CHAPITRE 9

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Je pénètre dans l'établissement et me dirige vers Faith qui occupe toujours le même poste.

« —Tu n'es pas venue hier. » Me dit-elle d'un ton amical.

Je ne la contredis pas, n'ayant pas l'envie de lui expliquer que je suis entrée illégalement dans l'hôpital pour aller voir un homme qui veut empoisonner son père et annoncer à mon frère que nos parents l'abandonnent mais juste pour un an.

Je pense que niveau crédibilité cela ne serait pas passé.

« —Oui, je travaillais. » Lui répondis-je à la place.

Elle hoche la tête.

« —Ruth n'était pas en forme ce matin donc les infirmières lui ont donné un remontant, s'il est étrange ne t'en fais pas. » Me prévient-elle.

« —Elles te l'ont dit ? » Lui demandé-je surprise.

« —J'aime bien être tenu au courant pour ton frère comme ça je peux te prévenir plus rapidement s'il y a un problème. » Me confie-t-elle.

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

« —C'est gentil, merci beaucoup. » La remercié-je.

Elle secoue sa tête négativement.

« —C'est la moindre des choses que je puisse faire. » Me répond-elle avec un énorme sourire sur les lèvres.

Je la remercie à nouveau et me dirige vers la chambre de Ruth.

Lorsque j'entre dans la pièce, il me fixe avec de grands yeux puis un énorme sourire se dessine sur ses lèvres.

Les infirmières n'ont pas dû y aller de mains mortes avec les médicaments.

« —Ellie ! Quel plaisir de te revoir ! » S'exclame-t-il en essayant de lever les bras comme pour m'accueillir dans une accolade mais il n'a pas assez de force et laisse ses bras retombés mollement sur la couverture.

« —On m'a dit que tu n'étais pas en force ce matin. » Lui dis-je en m'asseyant au pied du lit.

Il arque un sourcil, son énorme sourire toujours au visage.

« —C'est pas tous les jours qu'on se réveille en sachant que du jour au lendemain on devient orphelin. » Me répond-il en haussant les épaules.

« —Je suis désolée d'avoir gâché ta nuit. » M'excusé-je.

« —Ne sois pas bête, au moins je n'aurais plus à me casser le crâne pour savoir s'ils vont me rendre visite. Je connais déjà la réponse ! Ils ne vont plus venir me voir, c'est fantastique, n'est-ce pas ?! » S'exclame-t-il avec une joie qui est beaucoup trop intense pour être réelle.

Je prends une grande inspiration et m'approche de lui.

« —Oh non, ne me fais pas ce regard, j'ai l'impression de voir cette femme qui prétendait être ma mère mais qui a démissionnée de son poste pour un voyage à New-York ! Je ne pensais pas que c'était possible de prendre une pause en tant que parents mais apparemment chez les Underwood c'est possible ! Tu penses que je peux encore utiliser ce nom de famille ? Ce ne sont plus mes parents, je suppose qu'on se contentera de Ruth alors. » Débite-t-il.

Je déglutis.

Chez Ruth, la douleur se traduit par du sarcasme. Il devient sarcastique et c'est d'autant plus affolant. Je sais que je ne peux rien faire pour réduire et supprimer cette douleur et s'est insupportable de le voir souffrir de la sorte sous mes yeux.

Maladivement SéduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant