Bonsoir ✨ Faut prévoir le double de temps pour ce chapitre, il est deux fois plus long que d'habitude... ☺️
Alya
8h à peine et je suis déjà dehors alors que je ne travaille pas. Doums me dirait sûrement que je suis folle de rater une potentielle grasse matinée. Sauf que c'est pas que je me suis levée tôt, c'est que j'ai mal dormi. À tourner dans l'immense lit vide de notre chambre, j'ai cru que 8h ne sonnerait jamais.
Parce que oui, hier soir je n'ai pas pu dire non. Je n'ai pas pu dire non à Ken quand il a attrapé ma main à la sortie du défilé, les yeux brillants, pour me demander si j'étais d'accord de rentrer avec lui à la maison. J'ai pas pu dire non parce qu'il en mourrait d'envie, mais aussi parce que moi, j'en mourrais d'envie aussi.
Je me suis juste défilée au moment où l'on est partis se coucher. L'avoir en caleçon devant moi, grand sourire, ça m'a fait peur. Je me suis promis de ne pas aller trop vite, de juste suivre mon instinct et mon instinct, à ce moment-là, m'a dit que c'était juste pas le bon timing. Et j'ai respecté ce choix parce que je me suis dit que ça servait à rien de me coucher dans les bras de Ken sans y être à l'aise, que ça sonnerait faux autant pour lui que pour moi.
Alors j'ai dit non et il n'a pas perdu son sourire. Pas une seule seconde. Et quand il m'a assuré qu'il préférait largement que je sois à l'aise, ça sonnait comme de la pure sincérité.
Ken est une personne géniale, je le savais déjà. Il a ses phases un peu plus sombres, plus difficiles, mais j'ai rarement rencontré quelqu'un d'aussi attentionné et compréhensif. Devant le miroir tous les jours, je me dis que parfois, j'en profite un peu, que je me laisse aller dans mon mal-être alors que je devrais prendre les choses en main. C'est sûrement vrai. Ça ne change rien au fait qu'il est toujours prêt à attendre, toujours prêt à changer ses habitudes pour que je me sente bien.
Sauf que ce n'est pas ce que je veux. Ce que je veux, c'est qu'il vive aussi pour lui. Surtout pour lui-même, on a qu'une vie. Je compte bien lui montrer, pendant le week-end, qu'il a sa place dans ma vie, qu'il n'a pas à la gagner tous les jours, qu'il l'a déjà. C'est juste un peu compliqué pour moi de la lui redonner entièrement si rapidement.
Dans ma poche arrière, le vibreur de mon téléphone me sort de mes pensées.
Fram : Je l'ai récupérée la miss, elle t'attend chez oim.
Un large sourire étire mes lèvres, les autres passants doivent me prendre pour la plus grosse des tarées. J'ai réalisé plusieurs choses pendant les deux mois loin d'ici et depuis notre retour. Déjà, j'ai compris que les gars, même s'ils étaient les amis de Ken avant d'être les miens, m'ont manqué bien plus que ce que j'avais pu imaginer. On va pas se mentir, surtout les deux algériens. Et Micky. Et Doums. Et Αlpha. Et Moh.
Peut-être tous en fait.
Alya : T'es le meilleur Idriss, je te paierai ton kebab.
Fram : Y a pas meilleur mode de paiement Samaras ! Je kiffe faire affaire avec oit.
Ça, c'est une bonne chose de faite. La suivante m'attend à à peine quelques mètres. À la fin de l'été dernier, la petite épicerie japonaise que Ken louait à chaque repas a fermé et, vraiment par hasard cette semaine, j'ai vu qu'ils venaient de réouvrir, avec de tous nouveaux locaux et de nouveaux services. Alors je me suis habillée et j'ai pas hésité plus longtemps. Ce qui m'intéresse, c'est que maintenant, ils proposent le thé maison à emporter.
Donc je suis en mission petit-déjeuner. Japonais.
- Bonjour, je souris à la propriétaire, c'est trop tôt pour commander à emporter ou pas ?
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Nouveau souffle · Nekfeu
FanficDeux mois. Deux mois d'absence, deux mois de manque, deux mois de questions. Deux mois. C'est long deux mois, surtout quand on perd sa raison de respirer. Alya a des questions, Ken des réponses. La seule chose dont les deux ont besoin, c'est d'un n...