Le lendemain, Frida et Alejandro m'ont proposé de sortir pour une glace, histoire de mieux me connaître. L'idée me plaisait énormément, surtout après le cauchemar éprouvant de la nuit précédente. De plus, Kaleb n'était toujours pas revenu. J'avais un pincement au cœur en pensant à sa colère contre moi, mais je comprenais. J'avais agi impulsivement, sans même écouter sa version des faits.Nous nous sommes retrouvés dans une petite boutique charmante, spécialisée dans les pâtisseries et les glaces. Assis autour d'une table haute, nous étions prêts à passer un moment agréable. J'avais opté pour une tenue décontractée, un jean gris et un t-shirt blanc à manches courtes, accompagné d'un chignon simple. Frida, toujours élégante, portait une jupe noire à ourlet volanté et un t-shirt assorti, complétés par des bottes Givenchy et une veste en cuir noire. Ses lunettes de soleil ajoutaient une touche de mystère à son look, et sa queue de cheval basse lui donnait une allure désinvolte mais soignée. Alejandro, quant à lui, était habillé simplement mais avec classe, portant une chemise blanche et un pantalon beige ample.
Nous avons passé nos commandes : Frida et moi avons choisi un helado de vainilla, tandis qu'Alejandro optait pour un helado de pistacho. Malgré l'ambiance détendue et la compagnie agréable, mes pensées étaient envahies par la culpabilité et l'inquiétude. Le souvenir de Diego, la perte de mon passeport, et le cauchemar sur la sœur de Kaleb se mêlaient dans mon esprit, formant un poids oppressant. Je me sentais impuissante, sachant que retrouver mon passeport était le plus important. Chaque pensée semblait ajouter une couche supplémentaire à mon anxiété, me rappelant l'urgence de ma situation.
—Bri ! Bri !
Je me rendis compte que Frida me hurlait dessus. Je baissai la tête légèrement pour m'apercevoir que j'avais à peine touché ma crème glacée.
—Frida, soufflai-je en reprenant le contrôle de mon esprit vagabond. Désolée, j'étais perdue dans mes pensées.
—Ça va ?, me demanda-t-elle, son inquiétude transparaissant légèrement malgré son visage impassible. Tu sembles troublée par quelque chose.
Elle devait sûrement deviner que cela avait un rapport avec l'homme dont je lui avais parlé hier. Désolée, Frida, mais je ne peux rien dire. Si tu comprenais qui il est et pourquoi il m'inquiète, tu comprendrais vite que j'essaie de m'échapper de ce piège doré.
—Ne t'inquiète pas, lui dis-je, affichant le sourire le plus rassurant dont j'étais capable pour dissiper ses doutes. Soudain, je sentis des yeux s'ancrer sur moi.
—...Tu es vraiment différente de Kaleb, murmura Alejandro, comme s'il venait de penser à haute voix.
Frida pouffa de rire et je ne pus retenir le mien. C'était si soudain que ça m'a fait éclater de rire. Je n'ai pas compris d'où venait cette brusque comparaison.
—Alec n'a pas tort, continua Frida en essuyant une larme de rire sous son œil, ses lèvres s'étirant dans un sourire moqueur. Lui, m'aurait dit de me mêler de ce qui me regarde.
—Je confirme, il aurait totalement dit ça, acquiesçai-je, posant mon poing sur mon menton, intriguée par cette dérivation de notre conversation sur Kaleb. Il est comment avec vous d'ailleurs ?
Frida prit soudainement une expression boudeuse.
—Il fait cette tête tous les jours, dit-elle en le mimant. Je devais admettre que je pouvais voir Kaleb à travers sa grimace. Pas vrai, Alec ?
Alejandro éclata de rire, puis s'arrêta pour froncer les sourcils.
—Ses sourcils ne changent jamais, ils sont toujours froncés. Je me suis même demandé comment cela se fait qu'il n'a aucune ride, enchaîna-t-il en se moquant encore plus. Je ne pouvais pas m'empêcher de rire.
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LA LUNA
Action𝐇𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐟𝐢𝐚 (Non surnaturel) Plongez dans les méandres sombres d'un cartel mafieux où Gabriela, héritière inattendue, lutte pour venger ses parents assassinés. Mais alors que son désir de vengeance la consume, elle découvre que...