ℙ𝕆𝕊𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ 𝔹𝕐 𝕆𝔹𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ

LIV

ABEL TESFAYE
LAS VEGAS

J'avais hâte de savoir ce que ces demoiselles allaient bien pouvoir nous raconter.

Elles n'avaient même pris la peine de faire bonne figure. L'une comme l'autre et étaient restées immobiles à la sortie du couloir.

-Abel ! s'exclame Bloom en courant presque

Sa meilleure amie et acolyte use du même stratagème et vient se jeter sur Charli.

Malgré le fait que Bloom soit complètement ivre, elle n'a aucune trace de l'odeur de l'alcool sur elle. Elle m'embrasse joue et enroule ses bras autour de moi.

Je reste dans la même position, totalement inflexible. Si elle pensait m'avoir comme ça, c'était perdu d'avance.

-Alors qu'est-ce que vous faites là ? Elle demande innocemment. Je lui lance un regard lubrique.
-Rends moi mon flingue pour commencer, je grogne en tendant
-Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, elle minaude en tournant les yeux.
-Bloom.
-Roh c'est bon, elle ronchonne en se levant.
Elle repart vers son sac qu'elle avait laissé tomber à la sortie du couloir. Mon arme apparaît après des ataches en plastique, un bâillon et un paquet de pic à brochette.

Je prie intérieurement pour qu'elle ne se soit servit d'aucun de ces objs. Cependant, j'étais bien curieux de ce qu'elles avaient bien pu fabriquer et si elles étaient arrivées à leurs fins.

Bloom vient à quatre pattes jusqu'à la table basse avec l'arme entre se mains. Bien que je ne sois pas tranquille, je ne peux pas m'empêcher d'être agréablement surpris de a voir retirer le chargeur avec une dexérité effarante malgré son état d'ivresse.

Juice a fais de l'excellent travailen très peu de temps.

-Maintenant, vous allez nous dire ou vous avez disparu toute la journée avec vos téléphones éteints, Charli leur intime la voix claire.

En réalité nous savions exactement ou elles étaient. De l'heure d'arrivée jusqu'à l'heure de départ. Nous n'étions pas intervenus dans le seul et unique but de savoir ce qui avait bien pu les motiver si soudainement.

Je devinais une certaine confiance récemment acquise et un besoin de mettre en pratique leurs récentes connaissances.

J'avais aussi été comme ça mais pas aussi téméraire qu'elles. Même avec Charli à mes côtés.

Charlie soupire et quitte le fauteuil pour rejoindre Bloom derrière la table basse.

-On était juste allée voir un vielle ami, Bloom marmonne avec une grimace.
-Vous allez voir un vielle ami avec un flingue et des attaches ? Je réplique ironiquement.
-C'est juste qu'on savait pas à quoi nous attendre. Et c'était plus un vielle ami de Justin qu'autre chose donc raison de plus, Charlie explique.

Je fronce les sourcils. Un vielle ami de Justin ? Ici ? Sans que je sois au courant ? Et surtout à quoi diable avaient-elles pensées pour se rappeler de son existence ?

-On est tombé sur de vielles photos ce matin et il était sur l'une d'elles et on s'est demandé si il était toujours en ville. Si c'était le cas, il aurait forcément des infos sur ce qui se passe de loin ou de près, Bloom continue.
-Et ?
-On l'a belle et bien trouvé, Charlie renchérit.

Puis s'en suis une histoire complètement folle ou Charlie assomme le dénommé Alfredo avant que toutes les deux ne l'attachent sur une chaise. Bloom explique brièvement qu'il avait je cite « Beaucoup, beaucoup, beaucoup de drogue chez lui avec de l'argent » et qu'il avait prétendu travailler pour moi.

-Il a dit que lui et Justin travaillaient pour toi au début et que Justin avait finir par suivre un mafieux colombien pour te faire tomber toi, elle explique. C'était quoi son nom déjà ?
-Hernàn je sais plus quoi, Charlie dit avec un geste de la main.

La simple évocation de son prénom me donne des frissons. Bordel, Bloom n'avait aucune idée des liens qu'elle avait avec cet homme.

-Mais c'est pas le meilleur ! On a une invitation pour la « R » et le numéro de Bieber, Charlie s'exclame en allant vers le sac. Oh non, j'ai oublié le téléphone.

Je lance un regard complètement perdu à Charli qui scrute sa copine sérieusement inquiet.

-C'est quoi ça encore ?
-Bah le rassemblement super secret de tes enemies ou je dois absolument aller pour vous ramener plein d'info. Al' a dit que la plupart des personnes qui y allaient étaient liées de près ou de loin à tout ce qui se passe.

Je fronce les sourcils. Cette fille est complètement touchée.

-Déjà vous n'irez nulle part. Ni toi, ni Charlie, je lâche sèchement. Vous avez tué le mec ? Je lui demande presque aussitôt. 

Bloom secoue la tête.

-On l'a laissé attaché chez lui. Juice a dis qu'il ne fallait jamais jamais tué quelqu'un du même côté que nous, Bloom annonce en secouant la tête comme un enfant. 

Charli n'a pas besoin que je lui dise pour qu'il aille téléphoner à Juice. On doit vite le retrouver surtout avant Justin. Il fallait que j'ai des explications claires et venant de lui même ainsi que sa collaboration.

-Tu es fâché ? Bloom me demande d'une petite voix.

Je baisse les yeux elle, maintenant agenouillée entre mes jambes. Ses grands yeux me scrutent avec un air abattus.

Cette femme aura ma peau.

Je ne savais pas comment me sentir face à tout ça. Le fait que Bloom ait encore évolué et pris en indépendance me rendait extrêmement fier.

Cependant la crainte qu'elle reproduise encore ce genre d'opération sur un coup de tête me torturait l'esprit. Ça aurait pu mal tourner aujourd'hui et la prochaine fois, ça tournera peut-être mal.

J'étais un peu inquiet pour l'une comme l'autre. J'avais une confiance absolue en leurs capacités mais un jour elles pourraient tomber sur plus fort qu'elles et là, ça sera problématique.

-Abel, elle me secoue la jambe. Je reviens à elle aussitôt.
-Non Bloom. Au contraire je suis très fière toi. Tu évolues. Mais s'il te plaît ne refait plus ça. Les hommes de ce milieu peuvent être très cruels. Ils n'hésiteront pas à vous éliminer si vous les gêner, j'essaye de lui expliquer calmement.
-Les femmes de ce milieu peuvent être très cruelles aussi.

A cet instant, le feu qui brille dans les pupilles colorées de Bloom me rappellent jusque dans les moindres détails tante Perla.

Elle avait hérité du mythique caractère de feu de sa mère. Mêlé à la fourbe et l'esprit stratégique de son père et sa propre personnalité, cela faisait de Bloom une femme redoutable.

Jamais je ne pourrais jamais lui interdire quoique ce soit à ce stade. Je ne pouvais que la protéger du mieux que je pouvais.

***

Hum, vous êtes pas prêts pour les prochains chapitres.

À bientôt 👋