LA LUNA

Chapitre 26

Pourtant j'étais persuadée d'avoir croisé ses yeux. Cela pouvait-il n'être qu'un passant ?
Je pensais pourtant que ses yeux étaient uniques.

Alors que j'étais concentrée à la recherche de cet individu qui me disait tant quelque chose, je sentis subitement une main attraper ma main avec douceur. Je me réveillai alors et remarquai la personne qui m'avait agrippé.

—Diego ?, lui lâchai-je surprise.

Il me sourit gentiment et je vis dans ses yeux de la tendresse.

—Viens, on t'attend, lança-t-il, faisant légèrement serrer le cœur quant à ce qui m'attendait.

Il me conduisit quelque part avec des pas rapide et autour de moi, je voyais des passants habillés en noir. Mon père était plus puissant que je le pensais, la ville était en deuil. Ou peut-être qu'ils avaient peur de ce qu'ils pouvaient arriver s'ils n'étaient pas habillés en noir.
Il m'emmena devant une grande limousine, il y avait également beaucoup de gardes de corps positionné devant. L'extérieur de la limousine était éblouissant, je me demandai comment sera l'intérieur. Diego m'ouvrit la porte un grand sourire sur les lèvres.

—Après vous, jefa, me dit-il en plantant ses yeux dans les miens.

Franchement, je n'étais pas heureuse, je lui rendis un faible sourire, mais il n'était pas réel, aujourd'hui marque le jour où je suis devenu orpheline. C'est une sorte de confirmation pour le monde et pour moi-même. Alors non, je n'étais pas heureuse. Je montais alors dans un silence glacial dans cette belle limousine noir qui se mélangeait parfaitement à ma robe. Diego rentra pareillement par la même porte et ordonna au chauffeur de démarrer.

—Nous n'attendons pas Luna ?, lui demandai-je soudainement surprise.

—Non, nous ne pouvons pas. Seuls le bras droit et le jefe peuvent monter dans la limousine pour les funérailles de son prédécesseur, m'informa-t-il avec cet air sérieux sur le visage, Diego semblait vraiment prendre à cœur tout cela.

C'est peut-être lui qui aurait réellement dû devenir le jefe...
Mais, je ne peux pas éprouver de l'empathie, j'accèderai à mon but quoi qu'il arrive.

—Je ne peux réellement pas décider de l'attendre ?, questionnai-je afin d'avoir auprès de moi celle qui me donnait le courage pour affronter ces événements.

—Tu es la jefa, tu choisis, mais l'amener risque de faire parler beaucoup de lunas , je ne te le conseille pas, bella, m'indiqua Diego franchement et sans détourner les yeux.

Je soupirai, et lui dis ce que je pense.

—Qu'il le veuille ou non, je suis la jefa, qu'il parle ou non, je m'en contre fiche. Attendons Luna, ordonnai-je au conducteur qui me fit un signe de la tête.

Diego lâcha un petit sourire avant de lâcher également quelques gloussements.

—Je savais que tu n'en ferais qu'à ta tête, tu as raison, tu es la jefa. Tu es libre de faire ce que tu veux, ton père serait fier, me sortit-il d'une voix assurée.

Je l'observai, le cœur chaud grâce à la phrase qu'il venait de me dire.

—Merci, Diego, soufflai-je en ne quittant pas ses yeux.

Subitement, quelqu'un toqua à la vitre et je vis Luna nous regarder avec un air d'incompréhension. J'ouvris la porte avec un grand sourire.

—Que faites-vous là ?! Vous n'y allez pas ?!, nous demanda-t-elle avec cet air mignon sur le visage.