XXXI

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ABEL TESFAYE
LAS VEGAS

Fais chier

Je bondis de mon lit sans me soucier de la violente migraine qui s'abat sur mon pauvre crâne. Je cours presque dans mon dressing pour enfiler un t-shirt et un jogging.

J'entre précipitamment dans la chambres de Lana ou je la réveille sans aucune douceur.

-Mais Abel qu'est ce qui se passe ? Elle ronchonne dans ses draps.
-Il se passe que tante Perla est dans le hall !
-Quoi ?!
-Bouge tes fesses !

Je peux entendre ses talons résonner dans les escaliers et remonter vers les chambres. Dès que je sors, elle est là à quelques mètres de moi.

Perla Ramirez, la meilleure amie de ma mère et associée importante de mon père. Plutôt grande sur ses escarpins, ses cheveux parfaitement bouclés et ses traits très bien conservés pour ses cinquante ans qu'elle ne fait pas du tout. Le parfait modèle d'une bimbo latina.

Elle vient à Vegas chaque année à l'occasion d'un gala de charité qui réunit la crème de la crème de tout Vegas qu'elle organise elle-même.

-Abel mon chou, toujours aussi vif à ce que je vois, elle me dit avec son accent espagnol assez prononcé.

Elle s'approche de moi et me prend dans ses bras. Si dans ma jeunesse la prendre dans mes bras me rendait tout ouïe, aujourd'hui, je suis plus gêné qu'autre chose par sa poitrine imposante.

-Toujours aussi beau, ses doigts manucurés me pincent les joues comme ci j'avais sept ans. Où est ta soeur ?
-Toujours aussi rayonnante tante Perla. Elle dort encore, je réponds.

Puis elle reste pointée devant moi attendant quelque chose.

-Tu n'embrasse pas tante ?! Idiot, elle m'insulte en espagnol.

Je m'empresse de l'embrasser après avoir goulûment lever les yeux au ciel. Chose pour laquelle d'ailleurs, je reçois une petite claque.

Puis, elle me détourne pour avancer dans le couloir. Je la devance et me met devant elle.

-C'est vraiment le bordel là dedans tata, je lâche précipitamment.

Elle plisse des yeux puis penche la tête sur le côté.

-Au cas ou tu l'aurais oublié, je t'ai vu grandir, je t'ai éduqué donc fais moi honneur et ment mieux que ça, elle dit en lançant un regard lubrique.

Elle se retourne soudainement et je sais exactement ce qui va se passer.

-Je savais que c'était une mauvaise idée de venir vous voir, elle lance d'une voix triste. Vous avez grandis, vous n'avez plus rien à faire avec votre vielle tante.
-Tata-
-Non ! Je m'en vais.

Je la rattrape. Elle pleure. Du moins extérieurement. C'est le même numéro chaque année.

-Je suis désolé. Ne pense pas ça.
-Mais je suis vielle et froissée.
-Tu es éclatante, je la complimente.
-Oh mon Abel, elle me prend dans ses bras. Je t'en pris dis moi qu'elle est belle.

En plus de ça, cette femme me connaît plus que quiconque. Elle voit mes supercheries à des kilomètres à ronde.

-Oui, oh que oui. Ne t'inquiète pas.
-J'ai de quoi m'inquiéter. L'autre puta avec qui tu prends plaisir à concubiner est une épave. Je t'ai toujours dis que si tu veux de vrai femmes fraîches, de passer me voir au lieu de te trimbaler des idiotes, elle dit ça sur un ton quasi désespéré.

Je sais qu'elle parle de Ashley et ça me donne envie se rire. Lorsqu'elle se sépare de moi, son visage devient plus sérieux.

-Alors et les affaires ?

Je sais qu'elle a deja eu vent des événements et même si ce n'était pas le cas, la surveillance renforcée autour du penthouse a du lui mettre la puce à l'oreille.

-Allons dans mon bureau.

Je l'entraîne donc dans le couloir en lui tenant la main. Lorsqu'on passe devant ma chambre, elle se retire brusquement et y entre sans même que je puisse réagir.

Mon coeur fait un bond dans ma poitrine lorsqu'elle se rapproche du lit ou est endormie Bloom.

-Doux jésus, d'où tu la sors celle là ? Elle est magnifique, elle lâche. Comment s'appelle t'elle ?
-Tu le découvrira bien assez tôt. En attendant, allons dans mon bureau. Tu es vraiment flippante à la regarder comme ça.

Ma tante éclate de rire puis se retourne pour me suivre. Lorsqu'on arrive dans mon bureau, elle s'installe confortablement sur le siege face à celui-ci et sors un joint parfaitement roulé de son sac Chanel.

À cet instant, je ne m'adresse plus à ma tante mais à la madrina. C'est le surnom que lui ont donner ses filles et quand je dis ses filles, je parle des centaines de femmes qu'elle emploie comme escort girl de luxe.

Elle est connue dans tout le réseaux. Elle est respectée, convoitée et crainte plus n'importe qu'elle autre femmes dans ce milieu.

-Alors ?

Je lui explique la totalité des deniers événements. Le retour de Bieber, la fusillade et le lien direct de Bloom dans toute cette histoire.

-La trêve n'est pas rompue, elle déclare fermement.
-Mais-
-Si c'est en rapport avec une femme alors non et il s'agissait d'un lieu neutre qui plus est. Tu es vraiment sûr que si elle était rompue, Vegas ne serai mis à feu et à sang ?
-Comment je ne comprend pas.
-C'est ton père qui a mis cette règle en place quand ta mère est morte. Les femmes sont privilégiées. Il tenait à ce qu'elles soient mises à l'écart de leurs barbaries. Tu es en droit. Si Justin l'avait tué, tu aurai eu le droit de faire ce que bon te semblait. Ça n'aurait rien changé à l'issue de la trêve, m'explique t'elle.

J'étais soulagé mais d'un côté, je savais que ce n'était pas fini.

-Reste vigilant Abel. La situation est très instable.
-Je sais tante Perla. Tout est sous contrôle, je soupire. Elle me tend son joint. J'en tire une latte. Il est excellent. C'est un ami à moi qui a monté son affaire depuis peu. Si tu es intéressé, je vais vous mettre en contact il te ferra un bon prix.

Le reste de la conversation est redirigé vers nos business respectif légaux ou illégaux puis sur le gala qui se déroulera apparemment la semaine prochaine sur mon complexe hôtelier.

-Bien sûre j'habillerai vos copines pour l'occasion comme chaque année. D'ailleurs parle moi de cette charmante demoiselle qui dort paisiblement dans ton lit de mafieux.
-On s'attire mutuellement, je dis en essayant d'être évasif.
-Tu es riche, beau et puissant mais pour attirer ce genre de femme, il faut plus que ça. Alors dis moi tout très chère.

Je tire une autre taffe de son joint qui calme mes maux de tête.

Suis-je censé lui dire que le besoin de la posséder m'obsède ?

***

Tante Perla en média ❤️

Ça vous branche je met en media tout les personnages à chaque chapitre ?

ℙ𝕆𝕊𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ 𝔹𝕐 𝕆𝔹𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant