Chapitre 56

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Nous sommes encerclés par des archers.
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Changement de point de vue, devinez qui c'est ! C'est ……......................................... le personnage mystère !

Je serre la mâchoire jusqu'à qu'elle craque. Mes poings sont tout aussi serrés. Je ne sais pas ce que je fais là. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. Mais, à mon grand désespoir, je ne peux plus reculer. C'est trop tard. J'aurais dû le faire avant.

Je marche dans les couloirs, mes grosses bottes claquant sur le sol froid. Des gardes m'entourent. Ils avancent à un rythme soutenu que je n'ai aucun mal à suivre. On ralentit un peu. Nous arrivons face à la porte et je ne recule un peu dans l'ombre. J'ai envie de m'enfuir, mais je ne peux pas. Ils ouvrent la porte.

Derrière il y a une petite salle, l'équivalent de l'avant-prison. C'est une pièce où on enferme les personnes qu'on ne sait pas quoi faire avec, ceux qui vont aller en prison mais qui n'y sont pas encore, ceux qui doivent rencontrer un puissant chef, ou les gens qui doivent se faire … torturer. En ce moment, c'est le groupe des dragonniers. Je ne sais pas ce qu'on leur réserve et ça me stresse énormément. Les voyageurs regardent les gardes avec haine et une légère appréhension.

Kain, qui était sûrement en train de faire des rondes, est au milieu de la pièce et serre les poings. Jason est assit sur le banc au fond veillant sur Izei qui dort sur le même support. Levente est debout dans un coin sombre, Bly est assit au milieu à même le sol. Aage est adossé au mur à côté d'un gars aux cheveux noir cendre et aux yeux verts. Enfin, Adelmire est assise contre la pierre en compagnie d'une fille aux cheveux châtains clairs et aux yeux turquoises.

Ils ne me voient pas et tant mieux j'ai envie de dire. Je n'ai pas envie de subir leur colère même si je sais que c'est inévitable. Le chef des gardes, plus grand que les autres, s'avance et agrippe Adelmire par le bras. À ce moment j'ai envie de lui arracher la tête. Je serre encore plus les poings. Il lui met un tissus sur les yeux et l'emmène endehors de la salle. Elle ne riposte pas, sachant que ça ne sert à rien de le faire. Les autres laissent faire le garde non sans le foudroyer du regard.

Quelqu'un referme la porte en fer. Le garde me tend la dragonnière et ordonne aux autres de son espèce d'avancer. Je la prend avec le plus de douceur possible et commence à avancer aux côtés de la troupe. Des cheveux sont tombés de sa queue de cheval et je me retiens de les repousser de son visage.

On marche vite et Adelmire trébuche de temps en temps, faillant tomber mais je la retiens. Je n'ai pas envie qu'elle se ridiculise devant tous les gardes. Je veille à ce qu'elle ne se sente pas trop déboussolée mais ce n'est pas facile avec son bandeau sur les yeux et sa mèche tombante. J'ai tellement envie de voir son visage, de voir ses yeux.

On arrive enfin à destination. Le gorille qui sert de chef à la troupe ouvre la porte et me fait signe de rentrer. Je reconnais tout de suite dans quelle salle on est. Je serre les dents et les poings ma rage augmentant d'un coup.

Dans la pièce, un des chefs du camps et un autre homme me font signe d'installer Adelmire sur la chaise au centre. Je m'exécute non sans peine. L'homme présent attache ses mains sur les accoudoirs et ses pieds sur le bas du fauteuil. Le dirigeant ordonne d'enlever le bandeau de la tête de la dragonnière.

Je pousse une de ses mèches de son visage, n'ayant pas pu m'empêcher de le faire, et le fait. Adelmire lève la tête, ouvre les yeux et cligne des paupières le temps de s'habituer à la lumière. Quand elle se rend enfin compte de qui elle a devant soit, elle écarquille ses jolies iris marron.

- E… Edin ? Elle murmure un diamant salé coulant sur la joue.

Je lui souris tristement et sèche sa larme. Le chef me demande de m'écarter et prend ma place face à la jeune fille. Une immense vague de tristesse et de rage me prend. J'arrive à sortir de la pièce. Je sais que m'énerver ne servira à rien et ne l'aidera pas à mieux aller. Je marche difficilement.

Soudain des cris de douleur sortent de la pièce et je m'arrête et me retourne. D'imperceptibles larmes de douleur roulent sur mes joues. Ils sont en train de la torturer. Ils sont en train de torturer ma sœur. Je décide de continuer mon chemin, détruit de l'intérieur.

Dragon PrincessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant