XXXIII

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ABEL TESFAYE
LAS VEGAS

Le dinner se déroulait dans le plus grand des calmes. Charlie discutait avec Lana et son petit ami tandis que Christopher avait s'éclipsé pour un régler un petit problème. Puis à mon agréable surprise, Bloom et Perla, entretenait une discussion plutôt animée de l'autre côté de la table.

Elles incarnaient la puissance et l'élégance incontestable. De leurs postures à leurs gestes. Ma tante semblait un peu plus conquise à chaque minute de ma très chère Bloom.

Nous étions au dessert lorsque ma tante décida de porter un toast.

-Au très prochain gala et à ma nouvelle collaboratrice ! Elle célébra.

Je ne compris pas de suite.

-Du moins mes nouvelles collaboratrices qui me font le plaisir d'organiser ce grand événement, elle lève son verre avec une Bloom souriante.

Sur le coup, je n'ai pas su comment réagir. J'ai juste levé mon verre de bourbon avant de l'avaler d'une traite.

Bloom ne le savait pas mais elle venait de rentrer dans la cour des grands. Elle n'avait pas idée de l'essor que lui donnerait ce « partenariat ». Surtout, elle ne savait pas à qu'elle genre de folle elle avait affaire.

***

Je sortais de mon bar préféré avec Charli. Nous étions des hommes délaissés depuis une semaine. Les filles étaient complètement absorbée dans l'organisation du gala.

D'ailleurs Bloom m'a envoyé plein de messages auxquels j'ai pas répondu. Comment vous dire ? Je vais me faire défoncer même si je le suis déjà. Charli aussi d'ailleurs.

La rue est déserte quand nous essayons de marcher à peu près droit pour rejoindre la voiture. Un homme qu'on ne voit pas venir cogne Charli, se confond en excuse puis repart aussi vite.

Dans ce court instant, j'ai l'impression que quelque chose cloche. Je regarde autour de moi puis sans crier gar, les coups de feu retentissent.

-Merde, merde ! Charli on se barre.
-Fais chier ! Il crit de douleur.

Lorsque je baisse les yeux vers lui, le sang inonde son t-shirt blanc. Il s'est pris une balle dans le ventre. J'essaye de le relever sous la pluie de coup de feu.

La sensation du plomb chaud s'immisce dans mon bras alors que nous essayons de rejoindre la voiture. Je ne retiens pas un énorme jurons. Putain ça ne m'a pas manqué.

Deux autres balles me frôlent quand je fais le tour de la voiture pour prendre le volant. Je démarre en première vitesse. Je remercie seigneur d'avoir prit la Ashton Martin.

Je lâche un cri pour évacuer la tension. J'ai faillit finir comme une passoire. J'ai besoin de boire.

-Bordel mec t'as pas d'alcool dans cette caisse !? Charli s'exclame.
-La boîte à gant !

J'allume la radio et monte le son à fond. Charlie deux bonnes gorgées puis me donne la bouteille. Je bois malgré la douleur dans mon bras.

-Putain mec, c'était quoi ça ? Il demande en rigolant nerveusement.
-Bordel j'en sais rien !

Le fou rire est incontrôlable. Je rigole tellement que Charli rit aussi. Puis soudain.

-LES FLICS, LES FLICS !!
-Merde.

Mes yeux tournent sur le barrages à quelques mètres puis sur Charli qui pisse du sang.

« Oh ça ? non rien monsieur, on a juste faillit se faire buter devant un bar. On est pas bourré, c'est l'emotion. »

Il ne suffit que de ça pour me faire reprendre mon sérieux. Je ne sais pas mais absolument pas comment je parviens à faire un virage pour me retrouver sur la voie opposée.

Je pars aussi vite que l'éclair alors que les sirènes retentissent au loin. Quelle nuit de merde.

-On va ou ?
-Pas à la villa, Lana va tomber dans les pommes, ricanais je.
-Bon bah, Chez les filles alors ?
-Ah non, on va se faire défoncé, dis je plus sérieux.
-Tu pisses du sang Abel et moi aussi. Je préfère me faire défoncer plutôt que mourir.

Je soupire puis prend la direction de l'appartement de Bloom. Charli boit encore puis balance la bouteille par la fenêtre.

-Mais putain Charli ! Pourquoi tu as fait ça ?!! Criais je en regardant dans les rétroviseurs.
-Bah quoi ? Elle était vide, il ronchonne.
-Imagine si elle blesse quelqu'un ?

Il se redresse et regarde dans les rétroviseurs. Il jure encore.

-Putain pourquoi y'a un van qui nous suit ? Il crie.
-Fais chier, criais je en jetant un œil dans les rétroviseurs. Regarde sous le siège, tu devrais trouver les pistolets à peinture.

Charli s'exécute en se plaignant de douleur. Il dégaine le fusil puis sort la moitié de son corps. Il tire plusieurs fois avant que je ne vois la voiture dérailler sur le trottoir recouverte de peinture.

-Saleté de Bieber, siffla Charli. Bordel, Abel ça se complique. Ses fils de pute n'hésitent plus.
-Pour l'instant, c'est ça le plus compliqué.

Je gare devant l'immeuble puis descend. La douleur est fulgurante. Je fais le tour de la voiture pour aider Charli. Je me rend amèrement compte qu'il a perdu beaucoup de sang. Je le fais descendre rapidement puis lui fais prendre appuie sur moi.

Il est faible mais toujours conscient et apte à dire des conneries. C'est bon signe. Ce n'est pas la première fois. Ça date un peu mais a une époque, il ne se passait pas une nuit sans que nous ne rentrions torché et sacrément amoché.

Tante Perla nous tirait les oreilles et papa riait très fort.

Je sonne avec empressement en sentant Charli tomber doucement dans l'inconscience.

-Charli, mec, reste avec moi, je dis en le secouant.
-Je suis là pauvre con, il rigole. Je ris aussi.

La porte s'ouvre à la volée. Bloom fronce les sourcils puis nous scrute.

-Salut, souris je.
-Abel ! Mais d'où vous venez ? Tout ce sang- rentrer, elle a adopté cette voix féminine hyper aiguë liée à l'inquiétude.

Bientôt, les trois filles arrivent complètement affolées et nous aide à entrer. Nous rions aux éclats pour quelques chose à propos des tenues sexy qu'elle portent.

-En plus ils sont complètement torchés, maugréait Charlie.

Contre toute attente, tante Perla déboule du couloir.

Doux Jésus, je vais mourrir.

-Mon dieu, qu'on encore fait ses idiots.

ℙ𝕆𝕊𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ 𝔹𝕐 𝕆𝔹𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant