Dragon Princess

Chapitre 58

- Ils… ils croient… qu'on est avec lui.
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On la regarde tous, interloqués par cette révélation. Ils ne peuvent pas croire ça, si ? Ce n'est pas celui que je pense. Ça doit être une autre personne, un autre il. Ils ne peuvent pas croire que c'est nous. Ils ne peuvent pas croire qu'on est les méchants. Si ? Enfin, je ne les connais pas beaucoup, mais du peu que les autres ont bien voulu me dire, ils n'ont pas l'air méchants ou quoi que ce soit d'autre. Tout le monde reste silencieux, invitant Adelmire à continuer.

- Du… du peu q…ue j'ai compris, c…c'est qu'ils croivent…

- Qu'ils croient, Adel', qu'ils croient. Coupe doucement Bly.

- Oui, qu'ils croient… qu'on est… envoyés en…en éclaireur… par la Lame Noire… pour tâter le ter…rain pour pouvoir attaquer… le repère. Explique Adelmire à bout de souffle et en sueur.

Les dragonniers se regardent, la mine grave. Adelmire a l'air de souffrir énormément ce qui a l'air d'inquiéter les autres. Bly peste contre Izei qui n'est pas réveillé pour pouvoir l'endormir. Jason, Kain, Xéné, Levente et Aage s'en vont dans un coin pour pouvoir parler tranquilles nous laissant seuls Bly et moi avec les deux malades.

Je ne comprends vraiment rien à ce qu'il se passe. Primo, la Lame Noire ? Qui c'est ? Je ne sais pas pourquoi, mais ce nom me fait froid dans le dos rien qu'à le prononcer. Je n'ai pas très très envie de me retrouver seule sur son chemin un jour. Et les autres ont l'air de le craindre aussi. Ça ne doit pas être le genre de personne qui propose des cookies à tout le monde. Ou alors ce sont des cookies empoisonnés.

Deuxio, depuis quand Bly appelle Adelmire, Adel' ? Je ne savais pas qu'ils étaient aussi proches. Ils sont partenaires, oui, mais ils n'ont jamais montré une quelconque affection l'un envers l'autre. Pourtant, quand je regarde Bly, j'ai l'impression qu'il tient beaucoup à la dragonnière. Hum, oui, plus que je ne le crois. Bly vient de poser ses lèvres sur les celles de la blessée et lui chuchote des mots rassurants qui ont l'air de faire leur effet.

Je recule, et les laisse dans leur intimité. Je plains quand même Izei qui ne peut pas faire pareil. Il ne doit même pas se rendre compte de ce qu'ils sont en train de faire juste à côté de lui. Il doit sûrement se rendre compte de rien de ce qu'il se passe actuellement. Je me rends compte que ses petites répliques loufoques me manquent. Ils ont l'avantage de détendre un peu l'atmosphère. Et en ce moment, on est en train de suffoquer sous la tension.

Je me surprends même en train de regretter la mauvaise humeur de Saphir. C'est vrai qu'elle peut être tellement embêtante des des fois, mais sa présence me fait du bien. J'ai envie de me mettre dans un coin et de pleurer ma dragonne perdue. Je ne sais pas ce qu'ils lui font ni où elle est, mais j'ai envie de la voir. De lui parler. De passer une main sur ses écailles devenues bien plus grandes et tranchantes. De…

" C'est bon ! J'ai compris que tu voulais me parler.

- Saphir ! Je m'écris.

- C'est moi. Grommele ma dragonne.

- Ça va ? Tu es où ? Je questionne.

- Je vais mieux que toi. Je suis apparemment dans une grotte, attachée à la paroi de roche. Assis-toi quelque part et ferme les yeux. Elle demande, ronchonne. "

J'obéis à sa requête, intriguée par ce qu'elle veut que je fasse. Je m'installe le plus confortablement dans un des derniers coins libres et ferme doucement les yeux. Je ne vois rien à part l'ombre de mes paupières. Je ne sais pas ce qu'elle espère obtenir. Mais, brusquement, je sursaute. Qu'est-ce que c'est ce bordel ?!