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Jeudi 20 juillet 2023 - Paris

Noah récupère un préservatif dans son portefeuille. Ses yeux ne me quittent pas tandis qu'il le déroule sur son membre fièrement dressé contre son bas-ventre. Ma lèvre inférieure se coince entre mes dents devant ce spectacle excitant.

Ses yeux m'observent, tel un prédateur. Moi qui trouve que la chasse est un hobby ignoble, je suis, cette fois, heureuse d'en être la proie principale et j'ai hâte qu'il me dévore. Après des secondes qui me paraissent des heures, tant l'excitation pulse dans mes veines, il se rapproche enfin de moi.

Sa bouche prend sauvagement possession de la mienne, avant qu'il ne me retourne, à quatre pattes sur le canapé. Son sexe frotte le mien lentement, créant un amas de sensation dans tout mon corps.

— Prête, trésor ? raisonne sa voix rauque à mon oreille.

— Putain, Noah, baise-moi ! je m'impatiente clairement.

Son rire emplit la pièce en même temps qu'un cri de plaisir sort de ma gorge quand il s'enfonce en moi d'un coup sec. Il commence à se mouvoir, sans lenteur, sans douceur, me pilonnant totalement et faisant claquer son bassin contre mes fesses à chaque mouvement. Mes cheveux sont tirés en arrière, le faisant me pénétrer encore plus profondément. Je crie de plaisir à mesure qu'il accélère et que ses coups deviennent plus secs.

— Putain... comme ça. Oh oui, plus... plus fort Noah, je peine à articuler.

— J'adore quand tu dis mon prénom.

— Continue... et je vais finir par le crier, je lâche entre deux coups de reins.

Il accélère une dernière fois, et le canapé tremble tellement, que je me demande s'il va résister. Je pousse mes fesses contre lui, suivant chaque mouvement, cherchant désespérément à libérer cette boule de chaleur qui grandit dans mon bas-ventre. Le plaisir atteint son paroxysme et je sens que je suis sur le point de jouir intensément, mes jambes commencent déjà à trembler. Je finis par crier son prénom, totalement submergée par des vagues de plaisir. Il grogne et se tend en moi alors que je suis encore prise par mon orgasme. Il finit par relâcher mes cheveux. Ma tête repose sur le dossier du canapé, nos respirations sont saccadées.

— Putain... c'était trop bon, il souffle en ramenant ses cheveux vers l'arrière.

Un sourire se dessine sur mes lèvres à l'écoute de ses paroles, mais je ne peux que hocher la tête en signe d'approbation. Je suis incapable de parler. Me redressant sur des jambes encore tremblantes, je le regarde un instant. Il me sourit et je lui rends la pareille. Nous nous fixons pendant un bref instant avant que je ne reprenne contact avec la réalité.

— Je vais prendre une douche, tu veux te joindre à moi ? je propose un sourire coquin aux lèvres.

Son regard s'embrase instantanément d'une nouvelle lueur de désir, et il ne prend même pas la peine de répondre, préférant m'embrasser passionnément en me portant vers la salle de bain. Finalement, c'est libérateur de se laisser aller.

Après avoir fini notre douche, qui a duré plus longtemps que prévu, je me rhabille et retrouve Noah dans le salon.

— Je vais devoir aller bosser America, il m'informe en soupirant.

— Oh, déjà ?

— J'aimerais tellement pouvoir rester plus, mais j'ai un cours qui commence dans... une heure, je suis déjà en retard, il grimace légèrement. T'es libre demain après-midi ?

Concentrée sur ses lèvres, qui sont visiblement devenues addictives, je mets un temps avant de répondre.

— Oui. Je suis en vacances, je te rappelle, je rigole légèrement.

— Ça te dirait d'assister à un de mes cours ? On pourra aller boire un verre après ou aller chez moi, comme tu préfères.

Le sourire en coin qu'il me lance trahit clairement le sous-entendu de sa phrase.

— Pourquoi pas le Frenchi, je souris malicieusement.

Il enfile sa veste, bien que je pense qu'il n'en a pas vraiment besoin si j'en juge par le soleil qui tape sur le balcon.

— Parfait, je t'envoie l'adresse par message, il m'indique en se rapprochant de moi.

Sa bouche s'écrase contre la mienne dans un baiser passionné qui me donnerait presque envie de le déshabiller une nouvelle fois.

— A+ bébé

Mon corps se crispe à l'entente de ce surnom. Sans que je ne puisse le contrôler, le visage d'Alec se dessine devant mes yeux. Une vague de culpabilité immense m'inonde. Noah doit sentir le changement dans mon corps, car son regard enjoué se teinte d'inquiétude.

Mon cerveau s'embrouille, mes pensées se bousculent. Soudain, mon lâcher-prise, que je trouvais si rafraîchissant tout à l'heure, me paraît oppressant.

J'ai clairement utilisé Noah pour tenter d'effacer la présence d'Alec dans mon esprit, et même si ça a marché, je me rends compte que ce n'est clairement pas correct, ni dans mes habitudes.

— Eh America ? Regarde-moi, il murmure en attrapant mon visage en coupe.

— Je... je suis désolée, je bégaye légèrement.

— Eh, écoute-moi Swan, je ne sais pas exactement ce qu'il se passe dans ta petite tête blonde, mais sache que quoi que tu penses, je ne regrette rien de ce qui vient de se passer. J'ai bien saisi que ton cœur était pris, mais si besoin que je le formule à voix haute : je suis totalement partant pour être ton objet sexuel pendant ton court séjour à Paris. Ton ami ou même ton guide, enfin je peux être ce que tu veux, il rajoute en souriant sincèrement. On a qu'une vie profite ma belle !

Je ris aux éclats devant son enthousiasme contagieux. Pour une fois, le destin semble m'avoir souri en me présentant quelqu'un comme Noah. Il m'embrasse une dernière fois avant de partir.

À peine est-il parti que je m'effondre épuisée sur le canapé. Mon téléphone affiche quatorze heures. J'aimerais bien appeler June, mais elle doit encore dormir, après tout, il n'est que sept heures chez eux.

Je traine un peu sur les réseaux avant de poster sur Instagram la photo, de Noah et moi, prise plus tôt sur le balcon : « Life sometimes throws up wonderful surprises 🌟 ». 

Liens interdits : entre cœurs et amitiéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant