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BLOOM ALVES
LAS VEGAS

Je me réveillais avec une migraine atroce. Le soleil inondait le salon et anéantissait mes yeux par la même occasion. Nous étions encore dans le canapé. Abel me maintenait fermement contre lui malgré son sommeil sans doute profond.

Je me rappelais de la soirée de hier comme ci je venais d'en voir la projection. La chute douloureuse que mon coeur avait eu quand j'avais vu Abel avec l'autre pute, notre chaude discussion dans la cuisine et pour finir les merveilleux orgasmes qu'il m'avait offert.

J'étais quasi sûre qu'il pensait que c'était terminé, que tout serai oublier mais non, ma déesse intérieure était très rancunière. Si l'envie de tuer cette salope flirtait mon esprit, celle de rendre la pareille à Abel, y était déjà encrée. D'ailleurs je m'y attèlerai dès aujourd'hui.

Je me soustrais tout doucement de sa poigne essayant de ne pas le réveiller car si c'est le cas, ce connard trouvera le moyen de me maintenir ici.

Une fois libre, je récupère ma culotte puis après une courte réflection, je la repose à sa place. Je monte les escaliers à pas de loup et récupère mes affaires y compris mon téléphone que j'avais laissé brancher.

J'ai quelques messages de mes soeurs et des appels manqués. Rien de grave, je saurai tout en rentrant.

Je commande un taxi puis enfile mon jean de hier avec un t-shirt d'Abel prit dans son dressing et récupère mon sac avant de descendre.

Une notification me signale que mon taxi est là. Je lance un regard furtif dans le salon puis me rend compte que Abel n'y est plus. Merde.

-Ou est-ce que tu comptais aller ? Sa voix résonne derrière moi.

Je me retourne et le vois nonchalamment adossée près de la porte. Il est uniquement vêtu de son pantalon de hier qui est d'ailleurs déboutonné.

-Je rentre chez moi Abel.

Je lève les yeux au ciel puis m'avance vers la porte. Au moment ou je veux la passer, Abel me rattrape par le poignet avec un léger sourire.

-Tu ne me fais pas de bisous en plus de vouloir t'enfuir comme une voleuse ? Un léger sourire s'étale sur son visage.

J'ai envie de le gifler même si je sais qu'il adore s'amuser avec mes émotions. Cependant, ma vengeance sera une douce consolation.

-Mais comment puis-je être si impolie ?

Je lui lâche mon sourire le plus hypocrite et avance vers lui. Je me met sur la pointe des pieds pour atteindre son visage.

-Va te faire profondément foutre Abel, je lui murmure.

Je m'éloigne avec un petit sourire. Son sourire n'a pas disparu. Ses yeux me scrutent avec intensité. Je passe alors tout doucement mes mains sur bras puis le prend par les épaules avant de violemment amener mon genoux dans ses parties génitale.

Il s'écroule avec un petit gémissement de douleur. Sans même poser les yeux sur lui, je sors de sa maison.

Au moins, il la gardera dans son slip pour quelques heures.

***

Le trajet jusqu'à mon appartement est relativement cours. Les dimanche sont très calmes à Vegas et nous ne sommes pas en période touristique.

Quand j'entre, Charlie et Karrueche sont déjà là, assises au salon, l'une avec sa cigarette, l'autre avec un verre de rosé.

-Salut les filles, je souffle en me posant sur le tapis près de Charlie.
-Si tu n'étais pas rentrée après quatorze heure, on aurait appeler les flics, Marmonne l'asiatique.

Je soupire.

-Bordel, c'est le plus long week-end de ma vie, je maugréais.
-Ca tu l'as dit. Alors qu'est ce qui c'est passé ?

C'est alors que je me lance dans un long monologue en omettant notre aventure dans le restaurant sur la nationale et beaucoup d'autres détails comme notre discussion enflammée que je mentionne rapidement.

-Tu lui as mis un coup dans les couilles ? Charlie rit à en pleurer.
-Je l'ai pas raté, renchéris je.
-Et maintenant ? C'est next ? Karrueche demande alors que j'allume une cigarette.
-Pas du tout, je veux juste lui faire payer, je dis.
-Elle peux déjà plus se passer de lui, se moque Charlie avec une voix suraiguë. Cependant, je ne le nie pas.
-C'est ça le pire, je grogne.

A cette instant, sous les rires de Charlie, je peux voir un voile passé sur le visage de Karrueche. Une émotion que je ne peux définir.

-Si il y'a une qu'on a raté, c'est l'autre pute, Charlie note avec haine.
-Elle perd rien pour attendre, je continue.

Karrueche finit son verre sec et se lève.

-On voit Jasmine cet après-midi vers quinze heure pour voir les détails du mariage, elle nous informe avant de prendre les voiles. Soyez prêtes.
-Ok puta !

Charlie et sa délicatesse. Elle se retourne vers moi.

-Je veux l'histoire, la vraie.
-On s'est disputé et je lui ai balancé la moitié de sa cuisine à la gueule.
-Aww sauvage, j'aime ça. Ensuite ?

Je lui raconte les détails que je n'ai pas mentionné.

-Tu comptes faire quoi ? Le quitter ?
-C'est tout bonnement impossible, je rigole nerveusement. Je veux juste lui rendre la pareille.
-Vengeance ?
-Exactement. Je veux qu'il comprenne qu'il n'est pas le seul à savoir jouer. Je veux qu'il devienne complètement fou.
-Comment comptes-tu faire ça ? On parle de Abel Tesfaye Bloom.
-Tout homme a ses faiblesses Charlie.

Et en ce qui concerne Abel, c'est moi et ça je l'ai bien compris.

***

-On y va les filles !
-Je conduis ! Charlie lance.
-Ah non ! Si c'est pour faire du karting et qu'on se prenne un pv non merci ! Je conduis.

Charlie marmonne alors que je ricane.

-Après on ira à l'institut. Je dois me refaire une coupe, dit Charlie.
-Moi aussi ça tombe bien. Je dois m'épiler, je continue.
-Ça sera sans moi, décline Karrueche. J'ai rendez-vous ce soir.

Je lance un regard à Charlie.

-Ah oui ? Avec qui ? Demande Charlie.
-Avec Chris'.
-Dieu soit loué. Karrueche va enfin se caser, Charlie s'écrie en montant dans la jeep.
-Va te faire voir Charlie.

On charie Karrueche durant tout le trajet si bien qu'on ne le voit pas passer.

-Plus un mot à propos de ça okey ? On est là pour affaire, elle nous tend les catalogues.

On hoche la tête puis entrons dans l'établissement. On aperçois Jasmine puis juste derrière assise avec une autre de son espèce, la pute de hier soir.

ℙ𝕆𝕊𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ 𝔹𝕐 𝕆𝔹𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant