Chapitre 10

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Ce fils de pute.
Je lui ai juste posé des questions. J'ai le putain droit de m'inquiéter pour ça, non ?! J'ai l'impression que personne ne me comprends. Ma mère a été assassinée merde.

J'ai peur.

Je ne sais pas par qui, ni pourquoi.
Et je suis là à devenir une mafiosa pendant que cet enculé profite bien de sa vie.

—Donc merde, j'ai bien le droit de te poser des questions Kaleb !, criai-je sur mon oreiller, le battant de coups.

Je me calmai et je pris une grande inspiration. Je repensai à son air supérieur et retapai une crise sur mon oreiller.

Pourquoi je pense à lui ?! Il ne mérite pas une seule de mes pensées.

Quelqu'un frappa à ma porte brusquement. J'arrangeai vite mes cheveux ébouriffés à cause de ces petites crises donnés en spectacle à mon pauvre oreiller.

—Vous pouvez entrer, dis-je d'un ton calme, cachant tout ce qui venait de se passer.

La personne traversa le salon et se dirigea vers la chambre, là où je me trouvais.
Une personne très bien habillée, tout en noir, sortit doucement. Elle avait les cheveux très court et noirs, ils étaient aussi très soignés, ses traits du visage étaient très marqués et fin, elle avait aussi une mine indéchiffrable.

—Bonjour mademoiselle, lança-t-elle d'un ton très distingué, ouvrant par la suite les rideaux sans aucune gêne, faisant apercevoir les rayons du soleil.

—Bonjour...?, répondis-je, me demandant ce qu'elle faisait ici, vous êtes...?

—La personne qui va vous entraîner pour cette pelea, m'informa-t-elle sans prendre mon avis en considération, puis elle se retourna face à moi, votre père a appris pour cette pelea contre Monsieur Gonzalez, il ne fut pas très ravi par cette nouvelle, mais a décidé de vous faire confiance.

—Me faire confiance en m'envoyant un coach ? Sans vous blesser, je n'ai pas besoin de vous. J'ai déjà quelqu'un qui m'entraîne-

Elle me coupa en mettant son doigt recouvert par un gant sur ma bouche.

—Je ne fais que suivre les ordres mademoiselle, dit-elle pour ensuite retirer son doigt de mes lèvres.

Dites-moi que c'est une blague.
Bien sûr que j'aurais accepté, mais je n'ai pas le choix, ce chien me fait du chantage. Je ne veux pas décevoir mon père, il a construit La Luna et c'est le cartel le plus grand du Mexique. Je ne peux pas tout gâcher, surtout qu'il est mourant.
Il faut que j'aille le voir.

—Laissez-moi y réfléchir, demandai-je, évitant la conversation.

Elle me regarda avec un visage exaspéré.
Ennuyée, je repris la conversation :

—Vous travaillez ici depuis longtemps ?

—Cela ne vous concerne pas, pour être franche, je suis contre le fait que vous reprenez les rênes, assura-t-elle, prenant un air troublé, je ne sais pas si vous êtes inconsciente ou autre, mais si j'étais votre mère, je-

—Mais vous ne l'êtes pas, la coupai-je, échauffée de son manque de retenu, vous ne me connaissez pas et ne savez pas pourquoi je fais ces choix-là. J'aimerais...

Elle me regarda, la bouche entrouverte.

—J'aimerais être avec ma mère, j'aimerais ne jamais apprendre que mon père est un mafieux. Mais la vie n'est pas dans mon sens, donc ne me jugez pas, demandai-je sérieusement, le visage défiant et la confrontant sans cligner des yeux.

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant