CHAPITRE 68

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ELLIE

Une semaine est passée depuis que Lowell s'est pointé devant mon appartement avec cet air désemparé. Je le détaille du regard alors qu'il enfile un tee-shirt dans ma chambre illuminée par les rayons du soleil qui percent à travers les rideaux.

Je ne peux m'empêcher de sourire face à ce spectacle.

Je reste allongée alors qu'il laisse le tissu de son haut glissé contre sa peau.

Je cligne des yeux alors que ma conscience me secoue par les épaules.

Nous sommes en plein procès et me voilà en train de le dévorer comme si j'avais un morceau de viande qui se dandinait devant moi.

Je me racle la gorge comme pour chasser ses pensées et cela attire l'attention de Lowell.

Il grimpe sur le lit et se penche au dessus de moi.

Je n'ose même pas imaginer la tête que je dois avoir. Nous ne sommes pas dans un film, j'ai probablement de la bave qui coule sur mon menton, une haleine de chacal et mes cheveux qui me rentrent dans le nez.

Et pourtant, il continue de me fixer avec ce sourire plein d'admiration.

Jamais, au grand bien jamais je n'aurais imaginé un jour partager ce moment avec lui.

L'imaginer me regarder ainsi était déjà trop demander, mais l'avoir dans mon lit cela va au delà du rêve, c'est du fantasme pur.

Je pose ma main sur sa joue et repousse sa tête.

« —Ca me stresse quand tu me regardes comme ça. » Lui dis-je alors qu'il rit amusé.

Cela me fait plaisir de le voir si détendu. J'ai réellement l'impression de le rencontrer pour de vrai. Jusque là il était constamment énervé contre son père, une rage le poussait à s'éloigner du reste du monde.

Là, avec ce sourire sincère et cet air joyeux, je vois enfin l'homme de 25 ans qu'il est et cela me rend tellement heureuse.

« —Je pensais que tu dormais. » Me répond-il en quittant le lit.

Je me redresse sur mes mains et le dévisage.

« —Tu es drôlement de bonne humeur ! » M'exclamé-je.

Il hoche sa tête.

« —C'est aujourd'hui que Docteur Frey va comparaître devant les juges. C'est l'affaire de quelques jours avant qu'il me libère. »

J'acquiesce.

L'appel du tribunal a été assez rapide étant donné qu'il s'agit d'une histoire médiatisée à cause de Monsieur Nicolson.

Pour le moment nous n'avons pas encore croisé la route du directeur. Lowell a été convoqué et son père a comparu le lendemain.

Depuis nous n'avons pas de nouvelle.

Je crois que du côté adverse ils sont en train de réfléchir pour une offre pour éviter de faire un procès qui couterait cher.

Lowell pensait qu'il devrait retourner à l'hôpital le temps que l'affaire se termine mais finalement il n'y a eu aucune injonction.

Je quitte le lit à mon tour et ouvre le placard pour en sortir le costume que je lui ai acheté.

Je lui tends et il me remercie par un sourire.

« —Va l'enfiler. » Lui dis-je avant de plonger ma main dans le placard pour trouver une tenue adéquate.

Je ne pensais pas un jour devoir faire un effort vestimentaire pour quoique ce soit mais le jour est arrivé et ce n'est pas forcément dans le contexte que j'avais imaginé.

Maladivement SéduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant