Liens interdits : entre cœurs et amitié

23.

Samedi 24 juin 2024 – Tampa - Floride

Alec se reprend bien plus vite que moi, collant un sourire factice sur ses lèvres.

— Je ramenais Swan à la maison, elle a légèrement abusé de la boisson et se faisait laver la bouche par ce petit con de Caleb.

L'envie de le gifler naît à l'écoute de ses paroles, mais mon frère me lance un regard interrogateur. Entrant dans mon rôle de jeune femme éméchée, je me mets à rire tout en balbutiant.

— J'ai juste pris quelques shooters, il est rabat-joue. Joie, rabat-joie. Et je ne me faisais pas laver la bouche ! J'échangeais un baiser, un peu torride, j'en conviens, avec un charmant jeune homme.

Ma performance doit être convaincante, car Ezra esquisse un léger rire en secouant la tête. Eden, quant à lui, ne rit pas, évidemment.

— Bien, effectivement tu as trop bu. Rentre à la maison et roule des pelles à Bobby si tu veux, mais je ne veux plus te voir avec ce mec. C'est clair ?

— Oh il va se calmer le gardien de la vertu là. T'es frustrée parce que ta poupée plastique n'a pas voulu rentrer avec toi ?

— Oh ne t'inquiète pas pour moi sœurette. Aller au lit ! Alec, ça ne te dérange pas de la ramener, tu es sur ?

— Pas de problème Ed, je m'occupe d'elle.

Les yeux d'Alec s'ancrent dans les miens, dévoilant mille promesses silencieuses. Mon estomac se noue, et j'ai presque envie de courir jusqu'à la maison. Mes frères disparaissent vers la fête tandis qu'Hadès se tourne complètement vers moi.

— Plutôt bonne actrice Sweety.

Je m'incline légèrement, alors qu'il éclate de rire.

— Allez, on rentre.

La tension entre nous demeure palpable, bien que nous ayons réussi à garder nos mains pour nous pendant le court trajet. À peine avons-nous franchi la porte de la maison que le brun s'arrête. Dos à moi, je sens son hésitation dans ses muscles.

Dans un élan d'audace, ou simplement poussée par l'intuition qu'il est sur le point de se dérober, je m'approche de lui, laissant mon souffle caresser sa nuque. Sa réaction est immédiate, tous ses muscles se tendent, révélant son souffle haletant. Galvanisée par la preuve tangible que je lui fais de l'effet, je relègue mes angoisses de côté et regagne confiance en moi.

— Alors... tu vas t'occuper de moi ?

Ma voix est intentionnellement provocatrice, chargée de séduction. Le grognement qui me parvient m'indique que j'ai touché ma cible. Il ne lui en faut pas plus pour m'attraper par les hanches et me hisser à sa hauteur. Mon dos heurte la porte d'entrée avec ferveur, ne faisant que m'exciter davantage.

Sa bouche s'écrase sur la mienne sans aucune douceur. C'est sauvage, passionné et je pense que jamais je ne pourrais en être rassasiée. Mes doigts s'entremêlent à ses cheveux alors que je réponds à son baiser avec entrain. Ma poitrine collée à son torse se met à pointer indéniablement, prouvant sans nul doute le désir qui m'anime.

Sa langue descend dans mon cou, laissant une trainée de lave sur mon épiderme. Un gémissement d'excitation sort de ma gorge sans que je ne puisse le contrôler, dévoilant mon appréciation.

Mes mains agrippent les boutons de sa chemise en lin, dans le but de la lui retirer. Il ne me faut que quelques secondes pour découvrir son torse musclé, que je caresse sans ménagement.

— Swan...

— Le canapé.

Nos bouches ne s'éloignent pas d'un millimètre alors qu'il me pose sur le divan, exposant à ma vue, ses biceps bandés. Ses mains, maintenant libres, trouvent directement le chemin de mon short dont il fait sauter, habilement, le bouton. Le bout de tissu glisse sur mes jambes dévoilant le bas de mon body blanc, mais surtout l'absence de sous-vêtement.

— Putain... tu me rends fou.

Un sourire coquin se glisse sur mes lèvres. Sa bouche dépose des baisers brûlant sur mes cuisses, se rapprochant, bien trop lentement, à mon goût, de la zone de mon corps qui exige le plus d'attention.

Enfin, je sens les pressions de mon vêtement s'ouvrir, dévoilant ma nudité au dieu grec qui se dresse entre mes cuisses. Le voir se lécher les lèvres envoie une décharge électrique directement dans mon entrejambe.

Quand sa bouche se pose enfin sur mon anatomie, j'ai l'impression qu'un feu d'artifice éclate dans mon bas ventre. Mes oreilles bourdonnent et mon esprit s'envole sur une autre planète. Sa langue exerce une pression parfaite sur mon bouton de chair alors que ses doigts experts se mettent à m'explorer d'un mouvement habile. Les gémissements que j'émets sont évocateurs de mon plaisir grandissant. Mes mains s'enfouissent dans ses cheveux alors que je pousse instinctivement mon bassin vers lui.

Il lève, un instant, son regard vers moi et cette vision pourrait suffire à me faire jouir, tant l'image de lui entre mes cuisses est exquise. Il redouble d'efforts quand il sent mes muscles se contracter. Ma tête retombe sur le dossier du canapé quand je le sens aspirer mon clitoris. La boule de chaleur dans mon bas ventre atteint son apogée avant d'éclater, me plongeant dans une félicité dont je ne serais jamais rassasié.

Le sourire diabolique qui danse sur ses lèvres lorsqu'il revient à ma hauteur ne fait que renforcer l'adéquation parfaite du surnom que je lui ai attribué. Sa bouche retrouve la mienne dans un baiser empreint de sensualité, m'obligeant à goûter ma propre essence sur ses lèvres.

Consciente de ma tenue d'Eve, alors qu'il est encore vêtu de son pantalon, je reprends le contrôle de mon corps, et d'un geste, le bascule sur le dos. À califourchon sur lui, ma bouche parsème, sa peau de baisers, la mordillant à certains endroits.

Mes mains descendent le long de son corps pour trouver le bouton de son short que j'ouvre lentement. Je soulève mon corps gracieusement et fais glisser, le tissue en jean ainsi que son caleçon.

Son membre, large, se dresse sur son bas ventre, insinuant une vague d'excitation dans mon corps. Ma main glisse lentement le long de son pubis, empoignant délicatement son sexe. Un frisson le parcours quand je commence de long va et viens.

Ses yeux me détaillent, me fixent avec un désir évident.

— À quoi tu penses ? Je demande avant de me baisser lentement et d'entourer son gland de mes lèvres.

Il inspire un grand coup alors que je souris malicieusement contre lui.

— Que tu vas plus pouvoir marcher demain tellement je vais te..., il ne finit pas sa phrase et jure alors que son membre disparait dans ma gorge.

Je le taquine, jouant avec ma langue sur son extrémité avant de replonger jusqu'à sa base. Sa main se perd dans mes cheveux, alors qu'un grognement de plaisir sort de sa bouche. Je fixe mes yeux dans les siens, accélérant le rythme de mes mouvements.

Je sens qu'il est proche, mais, je n'ai pas le temps de terminer ma tâche qu'il agrippe mon bras pour me ramener à sa hauteur. Il se retrouve au-dessus de moi, son sexe faisant pression à l'entrée du mien, enflammant tous mes sens. Alors qu'il enfile une protection, ses yeux rejoignent les miens.

— Maintenant bébé, je vais te faire tellement de bien, que tu me supplieras de recommencer.

Ce surnom dans sa bouche suffit à faire monter l'envie à son paroxysme.

— Moins de blabla, plus d'actions, bébé.

Il rigole doucement et d'un coup sec s'insère en moi.