XXXV

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ABEL TESFAYE
LOS ANGELES

Le lendemain matin, je me rendais au Lust laissant les autres sous protection au penthouse.

Je n'avais pas fermé l'œil du reste de la nuit. La suite des événements me rendait trop ouïe pour ça.

Plus tôt, j'avais reçu un appelle de Juice qui m'informait de la trouvaille de l'homme responsable de la fusillade qui nous avait touché quelques jours plus tôt.

Après avoir épié toutes les caméras de surveillance du secteur, il avait fini par être identifié. L'heureux élus se nommait Simon Donovan, un tueur à gage assez réputé pour son travail précis et discret d'après mes sources.

Si le lust semblait n'être qu'une simple boîte de nuit, son sous-sol lui, était un véritable labyrinthe transformable à volonté. Et aujourd'hui, l'une de ses pièces était une salle de torture.

Donovan y était déjà sagement assis, déjà bien amoché, sur une chaise électrique posée sur un grand bassin. C'était un petit cadeau de la part d'un de mes fidèles fournisseurs russes. Il en chantait les éloges.

Le principe est simple, deux boutons, sois la noyade, sois l'électrocution, sois les deux.

J'entre dans la pièce d'un pas nonchalant avec un petit sourire en coin. Je m'installe sur le siège juste en face de lui puis croise les jambes. Je peux voir son visage passer de la crainte à la surprise. Ne sait-il pas sur qui il a tiré ?

La planche de contrôle est juste à ma droite. Je la pose sur mes genoux et le scrute du regard.

Je n'ai aucunement l'intention d'engager les conversations. Je n'ai absolument pas le temps et l'envie de le faire. C'est question réponse.

-Alors Donovan, je vais te la faire courte. Tu me dis tout ce que tu sais et tu auras peut-être la vie sauve dans le cas contraire, tu mourras braisé ou noyé.

Ca aurait pu être aussi simple que ça mais la plupart du temps, cela restait compliqué surtout quand il n'y avait aucun moyen de pression.

Il éclata d'un rire nasal qui me donna presque des frissons de rage. Ça faisait longtemps que je n'avais pas torturer. Ai-je perdu la main ?

Je plissais les yeux et changeais de position dans la chaise. Il ne savait clairement pas qui j'étais.

-Est-ce que tu sais qui je suis ? Claquais-je durement, éteignant son rire.
-Je t'ai vraiment raté la dernière fois, il ricane encore.

Mon doigts presse le bouton rouge. Une charge d'électricité parcourt ses nerfs tandis qu'il lâche un hurlement.

-Je répète, sais-tu qui je suis ?

***

Les cris résonnent dans la pièce humide. Après mainte tentative l'homme semblait décidé à garder sa langue dans sa poche.

J'avais bien évidemment fini par perdre patience. J'avais vite fais de le faire descendre de la chaise pour utiliser mes méthodes.

Un de mes hommes m'amène le plateaux roulant. Une petite souris se débat dans sa boîtes juste à côté du chalumeau et d'un verre.

Immobilisé sur plateau en inox, mon invité lâche un rire qui me aussi rire.

-C'est avec cette petite chose que tu veux me faire peur ? Il dit assez difficilement.

Je sourie en mettant la souris dans le verre. Je renverse sur le verre sur son ventre. Je le se tendre en sentant le rongeur sur sa peau. Cette dernière semble chercher une issue pour sortir.

-Qui t'a envoyé ? Je redemande pour la énième fois.
-Va te faire foutre.

Je hausse les épaules puis saisis le chalumeau. J'oriente la flamme sur le verre. La souris a exactement la réaction escomptée. Elle panique puis se met à creuser dans la peau de Donovan cherchant une issue par pur instinct de survie.

Le premier cri est guttural. Il essaye de se débattre, j'intensifie la flamme. Ce type de torture est l'une des plus affligeante et douloureuse existante. Je l'ai vécu pour en parler.

Je n'ai pas besoin de parler pour qu'il commence à supplier. Je fais la sourde oreille tandis que son sang commence à couler et que le verre chaud brule sa peau.

-Stop ! Je vais tout vous dire mais je vous en supplie arrêtez ! Sa voix n'est qu'un cri de désespoir.

Le supplice du rat est toujours une bonne idée mais je me languis de l'entendre supplier un peu encore. J'éteins le chalumeau.

-Qui t'as envoyé ?
-Je ne le connais pas, dit-il. Je rallume le chalumeau. Je vous jure que c'est vrai, j'ai reçu l'ordre d'un intermédiaire.
-Qui ? Je siffle.
-Je ne le connais pas lui aussi. Il m'a juste donné votre description et les ordre, il dit la voix affaiblie par la douleur.
-Quelles étaient les ordres ?
-Je devais juste vous blesser pas vous tuer. Il a bien insisté, il continue.
-Qui t'as contacté ? Demandais je.
-Il ne m'a pas donné de nom. Juste un point de rendez-vous.
-Ou ?
-Le bitchy.

***

Mon père m'a toujours dit que le meilleure moyen de cacher une chose est de ne pas le faire. J'avais appliqué ce conseil pour mon QG, certain de mes dossiers et même pour certain cadavre.

Mes hommes avaient passé la ville au peigne fin. Cependant, d'après leurs compte-rendu, le bitchy avait été laisser de côté. Ma stupidité était effarante.

Le bitchy est un club de charme bas de gamme où j'allais plus jeune. Les putes y sont toutes drogués et plus de la moitié des gens qui y vont, sont des toxicomanes. Bieber avait l'habitude d'y aller assez régulièrement à l'époque ou il était un des miens.

Je soupire encore en prenant une gorgée de mon verre de whisky. J'étais épuisé pourtant mon cerveau tournait à mille à l'heure.

-Chef, on en a fini avec Donovan, m'informe Juice.
-Bien.
-On fait quoi maintenant chef ?
-On va au bitchy.

ℙ𝕆𝕊𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ 𝔹𝕐 𝕆𝔹𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant