pour rapprocher son visage du mien. Son rictus commençait vraiment à me taper sur les nerfs.

—Pourquoi ? Croyais-tu que c'était une de ses filles de "ma très longue liste" que je me tapais ?, demanda-t-il alors que je n'arrivais pas à retirer mes yeux de ses lèvres.

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant