XXXIV

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ABEL TESFAYE
LAS VEGAS

Ce soir, particulièrement celui-ci, le underground était survolté. A tous les étages et de toutes les manières. L'euphorie flottait au dessus des fêtards et ne laissait place à rien d'autre.

Je dévoile mon jeu d'un coup de main. Charli tape sur la table en jurant, Chris prend son verre cul sec alors que je ramène toute la mise vers moi avec un ricanement.

-Bordel, je joue plus. Je veux pas finir ruiner à cause d'un sale tricheur, ronchonne Charli. J'éclate de rire. Mauvais perdant. 
-Moi aussi. D'ailleurs où sont les filles ? Demande Christopher.

Je jette mon regard un peu partout dans le carré VIP. Putain, je savais que c'était une mauvaise idée de leur donner des molly. Je me lève avec un regard pour Juice adossé sur la rambarde du balcon qui donne sur la piste. Il me fait signe alors que j'avance vers la véranda.

Sous les néons colorés du Underground, baigné de luxure, luisante de diamants, Bloom ondule contre la barre de streap tease. Ses yeux fermés, les cheveux en pagaille, elle sinuait sur la barre comme un serpent sur l'arbre du fruit défendu.

Le magnétisme de ses mouvement, la gestuelle captivante, son aura, Bloom était toute de sensualité, de liberté et de féminité.

Soudain, mon esprit divague en l'observant. Mes yeux descendent doucement vers la foule en dessous d'elle. Les femmes la regardent avec envie et les hommes la dévorent des yeux sans même cacher leurs désirs.

Je sentais mon sang battre dans ma tempe, mes doigts se crispent autour de la rambarde. Il était hors de question que ... un long frisson me parcourt quand je vois le barmaid du Caesar dans cette même foule.

Une longue décharge me parcourt quand je vois sa lèvre coincée entre ses dents en regardant Bloom avec cet air de lama.

Bordel, faut que je me calme. Respire Abel, c'est rien de... mais qu'il fout celui la ?

-Le fils de pute, je siffle en me précipitant dans les marches.

J'entends Charli derrière moi qui hurle mon nom. Cela ne m'empêche pas de me frayer un chemin dans la foule. Tout le monde se pousse de mon passage avec une mine apeurée ou craintive.

Lorsque j'arrive au niveau de l'estrade, je saisie le col l'homme en question alors qu'il jetait une autre liasse de billet sur Bloom sous les acclamations du monde. Je lui décrochais une droite qui ne fit qu'aggraver ma colère.

Je le fis relever et réitérais mon acte avec une violence inouïe. Je le frappe encore et encore en repassant ses mains essayant de toucher Bloom avant de lui jeter une poignée de billets comme une vulgaire catin.

Je sens mes muscles se tendres, les brûlures sur mes quintaux qui me signifie que je suis blessé mais rien ne m'arrête. Une jalousie maladive et une possessivité frôlant l'irréalisme.

-Arrête putain ! Tu vas le tuer ! J'entends Charli hurler en essayant de me tenir.

Après maintes essaies, je finis par lâcher l'affaire. Je me redresse avec rage en scrutant durement tout le monde. La musique s'est arrêtée.

-Vous voyez cette femme ?! Et bien baisser les yeux à chaque fois que vous la voyez, je vocifère en pointant Bloom du doigt. Celui qui osera tenter quoique ce soit, osera ne serait-ce que de frôler un seul de ses cheveux, je marque un arrêt en regardant le barmaid. Je le tuerai de mes propres mains qui qu'il soit. Si ce fils de pute à échapper à la mort, le prochain ne sera pas aussi chanceux.

ℙ𝕆𝕊𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ 𝔹𝕐 𝕆𝔹𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant