LA LUNA

Chapitre 16

Lorsque j'avais fini de me doucher avec le succès de contrôler les battements de mon corps et que j'avais également fini de me changer, je m'en allai vers la salle d'entraînement, mais Kaleb avait disparu sans même avoir l'amabilité de me dire au revoir.

Au final, c'est peut-être mieux, je ne peux pas le supporter.

Je sortis de l'endroit et lorsque je marchai un peu plus loin, je reconnus directement une figure assez imposante dans l'autre trottoir. C'était Kaleb avec cette fois un tee-shirt, mais bizarrement, il portait une casquette et un masque chirurgical noir cachant son bas du visage. Il ne sembla pas me remarquer.

Je m'avançai un peu plus et j'aperçus une femme à ces côtés. Ce n'était pas la même femme de tout à l'heure, non certainement pas, la femme qui marchait avec lui élégamment puait l'aisance. Je ne la voyais pas frontalement, mais seulement en apercevant son dos fin, je pouvais comprendre qu'elle était d'un autre niveau. Ses cheveux écarlates se balançaient en même temps que ses pas, sa démarche assurée montrait le caractère raffiné qu'elle dévoilait.

Kaleb était également différent, sa démarche à lui n'était pas celle de l'homme de joie qu'il était. Il la suivait comme s'il tenait à elle. C'était incroyable, je ne savais pas qui elle était pour lui, mais je savais qu'elle pouvait être la clef qui résoudra mon problème. Je glissai sur mon visage un petit sourire mesquin puis continuai mon chemin derrière eux.

Je rentrai dans La Luna avec un grand sourire, je vis Luna dans le calme en train de regarder le vide sans expression. Je décidai de la surprendre en lui faisant peur avec un petit bruit. Elle réagit immédiatement en m'attrapant les deux bras pour me maîtriser. Elle remarqua instantanément que j'étais la cause de sa peur et me relâcha avec un sourire gêné.

—Désolé, réflexe, m'expliqua-t-elle avec de brefs mots.

—Comment va la femme la plus splendide du monde ?, lui demandai-je en lui attrapant les mains et lui dévoilant mes dents.

—Tu sembles heureuse, dis-moi, assura-t-elle, croisant nos doigts ensemble et en se mettant à imiter mon sourire.

Je lui donnai qu'un sourire lourd de sens.

—Tu l'as fait ?!, s'écria-t-elle surprise, lâchant mes mains.

—Bien sûr que non, dis-je en levant les yeux, je ne peux pas être tout simplement de bonne humeur ?

—Gabriela, comment te dire que-

—Non, intervient Diego essayant de s'immiscer dans notre conversation et me faisant directement perdre mon sourire, tu ne l'a pas gardé longtemps.

—Peut-être qu'une personne me l'a effacé ?, rétorquai-je, il se mit à regarder autour de lui.

—Non, je ne vois pas qui aurait osé effacer ton magnifique sourire qui éclairait ton beau visage, bella, déclara-t-il un sourire aux lèvres puis il gloussa doucement avec Luna.

Je levai les yeux aux lèvres avant de moi aussi lâcher un faible sourire. Un sentiment étrange se rependit en moi, c'était une sensation étrangère, mais chaude et réconfortante.
Était-ce cela d'avoir des amis ?

Je me rappelai instinctivement quelque chose d'important.

—Luna aurais-tu des menottes ?, lui demandai-je, le visage des jumeaux prirent un air d'incompréhension.

—Des menottes ?, répéta Luna, n'étant certainement pas sûre de sa question.

—Oui, j'ai besoin d'une paire de menottes, confirmai-je avec un petit sourire mesquin.