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IXX

ABEL TESFAYE
LAS VEGAS

Le sang qui gicle sur son visage ne le fait pas sourciller. Il reste immobile en voyant l'homme s'écrouler sur le sol. Il sens près de lui, Bloom s'agiter et sa respiration s'affoler face au cadavre en face d'elle.

Les cris dans le restaurant prennent en intensité. Les trois filles s'enfuient, le propriétaire aussi. Il ne reste qu'eux.

Il reste stoïque et immobile. Ce n'était pas inhabituel. C'est juste que cette fois, ce n'est pas lui qui à appuyer sur la gâchette.

C'était nécessaire, il le fallait.

Il se le répétait en revoyant dans ses pensées les images de cet homme entrain de suivre Bloom quasi partout. Entrain d'hésiter si ce n'était pas elle sa revanche. La goutte de trop fut sa tentative d'infraction dans l'appartement de son obsession.

Bien qu'il est été rapidement éloigné, Abel en avait eu des sueurs froide. Il n'aimait pas tuer, l'odeur de la mort et ses dérivés. Pourtant il l'avait longtemps côtoyé.

Bloom s'agite véritablement et il réagit enfin.

-Calme toi Bloom. C'est fini, fit-il sans bouger.
-J'ai cru qu'il te tuerai Abel, elle répond affolée .
-Mais il ne l'a pas fait, il dis.
-Et si cet homme n'avait pas été là ? Que serait-il passer ? Elle s'affole.

La brune frôlait la crise d'angoisse. L'homme baignait dans son sang, un trou sanglant entre ses deux yeux grands ouverts. Cette image la hantera des jours et des nuits. Elle se tourna vers Abel.

Le sang qui dégoulinait sur son visage lui importait peu. Ses yeux étaient vides mais semblaient troublés, comme ci il essayait de se convaincre de quelque chose.

Sans un mot, il se leva, sauta le corps sans vie de son ancien coéquipier puis avança vers la sortie avec Bloom sur ses talons.

Le vent froid frappe son visage et lui rappelle qu'il est enduit de sang mais cela lui importe peu. Comme beaucoup de chose cette semaine.

Une semaine pendant laquelle Bloom s'était volatilisée. Il savais qu'elle avait peur et qu'elle était encore septique. C'est la raison pour laquelle il lui a laissé le temps de voir et de comprendre ce qu'elle voulait.

Tout comme lui même. Car contre toutes choses, il n'arrivait pas à s'expliquer se qui s'était pas passer cette nuit là pour que d'un regard, elle puisse devenir une telle... obsession et lui inspirer un tel besoin de possession. Il la voulait tout les jours, toutes les heures, toutes les minutes et toutes les secondes pour lui tout seul. Juste lui.

Il avait été d'humeur exécrable cette semaine.

Elle hantait ses pensées, le narguait dans les bras d'autres hommes dans ses rêves. Cela ne fessait que pousser le vice plus loin.

Ça le rendait fou de ne pas savoir avec qui elle était pendant ces une semaine. Le besoin de absolument la savoir à lui, de supprimer ses peurs et de totalement anéantir ses inhibitions quand à cette histoire et ses circonstances lui avait dévorer les entrailles.

Il n'était pas lui et il ne le sera jamais. Abel tenait à ce qu'elle comprenne qu'avec lui rien ne sera pareil.
C'est pour cela qu'elle était ici.