CHAPITRE 21

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ELLIE

« —Lowell » M'exclamé-je en écarquillant les yeux.

Je n'arrive pas à y croire.

« —Le seul et l'unique. » Me répond-il en ricanant.

Je reste bouchée, n'arrivant pas à imaginer qu'il s'agit bien de lui.

Il semble être d'humeur taquine, ce qui contraste complètement avec l'attitude froide qu'il avait quand il m'a laissé il y a moins d'une heure.

« —Je... » Commencé-je mais je suis perturbée par toutes les questions qui se bousculent dans ma tête.

« —Comment as-tu eu mon numéro ? » Demandé-je subitement.

« —Le carnet de Ruth. » Me répond-il comme s'il s'attendait à ce que je lui pose cette question.

Je ne peux m'empêcher de sourire en l'écoutant. Je ne sais pas quoi penser de son geste. Jamais je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse m'appeler de son plein gré en sachant qu'il devait faire un effort supplémentaire pour trouver mon numéro.

Je n'insinue pas qu'il soit flemmard, je trouve simplement que Lowell n'est pas le type de personne à fournir des efforts supplémentaires pour agir sans qu'il n'y ait quelque chose de bénéfique à la clé. J'avoue que cela ne donne pas une très belle image de lui.

« —Je savais que je n'aurais pas dû lui faire ce carnet. » Murmuré-je pour plaisanter.

J'imagine Lowell lever les yeux au ciel face à ma tentative de plaisanterie.

« —Très amusant Ellie. » Me dit-il d'un ton amusé.

Je fixe la plaque de cuisson allumée avec la casserole pleine d'eau et de pâtes.

Je me redresse comme s'il pouvait me voir.

« —Que me vaut l'honneur de cet appel ? » Lui demandé-je d'un ton plus solennel.

« —Hum... Je... Je voulais simplement savoir si tu n'étais pas partie te confesser ou si tu ne t'étais pas rendu à la police pour te rendre après ce que tu as fait : Empoisonner mon père. » Me répond-il en hésitant légèrement au début de sa phrase.

Je souris puis lève les yeux au ciel.

« —J'ai une si piètre image à tes yeux ? » Le questionné-je sans arriver à retirer ce satané sourire de mon visage.

Je m'appuie sur la plaque chauffante, obnubilée par le fait que Lowell m'a appelé, je la retire immédiatement puis la secoue en réalisant que je viens de me brûler.

« —Merde... » Murmuré-je à mon encontre.

Je m'empresse de passer ma main sous un filet d'eau. Lorsque je la retire, elle est rougeâtre mais cela ne semble pas être si grave que cela.

« —Tout va bien de ton côté ? » Me demande-t-il incertain.

Je m'éclaircis la gorge.

« —Oui, rien de grave. » Lui dis-je ne voulant pas lui avouer que je me suis brûlée d'une manière très stupide.

Il semble me prendre pour une fille incapable de faire le mal qui suit les règles et qui l'amuse pour une raison que j'ignore. Si je lui annonce que je suis aussi maladroite, je vais passer de personne amusante à divertissement ambulant.

« —Tu vis seule ? » Me demande-t-il soudainement.

Ma gorge s'assèche immédiatement en visualisant Lowell assis sur le canapé de mon salon ou en train de m'aider à cuire ses satanées pâtes.

Maladivement SéduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant