CHAPITRE 89

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ELLIE

Mon téléphone se met à vibrer alors qu'une voiture noire ralentit à ma hauteur. J'extirpe le téléphone de ma poche alors que la fenêtre passagère se baisse pour laisser apparaitre Lowell.

C'est mon père qui m'appelle. Je n'ose pas me retourner pour regarder par la fenêtre s'il m'aperçoit par la vitrine du restaurant, je sais qu'il me voit de toute façon.

Je ferme les yeux quelques secondes puis prends une inspiration avant d'ouvrir la porte arrière pour me glisser à l'intérieur du véhicule.

« —Merci d'être venu me chercher. » Lâché-je au père de Lowell tout en bouclant ma ceinture.

Il me répond par un simple hochement de tête alors que son fils se tourne vers moi en m'interrogeant du regard.

« —Tout va bien ? » Me demande-t-il inquiet.

Je hausse les épaules.

« —Ce n'est pas le repas que j'avais en tête on va dire. » Marmonné-je en essayant de masquer la déception que je ressens face à cette pensée.

Il me fait un sourire compatissant alors que je détourne le regard pour lui faire part de ma décision.

« —Il est hors de question qu'Alicia dorme à la maison cette nuit. » Annoncé-je.

N'ayant aucune réponse de la part de Lowell, je finis par jeter un coup d'oeil alors qu'il me scrute surpris.

« —Tu en es sûr ? » Me questionne-t-il.

Ce qu'il me demande c'est plutôt si je ne compte pas le regretter plus tard.

« —Oui j'en suis sûre. » Lui répondé-je en plantant mon regard dans le sien.

Il acquiesce d'un hochement de tête.

« —Alicia, comme Alicia Fernandez ? » Demande soudainement Monsieur Nicolson.

Je croise son regard dans le rétroviseur.

« —Cheveux blond, amie de ton frère. » Complète-t-il.

Je hoche la tête. Je n'arrive pas à croire que je ne connaissais même pas le nom de la fille que j'hébergeais.

« —Elle est sortie de son internat ? » Me demande-t-il curieux.

Je baisse les yeux sur mes genoux sur lesquelles sont posé mes mains.

« —Hum... Je l'hébergeais. » Lui dis-je en évitant sa question.

Je ne dois pas oublier que c'est le directeur de l'hôpital, il pourrait prévenir les parents d'Alicia de sa présence ici pour redorer son image auprès de ses « clients ».

« —C'est... C'est très aimable de ta part. » Me répond-il avant de se racler la gorge.

« —Ouais bref, tu veux qu'on aille à l'appart' ou tu as envie d'aller autre part ? » Nous coupe Lowell, une pointe d'agacement dans la voix.

« —L'appart', ça ira, si cela ne dérange pas Monsieur Nicolson. » Lui dis-je en essayant de paraitre polie.

« —D'accord, tu me guides Lowell ? » Lui demande-t-il, de l'espoir plein la voix.

Il acquiesce alors que je m'enfonce dans mon siège et plaque ma tête en arrière pour profiter du moelleux du cuir.

Mon téléphone se met à nouveau à vibrer alors que je réalise que je me suis enfuie d'un repas de famille.

Alors que Lowell déverrouille la porte d'entrée de l'immeuble, je me penche à l'intérieur de la voiture et propose à son père de monter en haut pour le remercier de nous avoir déposé mais il me répond qu'il a encore quelques détails à finir à l'hôpital.

Maladivement SéduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant