Le lendemain, cet enfoiré, qui refusait toujours de me donner son nom, nous a assigné une mission des plus dangereuses : infiltrer la maison de quelqu'un et voler des fichiers confidentiels sur l'ordinateur du bureau. Son insistance pour avoir Alejandro avec nous prenait enfin un sens : Alec est un prodige de l'informatique, un hacker de génie. Le rôle d'Alejandro serait de pirater l'ordinateur et de voler ces fichiers, sans doute hautement sécurisés.
Ce matin-là, ma gorge était encore serrée à cause de l'incident avec Kaleb. Malgré cela, nous avions convenu, Alec et moi, de nous retrouver en secret.
À présent, nous sommes tapis derrière un buisson, à l'endroit indiqué par cet enfoiré, guettant le départ du propriétaire. Quelques minutes s'écoulèrent avant que celui-ci ne sorte enfin. Il referma la porte derrière lui, monta dans sa voiture, et son chauffeur démarra.
Alejandro saisit mon bras avec une détermination froide et m'entraîna vers la porte d'entrée. Cependant, elle était protégée par un code.
—Merde, comment on va faire ?,demandai-je, agacée.
—Pour une mafiosa, tu n'as jamais vu des lunas décoder un code ?, répondit-il, un sourire moqueur aux lèvres.
— Pourquoi tout le monde insiste pour que je sois sur le terrain ? Être une Jefa, c'est un travail de l'ombre : je gère, je surveille et je punis. Le travail extérieur, c'est le rôle des lunas et des sous-chefs, rétorquai-je en croisant les bras.
Il ricana doucement, puis sourit chaleureusement avant de poser un étrange objet métallique sur la porte.
—Ça va nous afficher le mot de passe, mais il faut attendre un moment, dit-il doucement.
Nous attendions. Je m'impatientais rapidement, mais je tentais de contenir mon irritation. Alejandro, quant à lui, était concentré, ses yeux fixés sur l'appareil comme s'il faisait cela tous les jours. Ce n'était certainement pas sa première fois.
—C'est long ce truc, rouspétai-je, les yeux fermés et soupirant.
—Alors, comment tu te sens ?, demanda-t-il soudainement, me surprenant par sa question.
Un sourire se forma sur mon visage.
—Bien, merci de demander, Alejandro, lui répondis-je sincèrement. Et toi ?
—Plutôt bien, répondit-il pensivement. Même si je sais que si Kaleb découvrirais où je suis ou plutôt avec qui, il me tuerais sans que je ne puisse me défendre.
—Mais non, ne t'inquiète pas, il ne le découvrira pas, essayai-je de l'apaiser comme je le pouvais. Mais, je connaissais Kaleb.
Au revoir, Alejandro c'était un plaisir de t'avoir rencontré.
—Tu n'es pas très convaincante, Gabriela, répliqua-t-il en souriant faiblement et faisant mine d'avoir peur.
Je lui fit un sourire montrant à quel point j'étais pas rassurée également.
Soudain, l'appareil émit un bip. Un chiffre s'afficha. Je m'empressai de saisir le code :
—4-4-7-2-1.
La porte s'ouvrit sous l'effet de ma joie et de mon excitation. Alejandro reprit son appareil et nous entrâmes sans tarder. Nous fouillâmes la maison à la recherche du bureau, explorant chaque pièce et chaque recoin. Nous le trouvâmes enfin, au fond de la maison. Alejandro posa sa mallette sur la table et en sortit plusieurs câbles et dispositifs électroniques. Il brancha une clé USB sur l'ordinateur et commença à taper furieusement sur le clavier à la recherche du mot de passe.
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LA LUNA
Acción𝐇𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐟𝐢𝐚 (Non surnaturel) Plongez dans les méandres sombres d'un cartel mafieux où Gabriela, héritière inattendue, lutte pour venger ses parents assassinés. Mais alors que son désir de vengeance la consume, elle découvre que...