LISA

Chapitre 18

Le jour de la rentrée Lisa monta dans la voiture de Louisa avec ce sentiment étrange. Elle ne savait pas à quoi jouait Allyson, elle s'était promis d'arrêter de s'en soucier mais bon, que faire quand on sait pertinement qu'elle ne fait pas ça de son plein grès ? Tout allait trop vite dans sa tête et quand elle arriva ce matin elle avait repris son visage saoûlé d'il y a quelques temps.

Lisa : Bonjour Allyson
Allyson : Lisa (Dit-elle la tête plongée dans son téléphone)
Lisa : Comment va notre petite casse couille ?
Allyson : Elle t'emmerde comme d'habitude chère Lisa
Lisa : (En lui souriant) Heureuse que tu ailles bien

Allyson tentait de cacher son petit sourire car même si elle voulait paraître froide, Lisa la faisait toujours sourire avec ses piques. Elle l'emmerdait et Allyson aimait ce côté là de Lisa.

Arrivée au lycée Allyson avait envie d'hurler à l'idée du simple fait qu'elle doive encore poser ses lèvres sur celles de cet abruti de Mike. Les lèvres de ce garçon puent la cigarette. Allyson vomirait bien juste en souvenant de cette odeur qu'elle déteste tant. Elle ne l'aime pas et elle ne l'aimera jamais après tout ce que cet abruti lui a fait endurer, tout ces coups qu'il lui a donné et qu'elle a dû cacher tant bien que mal avec du maquillage, toutes ces menaces, tous ces messages remplis de haine. Allyson voudrait juste que tout s'arrête. Quelques fois elle préfererait mourrir que d'endurer encore ce calvaire, de devoir se réveiller tous les matins en se disant que tout va bien alors que non, rien ne va correctement dans sa vie. Elle dit à Lisa que tout va bien pour ne pas avoir à se plaindre, à paraître faible alors qu'elle voudrait seulement s'écrouler en larmes dans ses bras. Elle voudrait tout lui raconter mais les menaces de Mike lui font peur et ce dernier vérifie sans cesse le téléphone d'Ally pour s'assurer qu'elle ne parle pas de lui à Lisa, il va même jusqu'à poster des photos d'Allyson et lui sur les réseaux sociaux pour ne pas éveiller les soupçons.

Voilà pourquoi au moment où les lèvres de la belle brune entrèrent en contact avec celles du drogué elle voulait le frapper, le frapper si fort qu'il ne s'en relèverait jamais.