CHAPITRE 25

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ELLIE

Je retire mes mains du torse de Lowell et m'apprête à affronter un moment de gêne intense mais ce n'est pas le cas. A la place, la voix de Faith émise par les hauts parleurs des couloirs nous informe que les visites sont finies et qu'il faut quitter les lieux.

Je jette un regard à Lowell qui semble aussi sonné que moi. Pour le moment je n'essaye pas d'analyser ce qu'il vient de se passer. Je me contente de le scruter du regard, telle une psychopathe.

Il recule d'un pas puis baisse la tête comme s'il était mal à l'aise. Lowell mal à l'aise ? Une grande nouveauté !

Je me racle la gorge puis décide de prendre la parole.

« —Je... Je vais... » Bégayé-je.

Il lève sa tête vers moi.

« —Oui... Tu... Oui bien sûr. » Me répond-il en se grattant la nuque.

Je hoche la tête puis fais volte-face avant de quitter le couloir sans me retourner. Je peux sentir les battements de mon cœur s'accélérer à mesure que je m'éloigne de lui.

Je passe une main sur mon visage lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrent. J'entre à l'intérieur, appuie sur le bouton puis m'appuie contre la paroi de la cabine. Le froid des métaux me reconnecte à la réalité.

Je pousse un soupir alors que la sensation des lèvres de Lowell sur les miennes me reviennent en mémoire. Je déglutis et ignore les frissons qui me parcourent l'échine.

J'hésite à sortir de l'ascenseur lorsque les portes s'ouvrent à nouveau de peur de m'effondrer par terre. Je suis complètement sonnée, j'ai l'impression d'avoir halluciner et en même temps je ne peux m'empêcher de toucher mes lèvres.

Je fais un effort surhumain pour quitter la cabine puis me dirige d'un pas hésitant vers l'accueil.

Lorsque j'atteins enfin le comptoir, j'aperçois la silhouette du directeur. Cela me fait l'effet d'un coup de pied au cul. Je secoue ma tête puis sort de l'hôpital en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. J'ignore au passage Faith qui me souhaite une bonne soirée. Je lève la main en apercevant un taxi qui se dirige dans ma direction. A mon grand soulagement il s'arrête, ne me forçant pas gesticuler comme un asticot pour signaler ma présence.

Je m'engouffre dans le véhicule, lui indique mon adresse puis m'affale complètement sur mon siège sans jeter un regard en direction de l'hôpital.

« —Vous allez bien madame ? » Me demande le chauffeur en se tournant brièvement vers moi.

Je hoche la tête en lui adressant un sourire aimable.

Je ne vais quand même pas lui dire que je viens d'embrasser quelqu'un et pas n'importe qui.

Lowell.

J'ai vraiment l'impression de planer actuellement. Je me remémore ce qu'il vient de passer, les images passent en boucle devant mes yeux, me provocant la chair de poule et une accélération de mon rythme cardiaque. Je tente de me calmer mais je n'y arrive pas, je visualise son visage si pur, magnifique.

Je suis bousculée par ce que je viens de vivre, jamais je n'aurais imaginé faire la rencontre d'un Lowell si sentimental, si vulnérable.

Je souris bêtement, dire que j'allais fuir à nouveau. Son geste n'a fait que confirmer mon envie de passer le reste de mon temps à ses côtés. Si je n'avais pas décidé d'écouter ma raison, je serais probablement collée à Lowell en train de boire ses paroles.

Mon téléphone se met à sonner soudainement, me réveillant de ma transe sentimentale. Je m'empresse de le sortir de ma poche puis décroche en voyant qu'il s'agit de Gaspard.

Maladivement SéduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant