LXIII

6K 290 16
                                    


9/15

Vous allez sentir la fin.

ABEL TESFAYE
LAS VEGAS

Ça fait trois jours.

Trois jours que Bloom a disparu en laissant la psychose ma tête.

Le premier jour, j'étais plutôt angoissé et pensif puis ces deux derniers jours ça c'était transformé en colère pure et simple.

Le fait que j'ai été bernée à ce point me mettait dans une rage folle.

Dans la nuit de la disparition de Bloom, les caméras de vidéosurveillance avaient filmé Karrueche arriver un peu après que je sois parti.

Dans cette vidéo, elle souffle une poudre aux deux hommes qui surveillaient le penthouse. Quelques instants plus tard, ces derniers sont comme zombifiés.

C'est la particularité même du souffle du diable. Le mélange puissant de scopolamine et d'atropine endort l'esprit retirant ainsi, toute capacité de libre arbitre à sa victime.

Bloom avait subit le même sort car à la fin de la vidéo, on peut la voir partir avec Karrueche, d'une démarche droite.

La rechute m'inquiétait. Elle pourrait encore être dans les vapes, complètement perdue et surtout faible, incapable de se défendre.

Avec tout ça, toutes les recherches ne donnaient rien. Absolument rien. Karrueche était la dernier personne avec qui elle avait été vu et elle aussi avait mit les voiles.

La panique qui s'est mise à m'étreindre est intense. Je n'arrive à l'extérioriser qu'avec des gens de la colère et des décisions impulsives.

Et mes consommations exagérées d'alcool et quelques fois de cocaine pour rester éveillé, n'arrangeaient pas les choses.

Je n'étais pas rentré au penthouse aussi. Je n'étais pas encore à prêt à revoir tous les autres.

À revoir Charlie qui pleurait sa meilleure amie et sa mère, sa fille tout juste retrouver.

***

Les trois hommes qui se tenaient devant moi me rapportaient les mêmes nouvelles et toujours aussi négatives.

Bloom s'était comme volatilisée. Personne ne l'avait vu et personne ne savait ou elle pouvait bien être.

Ça m'agaçais encore plus. J'étais épuisé et malgré l'énorme lit que comprenait ma suite, je ne parvenais tout simplement pas à m'endormir.

C'était ici, dans mon hôtel, que je m'était réfugié. Je ne répondais à aucun appel, je ne voulais voir personne. J'avais besoin de réfléchir, de me calmer et de trouver une solution.

Mes trois hommes sont toujours devant moi légèrement tremblant face à mon calme. Ma jambe tremble et fait vaciller mon whisky dans mon verre. Mes yeux quittent le liquide ambré puis se posent sur eux.

-Encore rien n'est ce pas ? Je siffle. Retournez chercher ! Passez moi cette putain de ville et les alentours au peigne fin ! Vous n'avez pas été formé pour me ramener ce genre de réponse !

Je serre les dents pour ne pas aller plus loin. Je meurs d'envie de les buter. Leurs têtes me donnent des poussés de psychose. Je les congédie d'un geste de la main et finis mon verre.

Il fait presque nuit, j'ai une migraine atroce et mes yeux me brûlent fortement. Le manque de sommeil se fait plus rude. Je me redresse du fauteuil avec une soupire lourd.

ℙ𝕆𝕊𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ 𝔹𝕐 𝕆𝔹𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant