Dragon Princess

Chapitre 67 (bonus carte)

- Roynder. Je lui réponds, souriante moi aussi, en serrant sa main.
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- Bon. Je t'explique le plan. On va…

- On va d'abord te sortir de cette cage grâce à Xéné, puis… Coupe Eden.

- Bon, vous allez arrêter de me couper la parole tous les deux ?! S'écrie le métamorphe.

Un sourire, plus naturel cette fois, élargit mes lèvres. Eden laisse échapper un petit ricanement. Xéné nous regarde tous les deux les sourcils froncés, un faux air énervé. Il se redresse de toute sa hauteur d'oiseau et monte son bec.

- Si vous ne voulez pas de moi, autant le dire tout de suite ! Accuse-t-il, boudeur.

- Mais non, continue. Je le rassure.

- Bon. Je disais, avant que cet abruti m'interrompe, que nous allons te faire sortir de cette cage. Ensuite nous nous faufilerons DISCRÈTEMENT dans les couloirs jusqu'à ma chambre, qui est visiblement la plus rangée, et nous discuterons du reste du plan. Explique l'être plumé en face de moi.

- Ça me va. Mais vous allez me faire sortir comment, vous n'avez pas la clef je présume ? Je fais.

- Nous allons te délivrer grâce à moi ! S'exclame Xéné, fier.

- Ha ha, très drôle. Et comment tu es supposé y arriver ?

- Comme ça.

Avant que je n'ai pu rajouter autre chose, il se transforme en une petite souris volante. Il descend de l'épaule à Eden en planant et s'accroche en volée à un barreau. Il se déplace de barreau en barreau jusqu'à arriver à celui où il y a la serrure. Il se métamorphose en lézard et, à ma grande surprise, entre dedans. Je me précipite vers lui pour l'aider au cas où il serait coincé. Mais déjà un cliquetis résonne dans la nuit et la porte s'ouvre sur un chat noir en train de faire sa toilette. Il relève les yeux vers moi.

- Contente ? Demande-t-il.

- Euh ... Comment as-tu réussi à faire ça ? Je lance stupéfaite.

- Secret professionnel. Allez viens ! Il réplique en se dirigeant gracieusement vers l'une des nombreuses entrées.

Eden nous attend déjà là-bas, pas du tout impressionné par ce que vient de faire le métamorphe. Comme s'il faisait ça tous les jours. Si ça se trouve, il le fait vraiment tous les jours. Je l'observe encore un petit moment. Je remarque alors que sa fourrure n'est pas toute noire. Il a une tâche blanche en-dessous de la patte arrière droite.

Je m'apprête à me diriger à sa suite, quand je me rappelle que Saphir est toujours dans sa cage. Je me retourne vers elle. Ma dragonne est toujours dans la même position que quand je me suis réveillée. On se regarde dans les yeux. C'est comme si elle ne prévoyait pas de nous suivre. Je fronce les sourcils à cette pensée. Un soupir résonne derrière moi et le félin noir revient s'assoir à côté de moi.

- Il vaut mieux que Saphir reste ici.

- Pourquoi ? Je questionne désemparée.

- Pour couvrir le fait que tu n'es plus là. Si elle vient avec nous, les dirigeant sauront tout de suite notre plan et ils pourront se préparer à une éventuelle attaque.

Saphir aussi a l'air d'avoir compris ça. Je fais des allers, retours entre la créature ailée et le chat noir. Ils ont tous les trois l'air d'accord avec cette idée. Il ne reste plus que moi. Mais je ne veux pas quitter Saphir une nouvelle fois. Pourquoi faut-il toujours qu'on soit séparés ?!

" Calme-toi Roynder. Je serai avec toi tout du long. Et tu pourras encore me parler par les pensées.

- Mais moi je veux te parler en personne !

- Parce que quand on se parle comme ça ce n'est pas vraiment moi ?

- Si, mais ...

- Arrête de te lamenter ! C'est comme ça c'est tout ! On ne peut rien y changer ! Alors, soit tu y vas de ton plein gré, soit je t'y oblige.

- Tu n'oserais pas. "

Je la regarde dans les yeux avec un air de défi. Elle n'oserais pas quand même ? Je suis sa dragonnière, elle ne peut pas me faire ça. On est censées se soutenir, être heureuses ensembles, faire tout à deux, on est…

J'ai l'impression de ne plus ressentir mon corps. C'est une sensation très désagréable. Mes jambes me guident d'elles mêmes vers Eden qui était resté près de l'entrée. Mon corps ne m'appartient plus. Je, non, mon visage fait un de ses plus beaux sourires au frère d'Adelmire.

- On y va ? Je, non, ma voix demande.

Eden fronce les sourcils et me regarde comme si j'étais folle. Ma main le prend alors par le bras et l'entraîne je ne sais où à travers le couloir. Xéné nous rejoint sans broncher. Mon corps a l'air d'exactement savoir où on va. Comme s'il avait parcouru ce chemin des milliers de fois.

" Qui c'est qui n'ose pas maintenant ? Lance Saphir.

- Laisse moi le contrôle maintenant, j'ai compris la leçon !

- Hum… non. Elle nie.

- Quoi ?! Mais pourquoi ? Je m'écrie.

- Tu as besoin d'une raison ? Questionne Saphir.

- Oui ! Je ne com… "

Elle coupe notre conversation. Je ne peux plus lui parler. Qu'est-ce qu'il lui prend ?! On parcours les couloirs, le chemin devenant de plus en plus compliqué. Mais, contrairement à moi, Saphir a l'air de savoir exactement où on va. Je me laisse guider par ma dragonne à travers les sentiers creusés dans la pierre. Eden fait pareil, n'osant sûrement pas intervenir face à mon comportement plus que bizarre, et Xéné foudroie Eden du regard pour je ne sais quelle raison.

On continue comme ça, marchant le plus discrètement possible pour n'avertir personne, jusqu'à que Saphir s'arrête brusquement devant une porte dans un couloir munis de portes semblables à celle-ci le long du mur. Ma dragonne me rend brusquement le contrôle et je trébuche quelque peu. Je relâche le pauvre Eden prisonnier de ma prise depuis plusieurs minutes et rougis instinctivement. Pourquoi a-t-elle fait ça ?!

- Je… désolé… ce n'était pas… en fait… Je bredouille encore plus rouge.

- T'inquiètes, ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas. Dit Eden l'expression neutre.

C'est à ce moment que la porte devant laquelle on était s'ouvre sur un Izei très excité.

- Pourquoi avez-vous mis autant de temps ?!