Dragon Princess

Chapitre 3

Ils me prennent par dessous les bras, et m'emmène avec eux.
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Quand on franchit la porte qui mène au château, je commence à me débattre. Je ne sais pas ce qu'ils me veulent, mais ça ne me plait pas. On marche depuis 10 minutes et les gardes commencent à me faire mal aux bras. Je sens que mon dragon n'a pas l'air très content de la façon avec laquelle ils me transportent.

- Lâchez moi ! Lâchez moi ! Mais lâchez moi je vous dis !

- Tiens-toi tranquille ! On est presque arrivé. Me dit l'un des gardes.

- Arrivé où ?

- Au château. Répond le même garde.

- Pourquoi on va au château ? Je demande.

- Pour voir le roi. Répond l'autre.

- Pourquoi le roi voudrai me voir ? Je n'ai rien de spécial. Oh, et puis lâchez moi, vous me faites mal. Je sais très bien marcher toute seule. Je l'ai appris à mes 2 ans comme tous les autres enfants !

- Très drôle ! Réplique l'un des dragonniers.

- Oui ça l'est ! Dis-je.

Mon dragon sur mon poignet, qui doit sentir mon agitation, se met à grogner contre ma paume. C'est une sensation bizarre et agréable à la fois. Un des dragonniers l'entend, et fait signe aux gardes de me lâcher. J'ai l'impression qu'ils ont un peu peur du dragon, même si ce n'est encore qu'un bébé.

Quels sont les aptitudes de ce dragon dont ils ont si peur ? En tout cas, ils me traitent  avec plus de respect maintenant. Je ne sais pas à quelle race il appartient, je n'ai jamais vraiment suivi mon cours sur les dragons. Je dormais plus que je n'écoutais.

On entre dans le château. Je ne suis jamais venue ici, et c'est très grand de l'intérieur comme de l'extérieur. Je suis tellement impressionnée, que j'en oublie de marcher. Les gardes s'arrêtent à côté de moi, un peu irrités.

Nous sommes rentrés dans un immense hall, un gros escalier s'étend face à nous et des lustres brillent au plafond de leurs milles diamants. Sur les côtés, des portes mènent je ne sais où, et le sol reflète les tableau et le plafond tellement il est propre.

Les gardes me rappellent soudainement de marcher, et on monte les escaliers luisants et entre par une porte plus grande que les autres. Derrière se trouve un long couloir garni de tableaux qui, sur la droite, retracent l'histoire du pays, et sur la gauche montrent différentes légendes ou prophéties.

Un de ces tableaux attire mon attention. Il représente une personne vêtue d'un manteau, la capuche rabattue sur sa tête, et d'un pantalon. Il n'a pas de chaussures. Cette personne est devant plusieurs dragons de différentes couleurs et un dragon plus petit enroulé autour de son poignet. Cette personne me dit quelque chose, mais je ne sais pas quoi.

On passe la porte qui était au fond du couloir et on se retrouve dans une salle des trônes. Des personnes, vêtus de la meilleure façon qui soit, y sont installés sur des chaises de velours et discutent entre eux. Mais mon arrivée dans la salle les réduit au silence. On s'avance vers le fond de la salle où un homme plus que gros est étendu sur une chaise longue, une couronne en or sur la tête, donc j'en déduit que c'est le roi.

Il me fixe un instant puis, désintéressé, se détourne et reprends la discutions avec son voisin ... de chaise ? De lit ? Je ne sais pas comment on pourrait l'appeler. Face à ça, l'un des dragonniers semble déçu du comportement du roi et se racle la gorge. Voyant que le roi est toujours aussi inatentif, il se la racle une 2 ème fois. Il le fait de plus en plus fort jusqu'à que le ...

- Quoi ?! Explose le roi.

- Sa majesté, je vous présente Roynder, futur dragonnière.

Le roi et moi le regardons surprit de ses paroles. Moi parce que on ne m'a pas demandé mon avis, et le roi ... parce que je sais pas, mais il est surprit quand même.

- Cette fille ?! Une fille n'est pas capable de diriger un dragon ! Fit le roi en colère.

Et là c'était trop. D'abords on ne me demande pas mon avis pour devenir une dragonnière, et ensuite, on dit que je ne suis pas capable de le devenir et que je ne suis que bonne à me marier et faire de la couture ! Bon ça il ne l'a pas dit, mais il l'a sous-entendu ! Ma fierté en a prit un coup.

- Qui vous dit que j'en suis pas capable !?

- Parce que t'es une fille, voilà pourquoi ! Réplique le roi.

- Alors je vais montrer maintenant et tout de suite que j'en suis aussi capable qu'un garçon !

- Vas-y, qu'on s'amuse un petit peu ! Répond-t-il.

En colère je réfléchis à ce que je pourrais faire. Mais rien ne me viens. Je cherche autours de moi mais je ne sais pas à quoi de gros messieurs peuvent servir dans ma situation aussi désespérée. Il y en a même qui commencent à rigoler. Je cherche. Je cherche. Et je cherche encore. Mais rien ne me viens. Je vais devoir être humiliée ...

" Moi je veux bien t'aider."