CHAPITRE 26

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ELLIE

Je passe la nuit à me retourner dans mon lit sans arriver à trouver le sommeil. J'essaye de ne pas y penser mais je n'y arrive pas, des images de notre baiser tourne en boucle dans mon crâne, me torture, me fait frissonner.

Je passe une main sur mon visage alors que je pose mon regard sur le réveil : 3H12 du matin.

Je soupire, je me demande ce qu'il est en train de faire. Dort-il ? Pense-t-il à moi ?

Des questions tournent en boucle dans mon esprit. Je repense à son père, à ce mystère qui l'entoure et tel un brouillard m'empêche d'y voir clair.

Je me redresse sur mon matelas, puis m'allonge, tantôt frigorifier, tantôt pleine de sueur.

J'essaye de me focaliser sur autre chose comme le lit des voisins du dessus qui grince ou le chat des voisins d'en face qui gratte à ma porte. Ils oublient tout le temps de le faire rentrer dans l'appart', résultat la pauvre bête est complètement perturbée et se met à penser que je suis sa propriétaire.

J'enchaine les comédies romantiques puis me tourne sur les classiques de Disney avant de réaliser que le soleil s'est enfin levé.

Je ne sais pas si je suis soulagée ou désespérée d'avoir passé une nuit blanche.

Pour le moment, je me contente uniquement de sortir de mon lit pour prendre une douche.

Je finis par me rendre à l'évidence que je vais devoir aller à l'hôpital et cela m'angoisse plus que cela ne le devrait.

Lorsque je sors du taxi et me prépare psychologiquement à faire face à Lowell, je ne sais pas à quoi m'attendre. Je traverse le hall de l'accueil à toute allure et m'empresse de rejoindre Ruth dans sa chambre. Je reste figé à l'entrée de la pièce lorsque je remarque une silhouette avec une chevelure blonde assise sur le fauteuil sur lequel je m'assois habituellement. Mon frère s'immobilise en me voyant, comme si je venais de le sortir d'un rêve et que j'étais un rappel de la triste réalité.

Je me gratte la nuque, réalisant que je viens de créer un malaise.

La jeune fille que je reconnais immédiatement se tourne vers moi et me scrute avec une intensité plutôt intimidante.

« —Je... Je vais repasser. » Déclaré-je avant de faire volte-face pour quitter les lieux sans hésiter une seule seconde.

Je ne peux m'empêcher de sourire en comprenant ce qui vient de se passer. Cela me fait plaisir de voir que Ruth s'ouvre à d'autres personnes. Il peut prétendre autant qu'il veut qu'il n'a besoin de personne, je sais qu'au fond de lui, avoir des amis lui manque. Et quand je parle d'amis, je ne parle pas d'une sœur qui a à la fois le rôle de parent, confident, sœur et ami de temps à autre.

Je traverse le couloir et fixe les portes de l'ascenseur qui sont à quelques mètres de moi. Je tente de garder mon calme, de ne pas paniquer, de ne pas réfléchir à ce qui risque de se passer mais c'est difficile.

Je m'apprête à laisser libre cours à mon imagination, à mes pensées lorsqu'une porte s'ouvre sur ma droite, une porte de chambre.

Je continue mon chemin mais une main se pose sur mon épaule et une voix grave résonne dans mes oreilles.

Je me tourne, le cœur battant, la bouche en cœur et le corps tendu.

Il est là.

Il se tient debout, face à moi toujours vêtu de son classique gilet noir et de son éternel moue qui fait fondre mon cœur et met ma raison en silencieux.

Maladivement SéduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant