Liens interdits : entre cœurs et amitié

59.

Jeudi 20 juillet 2023 - Paris

Nos visages sont si proches que nos lèvres se frôlent dangereusement, provoquant un frisson dans mon corps. Cependant, comme une perturbation inopportune répétitive, le visage d'Alec surgit dans mon esprit. Mon cerveau se met à comparer involontairement les similitudes et les différences entre les deux hommes.

Involontairement, mon corps émet un léger geste de recul. Le danseur le remarque, et malgré ses efforts pour le dissimuler, je peux percevoir la déception dans son regard.

Mal à l'aise, il se redresse brusquement, et soudain, je me sens terriblement mal. Je suis déconcertée par mon propre comportement. Il est clair qu'il me plaît, nous flirtons depuis notre rencontre, et la connexion entre nous a été instantanée. Nous ne nous connaissons que depuis peu de temps, mais je suis certaine que mon attirance pour lui est réelle. Alors, pourquoi est-ce que je ne parviens pas simplement à me laisser aller ?

— Noah..., je l'interpelle en me relevant alors qu'il est maintenant dos à moi.

Il ne se retourne pas, ma main trouve immédiatement son épaule pour l'obliger à me faire face. Je ne sais pas quelles sont ses attentes envers moi, envers nous, mais il est clair que quoi qu'il en soit, je me dois d'être honnête avec lui.

Oui, je repars dans quelques jours, et il est probable que nous n'ayons rien à espérer de sérieux concernant cette proximité. Cependant, même s'il ne s'agit que d'une relation éphémère, potentiellement axée sur une attirance physique, je préfère lui dire la vérité pour qu'il comprenne mon geste, même s'il était involontaire.

— Je... je sors d'une relation compliquée, enfin, je ne suis même pas sûre que l'on peut la qualifier de relation, j'annonce fébrilement.

Je ne comprends même pas pourquoi je lui dévoile tout cela. Peut-être parce que je suis incapable d'expliquer moi-même cette réaction de retrait. Il semble clairement attendre la suite, mais il n'y a rien de plus à dire. Du moins, rien de cohérent qui puisse justifier mon comportement. « J'ai reculé parce que je suis amoureuse d'un gars qui vient clairement de me montrer qu'il ne ressent rien pour moi, je le sais, mais mon esprit a du mal à l'accepter. Mais sinon, je te jure que tu me plais. », si je veux passer pour une fille désespérée, c'est exactement ce que je dois dire.

Voyant que je ne rajoute rien, il acquiesce simplement de la tête.

— Je ferais peut-être mieux d'y aller, il déclare en pivotant sur lui-même.

Mon cœur et ma raison se livrent une bataille acharnée. La voix de June raisonne inlassablement dans ma tête, « Vis ta vie Swan, ce mec ne se prive pas de son côté », tandis que mon cœur me balance des « Si » à tout bout de champ.

Perdue dans mes pensées, je remarque à peine que Noah est rentré dans l'appartement avant même que je ne puisse lui répondre.

— Passe une..., il commence.

— Attend ! je le hèle en rentrant à mon tour.

Il me fixe, attendant la suite de mes paroles. Je ne sais pas si c'est la bonne décision, mais pour une fois, je choisis de me laisser guider. Alec m'a prouvé que je n'avais plus rien à attendre de lui, de nous.

Je m'approche lentement du danseur, nos regards se fixant. Arrivée à sa hauteur, je me hisse sur la pointe des pieds et dépose un doux baiser sur ses lèvres. Bien qu'il ne réagisse pas immédiatement, il ne faut que quelques secondes avant que ses mains ne se posent sur mes hanches.

La douceur laisse rapidement place à la passion, alors qu'il me rapproche de lui. Des frissons parcourent mon corps, et déjà, je sens la chaleur envahir mon être. Sa langue franchit la barrière de mes lèvres pour caresser la mienne avec sensualité, tandis que ses doigts glissent sous mon haut pour effleurer ma peau. Mes mains s'accrochent à sa nuque alors que nous reculons vers le canapé, nos lèvres toujours scellées.

Ses mains glissent rapidement sur mes fesses, les saisissant pour me hisser à sa hauteur. Mon dos heurte finalement le canapé, tandis qu'il m'allonge dessus, son corps au-dessus du mien. Nos langues s'entrelacent pendant que mes doigts agrippent l'ourlet de son tee-shirt, le retirant lentement. Je le contemple un instant, son corps est bien sculpté, avec des abdos dessinés, mais pas excessifs. Le V qui se perd dans son short m'excite.

— Tu aimes ce que tu vois, America ? murmure-t-il en se rapprochant, avant de mordiller ce point sensible sous mon oreille.
— Tu n'as pas idée, je souffle d'une voix suave.

Il continue à mordiller ma peau, mon lobe d'oreille, me faisant gémir d'excitation. Mes tétons se dressent sous mon haut, et je sens déjà l'humidité entre mes cuisses. Je ne pensais pas que ce serait si facile de me laisser aller, mais bon sang, c'est exquis.

Mon top finit au sol, laissant ma poitrine nue exposée à ses yeux. Il esquisse un sourire sauvage avant de prendre mon téton dans sa bouche. Sa langue tournoie autour, envoyant des vagues de plaisir directement vers mon clitoris. Je soupire de satisfaction et pousse ma poitrine un peu plus près de lui. De sa main, il saisit mon autre sein qu'il masse, pinçant fermement mon téton. Un petit cri de plaisir m'échappe.

Son excitation se manifeste au creux de mes cuisses, faisant monter la température de la pièce de plusieurs degrés. Mes mains trouvent instinctivement le bouton de son short que je fais sauter, avant de le retirer complètement, dévoilant son caleçon tendu par son érection.

Mon short rejoint rapidement le sien sur le parquet. Ne voulant pas perdre de temps, je plonge ma main dans son boxer et entoure son sexe de ma main, qui me semble très large. Le grognement qui s'échappe de sa bouche achève de m'exciter. Pendant que je le caresse doucement, sa main glisse vers mon entrejambe. Ses doigts trouvent déjà mon bouton de chair. Un gémissement m'échappe alors qu'il explore mes replis. La pression qu'il exerce est parfaite, envoyant des vagues de plaisir dans tout mon corps. Je frotte mon corps plus rapidement contre sa main tout en accélérant mes mouvements. Un de ses doigts entre en moi et je me tortille pour le sentir encore plus. Il en insère un deuxième et les courbe jusqu'à toucher mon point sensible. Ses mouvements s'harmonisent avec mes va-et-vient, et bientôt nous sommes tous les deux à bout de souffle, proches de la jouissance.

— Noah. Plus. Je veux plus, je le supplie presque.

— Tu veux que je te baise America ? il susurre à mon oreille.

Encore plus excitée à l'écoute de ses mots crus, je couine un petit « oui ». À peine le mot franchit-il la barrière de mes lèvres que mon string s'envole dans la pièce, suivi de son caleçon. Le regard qu'il me lance est chargé de promesses suggestives, faisant exploser l'humidité entre mes cuisses.