Point de vue de Gabriela
Je ne pouvais pas le croire, non, c'était impossible. Non, je ne voulais pas le croire.
Je ne me suis jamais sentie aussi trompé de ma vie. Était-ce si évident pour tout le monde ? J'étais vide.Je suis vide.
Il m'a tellement prise pour une conne.
Intérieurement, j'essayais de me persuader, je me forçais à me dire que c'était faux. Mais, je le savais très bien. J'ai préféré écouter mon cœur que la raison.Quelle stupide idée !
Je suis minable et misérable. Comment j'ai pu le faire confiance et tout lui donner ?! Comment j'ai pu oser croire en Kaleb ?! Je savais très bien que ce n'était pas un allié, je le savais, pourtant j'ai fermé les yeux.
C'est ma faute.
J'ai fait tant d'erreur, j'ai osé essayer de croire en lui alors que toutes les preuves étaient devant mes yeux. J'aurais dû le réaliser, je n'ai fait que vivre un enfer, j'ai vu mes proches mourir un par un, j'aurais dû être plus méfiante, j'aurais dû être plus dure. J'aurais dû le tuer quand j'en avais l'occasion, c'est entièrement ma faute.
Je ne me suis jamais autant haïe.C'était une guerre sans merci, une guerre violente et brutale, comment ai-je pu croire trouver un allié dans ce temps de combat, je suis une idiote. Je suis merdique.
Je me suis mise à rire seule, un rire strident, un rire misérable, un rire qui reflétait mon état actuel. Alors que les chaînes me retenaient, alors que la poussière était autour de moi, dans cette pièce vide et sombre, je riais telle une sorcière, un rire bien amer.
Subitement, la porte s'ouvrît, me faisait taire, deux hommes, sûrement des soles, arrivèrent.
Ils semblaient durs et mesquins et face à eux, face à leur tronche déplorable, je me suis mise à sourire.—Idiota ! Pourquoi tu souris ? On nous a autorisé à te frapper pour que tu acceptes le deal, tu ne devrais pas trop sourire, dit l'un en s'approchant de moi avec un grand rictus.
Kaleb est-il au courant ? Est-ce lui qui les a ordonnés de me battre ?
Il m'attrapa les cheveux violemment pour que je puisse le voir.
—Tu pues de la bouche, dégage, sortis-je en le regardant avec condescendance.
J'étais bien meilleur qu'eux, je n'avais nullement peur, non, il me faisait pitié.
D'un geste brusque, il me donna un coup de poing contre la joue me faisant cracher immédiatement du sang. Je souris, la bouche ensanglantée voulant à tout prix les agacer.
—Tu n'as que ça, enculé ?, lui dis-je, essayant de provoquer un maximum ce fils de pute.
Brutalement, il enchaîna les coups sur ma mâchoire, je sentis le goût du sang envahir ma bouche, mais ça m'était complètement égal. Je méritais de me faire frapper pour mon échec, pour les morts inutiles par ma faute.
—Arrête ça, tu vas finir par la tuer, imbécile !, dis un autre qui avait une sacrée tête de con, j'ai des choses bien plus intéressantes.

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LA LUNA
Roman d'amour𝐇𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐟𝐢𝐚 (Non surnaturel) Plongez dans les méandres sombres d'un cartel mafieux où Gabriela, héritière inattendue, lutte pour venger ses parents assassinés. Mais alors que son désir de vengeance la consume, elle découvre que...