LA LUNA

Chapitre 6

Je n'avais donc personne pour m'entraîner. J'ai de ce fait décidée de faire ça seule, mieux vaux faire cela toute seule qu'avec ce malpoli de Kaleb, de toute façon je n'ai aucun moyen de le contacter. Je n'ai pas osé demander à un lunas de m'aider, ils semblaient tous me dévisager. Il y avait une salle de sport en bas de l'immeuble alors, je m'entraînais là-bas, mais les yeux de ceux qui s'entraînaient ne cessaient de me toiser du regard. Cela me mit si mal à l'aise que je n'arrivais plus à me concentrer.

Je suis actuellement sur mon lit dans un appartement somptueux qu'un des lunas m'a montré, me demandant comment je vais m'entraîner.

Gabriela, c'est ta faute !
Je n'aurais pas dû accepter, c'est à cause de cette stupide fierté.

Je me rappelai du visage confus de Diego après que j'accepte le combat.

—Il n'est peut-être pas si méchant, me dis-je tranquillement en observant la peluche en forme de loup noir que j'avais ramené avec moi, qu'est-ce que je raconte, il m'a ridiculisé devant tous les membres de La Luna.

La Luna...

Cette histoire me sembla encore si irréelle, j'ai l'impression que je vais me réveiller n'importe quand. Pourtant, tout ceci n'était que le début de ma vie et demain, il fallait que je m'entraîne encore malgré le regard des autres.

Je réfléchis à un autre moyen de ne plus retourner en bas et trouver une autre salle de sport. Quand tout à coup, d'un bond, me levant de mon lit, je repensai à cette salle de sport abandonné où Kaleb m'avait emmené. Je pouvais m'entraîner là-bas si toutes les machines sont en bons états. Après tout c'est un endroit abandonné et vieillot, je ne pense pas retrouver ce malpoli.

Sur ce compromis, je m'effondrai sur mon lit, le sourire aux lèvres d'avoir trouvé une solution pour éviter ses regards désobligeants et froids des lunas.

Après m'être endormie, je me réveillai le lendemain, prête à m'entraîner. Je me brossais les dents puis me douchai avec de l'eau froide pour bien me réveiller. Une serviette sur la tête recouvrant mes cheveux et une recouvrant mon corps, je cherchai une tenue de sport dans mon armoire presque vide.

—Je devrais vraiment faire du shopping, ce n'est pas comme si l'argent me manquait, murmurai-je en apercevant mon armoire magnifique qu'à l'extérieur.

Je décidai d'enfiler un legging short noir, une brassière de sport noir et des chaussures blanches pour casser. Je choisis de ne pas me maquiller, car la sueur risque de toute façon de retirer ce que j'aurais mis des heures à faire. Je fis un sac de rechange pour pouvoir me changer, espérant qu'il y aura des douches là-bas. Je vais rapidement dans la cuisine et attrapai un couteau suisse pensant aux hommes de la dernière fois, le glissa sur ma basket puis sortis de mon appartement avec mon sac de sport noir.

En route vers les ascenseurs, je croisai Diego prenant le même chemin que moi. Il ne me dévisagea point, il ne me regarda point, il ne fait que fixer l'ascenseur qu'on attendait tous les deux. Étrangement, je trouvai que dans cette situation l'ascenseur prenait pas mal de temps. Sans que je puisse faire quoi que ce soit, mon pied se mit à faire des petites tapes sur le sol de stress. J'essayai de l'arrêter sans succès et je vis Diego s'apercevoir de cet effet de stress. Il se dirigea vers les escaliers me laissant seule avec mon pied excité et ma gêne immense.

Dieu merci, l'ascenseur est arrivé et je descendis au grand salon pour quitter l'immeuble. Grâce à mon excellente mémoire, je me rappelai où se trouvait la salle où cet homme louche m'avait emmené.