CHAPITRE 39

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LOWELL

Je passe la fin de la soirée à danser avec Ellie, à la détailler du regarder pour mémoriser chaque détail, chaque seconde qui s'écoule en sa compagnie.

Lorsqu'elle quitte l'hôpital, j'aurais aimé avoir eu la possibilité de la ramener chez elle mais je ne peux pas.

Je me contente donc d'attendre avec elle dans le hall d'accueil de l'hôpital que son taxi arrive.

Je me contente de fixer sa silhouette disparaitre derrière la porte d'entrée.

Je me contente d'accuser le coup sans broncher.

Le lendemain mon père réunit tous les patients dans la même salle où a eu lieu le bal la veille. Il nous annonce les recettes faites grâce à l'événement et nous explique les différents projets qu'il a en tête pour l'hôpital. Certains sautent de joie, d'autres grognent dans leur barbe mais la plupart reste de marbre, ne s'intéressant absolument pas à ce qu'il se passe.

C'est mon cas.

Je constate que Ruth et Alicia ne se lâchent pas d'une semelle et cela ne me plait pas énormément mais je décide de ne pas intervenir, ce n'est pas mes oignons.

George fait grincer son fauteuil jusqu'à moi.

Je baisse mon regard vers lui.

« —Ca va gamin ? » Me demande-t-il.

Je hausse les épaules.

Il me fait signe de le suivre, ce que je m'empresse de faire, ne pouvant plus supporter la voix de mon père qui m'agresse les tympans.

Nous atteignons le couloir qui donne sur sa chambre, il est vide.

« —J'ai vu que tu t'es rabiboché avec Ellie. » Me dit-il.

J'acquiesce d'un simple geste de la tête.

« —Lowell. » M'interpelle-t-il.

Je me tourne vers lui.

« —Fais attention à toi. » Me conseille-t-il d'une voix sombre.

Je fronce les sourcils et m'apprête à lui demander d'être plus précis mais il semble déjà être passé à autre chose.

« —Et ce téléphone, il te plait ? » Me demande-t-il.

« —Oui, il est génial, merci encore. » Lui dis-je en posant ma main sur son épaule.

« —Gamin, quand tu sortiras d'ici, promet-moi de vivre ta vie à fond. » Me dit-il.

« —Ce n'est pas sûr que je sorte un jour. » Lui rétorqué-je en haussant les épaules mais ma réponse ne semble pas le satisfaire.

« —Tu sortiras, les internés sortent d'une façon ou d'une autre, soit par la porte d'entrée ou par la morgue. » Me dit-il.

« —Généralement ils donnent quelques médicaments et renvoie la personne chez elle mais tu ne connais pas mon père. » Lui répondis-je en soupirant.

« —Tu ne pensais pas non plus tombé amoureux dans cet hôpital et pourtant c'est le cas, ne jamais dire jamais gamin. » Rétorque-t-il.

« —Je ne suis pas... » Commencé-je mais le regard que me lance George me dissuade de continuer.

« —En tout cas, si tu as besoin de quoique ce soit, tu peux compter sur moi. » Me dit-il avant de tourner les roues de son fauteuil pour entrer dans sa chambre.

Je le fixe alors qu'il referme la porte derrière lui.

Je me retrouve seul au milieu du couloir.

Maladivement SéduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant