Dragon Princess

Chapitre 84

Vous l'attendiez impatiemment 😏 (ou peut-être pas 😅). On m'a harcelé pour savoir ce qui allait se passer 😏. Voici le chapitre concentré sur Levente 😄 ! Vous n'imaginez pas les révélations qu'il va y avoir 😏 …

Bonne lecture 😁 !

(Germaine)

Peu de gens ont des pouvoirs grâce à ça.
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Wouah. Il n'a jamais parlé autant ! Une douleur ? Quelle est la sienne ? Et pourquoi a-t-il dit ça à moi ? Voudrait-il se confier ? J'ai l'impression que c'est la première fois qu'il va se confier à quelqu'un. Et ce quelqu'un, c'est moi. J'en suis honorée. Mais s'il ne le fais pas, je me sentirai un peu stupide d'avoir eu cette pensée ... C'est un peu honteux ... Ça ne coûte rien de demander.

- De quoi souffre tu, Levente ? Quelle est la douleur qui t'a donné ces pouvoirs ?

- Ma famille. Mes parents. Ma grande sœur. Mes trois petits frères. Tous morts. Assassinés.

- Mais … mais c'est horrible ! Ça ne se fait pas ! Si la souffrance fait vraiment le dragonnier, je comprends mieux pourquoi tu l'es. C'est impensable de pouvoir faire ça aux gens ! C'est cruel ! Je n'imagine même pas comment tu as dû te sentir ! Tu sais qui les a tués ? Je demande, même si je suis sûre que ça va ranimer la blessure enfouie depuis longtemps.

- Moi.

J'arrête de respirer. Lui ? C'est lui qui les a tué ? Ça ne peux pas être possible ! Ils ont tous une douleur qui les cloue à terre, qui les rendent fous, qui leur donne envie de se suicider. De s'arracher les yeux. Levente a assassiné sa propre famille. C'est ça sa souffrance. Son secret. Je ne sais pas quoi dire. Qu'est-ce que je peux répliquer à ça ? Un silence s'installe à nouveau. C'est au moins le trente quatrième en dix minutes.

- Je me suis promis depuis ce jour là de ne plus parler à personne. Il déclare.

- Tu ne l'a pas tenue cette promesse.

Il s'apprête à répondre quand la porte s'ouvre soudainement en claquant contre le mur. Et une touffe rousse apparaît de dos. Izei. Juste au bon moment. Comme d'habitude. Il fait des acrobaties, tend son pied pour repêcher la porte et la ferme avec un peu de difficulté. Il ne dois pas avoir la jambe assez longue. Il est toujours de dos. Il ne nous a pas vus, ni entendus. Tant mieux ? Je ne sais pas si cette conversation doit être secrète ou pas.

- Hey ! T'as vu ça ? C'était stylé je trouve ! Je t'ai rapporté de la nourriture pour ne pas que tu crèves de faim ! Ce serait con quand même de ne pas manger ce délicieux steak et ce gâteau fait spécialement pour toi ! Lance Izei, toujours dos à moi.

- …

- Oh ! Roynder ! Tu es réveillée ! Fait le rouquin ayant enfin remarqué ma présence.

- Il me semble, oui.

- Saphir doit commencer à aller mieux alors ! Je t'ai tout posé sur la table Levente, tu n'as plus qu'à te servir ! Tu dois avoir super envie de tout ça !

- La faim n'est pas importante face aux aléas de la vie.

Il lui parle à lui aussi ? Izei n'a pas l'air surprit, donc je pense que oui. Adelmire avait raison alors ! Le dragonnier observe Levente avec un air mi-intrigué mi-consterné. Il reste immobile pendant un petit instant, il doit réfléchir à qu'est-ce qu'il doit faire maintenant. On pourrait presque voir de la fumée sortir de ses oreilles. La phrase n'est pas si compliquée que ça ! Il se retourne enfin vers sa nourriture.

- Fais ce que tu veux, en attendant, moi je mange les biscuits. Il ricane en se frottant les mains.

- Tu les a trouvé où ? Je demande, méfiante.

- Dans la cuisine voyons ! Il s'exclame comme si c'était une évidence.

- On a le droit de prendre de la nourriture de la cuisine ? Je fronce les sourcils.

- Sûrement que j'ai le droit ! Les cuisinières  en sont très ravies en plus ! Détruire toute une après-midi de dur labeur leur fait très plaisir ! Mais non ! Je les ai volé bien sûr ! Réfléchis ! Il se tape la tête avec un doigt pour me dire que je suis folle, puis prend deux grosses poignées et les fourre dans sa bouche.

- Volé ?!

- Qwa ? Il demande, la bouche pleine.

- Tu vas les ramener là-bas ! Ce n'est pas bien de voler les autres !

Il m'observe pendant quelques secondes les yeux interrogateurs. Puis il fronce les sourcils. Il a du mal a fonctionner aujourd'hui je trouve. Prit sur le fait ! Voler est un crime ! Il doit montrer l'exemple en tant que dragonnier. Je ne flancherais pas. Il met ses mains devant sa bouche et recrache une grosse boule gluante dégueulasse pleine de bave et de morceaux de gâteau dedans. Il me l'a tend avec un grand sourire aux lèvres.

- Tu viens avec moi ? Il demande.

- Hum, non merci. Je décline poliment.

- Bah alors c'est réglé ! Il s'exclame, puis remet sa boule dans la bouche.