LXIV

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5/15

Ce chapitre m'a grave stressé et en plus je devais me remettre de mon week-end d'anniversaire ughhh.
Mais c'est bon. On est bon.

BLOOM ALVES
LAS VEGAS

-Tu sais Juice si je me marie, tu vas m'accompagner jusqu'à l'hôtel, je dis.
-Moi aussi ! Charlie renchérit.

Cette soirée était différente des autres. Plus calme, plus détendue que d'habitude. Tout le monde était dispersé dans le bureau d'Abel que nous n'avions pas quitté.

Lana et Jasmine sur le siège d'en face. Les garçons toujours autour de la table avec des chaises ramener de la salle à manger.

Une douce musique coulait en fond et les lumières restaient toujours aussi tamisés.

Charlie et moi avions pris Juice d'assaut depuis plus d'une heure. Coincé entre nous deux, il ne pouvait que nous écouter parler.

Et moi je faisais que parler sauf de ce qui était réellement dans ma tête.

Comme Abel ou encore, le fait que Hernàn Hernandez soit en réalité mon père.

Ma mère avait fini par me l'avouer alors que je recousais sa blessure. Sur le coup, j'avais été choqué puis la culpabilité avait fini par m'assaillir.

Les récents événements qui virevoltaient autour de moi me donnait l'impression que j'en étais la cause et que si je n'avais pas été là, ils auraient peut-être pu être plus tranquilles.

Mais d'un autre autre côté, le fait indéniable que ce n'était qu'un macabre concours de circonstances était indéniable. Et ça, tante Perla avait vite fait de me le rappeler.

-Vous êtes complémentaires torchée, Juice maugréa en secouant la tête.
-Pour le coups, toi aussi, Charlie réplique avec un rire. 
-Et puis on est pas si torché que ça, je renchérit en me redressant.

Je finis mon verre sec et en le temps de quelques secondes je croises les yeux d'Abel. Il hausse un sourcil avec un léger sourire. Je secoue la tête. C'est pas ce qu'il pense.

Il me fait signe de venir puis aussi stupidement que ça, je me lève sans réfléchir. Mes jambes tremble et me font presque tomber mais grâce à Juice, je ne me suis pas encore brisée le cou.

Ça sera le bonbon franchement.

***

Quelques temps après, la fête prend fin plutôt calmement. Abel sommes partis les premiers.

Après la tâche complexe ou nous devions changer les draps un peu pompette, nous y sommes paresseusement allongés.

Nos visages face à face, la main d'Abel sur ma hanche et mes yeux dans les siens.

-Je sais qu'il est mon père, j'avoue à Abel. Tante Perla m'a tout raconté.
-Bloom-
-Tu n'as pas à t'en faire. Je vais bien. Je vais bien, je le coupe. Ma voix un peu tremblante mais ce n'est pas grave.

Abel n'a pas régit. Il semblait avoir une réflexion intense.

-Ne me dit pas que tu penses que c'est de ta faute Bloom. N'y  pense même pas, il me dit enfin d'une voix claire. Tout ça allait forcément finir par arriver. Tu as juste été là au bon moment. C'est plutôt moi qui a peur pour toi. Personne ne sait ce qui se prépare. Personne ne sait de quoi il est capable.

J'écoute attentivement tous ses mots. Abel est encore plus surmené et il ne sait presque plus où donner de la tête. Sa tante s'est faite poignardée aujourd'hui et demain, Dray et Jasmine se marient. Seul Dieu sait ce qui se passera.

-Parce que tu es la seule choses qui pourrait me faire faiblir et si il l'a remarqué, c'est toi qu'il utilisera pour me faire tomber, il continue d'une voix grave.

Je ne sais pas comment réagir à ses derniers mots. Mon coeur faiblit légèrement. Il me venait de me livrer une vérité à laquelle je ne pouvais pas penser.

-Ça me rends fou. J'aime toutes les femmes de mon entourage. Toi, Lana, Charlie, Perla et même ma mère, rien que le fait de me dire qu'il pourrait m'arriver un truc me- Putain, j'ai envie de vous expédier en Alaska.

Le revirement de situation m'épate. Son ton est passé de mélancolique à extrêmement angoissé.

Son idée aussi me donne froid dans le dos.

-Vraiment ? En Alaska ?

Il paraît sérieusement y réfléchir. Sa main posée sur ma hanche se déplace lorsqu'il se met sur le dos.

Abel lâche un soupir en fermant les yeux.

-Je deviens fou maintenant, il marmonne. J'ai envie d'écouter cette musique que j'entends souvent.
- Laquelle ? Je lui demande en me rapprochant de lui. Ma main se pose sur sa joue tandis qu'il chantonne un petit air.
-Kisses Back de Matthew Koma. Cette chose m'obsède, il soupire.
-Je savais pas que tu étais aussi fleur bleue, je ricane.
-Je suis pas fleur bleue, c'est juste que je la trouve la trouve jolie, il grogne.
-Voyons ça, je conclus en me levant.

Abel me retient par le bras et me refait tomber sur le matelas. Je m'écroule avec un rire avant qu'il me serre contre lui.

-Demain tu dois te réveiller tôt. Tu as oublié ? Il me dit calmement. J'y réfléchis quelques instants et commence à le pousser.
-J'ai pas sommeil !
-Allez, il m'encourage.
-Tu veux que je te fasse un-
-Ok.

***

-Allez Bloom, on peut le faire sans se casser la gueule, Charlie me murmure pas très sûre d'elle.

C'est le grand jour. En temps que demoiselles d'honneurs, nous devions aller vers l'hôtel les premières.

La journée a été rude et fatigante. Nous étions toutes assez fatigués mais on était là. Des mois de travail qui se concrétisent en quelques instants.

Les grandes portes de la salle s'ouvrent, l'air de l'église me caresse le visage. Une, deux, trois secondes puis j'avance vers l'intérieur.

Les invités se lève et les notes du piano sont plus fortes. En cet infime instant, je peux sentir les yeux de tout le monde posés sur moi mais je cherche les siens.

Debout juste derrière Dray dans son costume noir, Abel me rends mon regard. Il est vraiment beau aujourd'hui. Son costume lui va à merveille.

Je lui lance un petit sourire alors que nous franchissons l'arc de fleurs rouges bordeaux.

Maintenant à ma place, je vois Jasmine somptueuse, arriver au bras de tante Perla et sa mère venue spécialement pour l'occasion. Lana qui avait absolument tenu à le faire, tenait sa vertigineuse traîne.

Son sourire ne laisse place à aucun doute.

Jasmine est la plus heureuse du monde. Elle va se marier avec l'homme qu'elle aime.

***

Déclarés mari et femme, Jasmine et son époux quittent l'église avec le sourire.

De dehors, c'est ainsi que nous les voyons, armées de paniers de pétales de rose.

Une dizaine de secondes plus tard, les pétales me semblent être partout. C'est tellement émotif. Entre le bonheur, les sourires, la légèreté du cœur, je ne sais plus où donner de la tête.

Il nous en fallait un peu avant le malheur qui me semblait depuis peu, inévitable.

***

ℙ𝕆𝕊𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ 𝔹𝕐 𝕆𝔹𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant