Chapitre 75

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Ken

- Mais si le chat il revient et que ça fait boum ? Thanos lève ses grands yeux bruns vers moi, son casque vissé sur la tête.

C'est le seul truc qui me distrait un peu de toute la merde qui est en train de se passer avec Lukas : passer du temps avec Tan dès que je peux. Il ne ressemble pas forcément beaucoup à Alya physiquement, bien plus mentalement, donc aucun trait physique en commun avec son oncle. Et même s'il l'a vu une ou deux fois en vrai, presque persuadé qu'il ne s'en souvient pas. Et il savait pas qui c'était.

Et à lui seul, avec toute son énergie, son sourire, et le putain de truc que je ressens H24 quand il est près de moi, Thanos me calme sans problème.

- Papa, il vient se coller à moi, tout en balayant la place de la mairie du regard, à la recherche du chat.

- Il est pas là je te dis, je glisse ma main dans son dos. Tu gères en plus, ça craint rien.

Si Alya savait, je me ferais déboiter en une demi-seconde : j'ai mis Thanos sur un vélo sans lui dire, en plein milieu de Paris, sans qu'elle ne soit là. Elle serait capable de m'envoyer au tribunal pour mise en danger de son bébé. Mais vas-y, moi je veux trop pouvoir faire du vélo avec lui quand on va dans le Sud ou en Grèce, et wesh, il est trop mignon avec son casque et ses boucles qui dépassent.

Je suis sûre quand elle le verra elle va craquer.

Mais pour l'instant, il a peur du chat qui traîne régulièrement devant la mairie du 15ème, le même chat qui est passé devant lui alors qu'on s'entraînait hier, et qui a failli y rester, tout en envoyant Thanos dans le parterre du parc.

Sauf que ce que Tan voit pas, c'est qu'hier, le chat est resté en vie parce qu'il a eu le réflexe de freiner et de dévier un peu de sa trajectoire, et moi, au final, j'étais grave fier. J'ai juste dû lui acheter une glace pour qu'il accepte de remonter sur le vélo après.

- Imagine comment Maman elle va être trop trop contente quand elle te verra faire du vélo comme un pro ? Je m'accroupis devant lui et il retrousse sa lèvre, le regard dubitatif.

- Tu mens Papa, il pose son doigt sur mon nez, Maman elle a dit que le vélo c'était dangereux parce que les gens de Paris ils sont fous fous. Elle sera pas contente du tout, il secoue la tête.

Fuck. Il est du même avis que moi, ça présage rien de bon pour la petite démonstration que j'ai prévue pour ma Lya.

- Pourquoi tu as accepté alors ? Je pose mon doigt sur le bout de son nez en retour.

- Bah avec toi c'est moins dangereux, non ? Sa main vient se poser sur mon bras. Et Maman elle se fâchera pas sur moi, il affiche un grand sourire.

- Wesh, je rigole, donc juste elle se fâchera contre moi ?

- Oui, son rire résonne sur la place.

- Monte sur le vélo au lieu de te moquer de moi, je le chatouille, on va rejoindre les tontons au studio.

Même s'il jette quand même un regard autour de lui pour guetter le chat, il finit par monter sur son vélo. Et moi je fais la même, juste derrière lui. On a déjà fait le chemin d'ici jusqu'au studio des dizaines et des dizaines de fois, je lui ai montré tous les trucs dangereux et comment les éviter. Puis, ouais, évidemment que moi aussi je flippe quand je le vois sur son vélo, mais si y a un blem, y aura même pas d'hésitation.

Si faut que j'accélère pour le doubler et me prendre la merde à sa place, ce sera ça qui arrivera. Mais ça sert à r d'y penser, parce que c'est juste le cas extrême qui ne se présentera pas. Les parisiens sont pas les plus intelligents, moi y compris, mais pas les plus cons non plus.

Nouveau souffle · NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant