XXXIV

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ABEL TESFAYE
LAS VEGAS

Cette merde fait un mal de chien.

-Il faut leurs retirer les balles ! Tante Perla crie.

Après notre fracassante arrivée, ma tante avait prie les rennes. Nous avons été installés dans le salon, la table basse est recouverte de matériel médical -Pour une raison que j'ignore d'ailleurs- et les filles complètement paniquées. Du moins pas toutes.

-Mais je sais pas faire ça moi ! S'exclame Charlie.
-Vous sortez avec des mafieux ?! C'est le moment d'assumer ! Elle crie. Aller ! Puis vous allez recoudre tout ça !
-On devrai pas appeler les secours plutôt ? Il perds beaucoup de sang, suggère karrueche en désignant Charli.
-Pas d'hôpital ! Crie ma tante.

Charlie recommence à paniquer tout en fixant la plaie de son petit ami. Bloom elle, assise juste devant moi semble plutôt calme. Après m'avoir retiré ma veste, elle se retourne puis saisit un ciseau qu'elle utilise pour découper mon t-shirt.

Ses yeux tanguent un peu sur mon torse puis reviennent sur ma blessure. Je saigne mais pas trop. Ce n'est pas la première fois que je me prend une balle au bras. Ses yeux se rapproche de ma blessure.

-Elle n'est pas loin.

Bloom se retourne encore une fois puis revient avec une pince chirurgicale.

-Mais d'où vous sorter tout ça ? Demandais je en fronçant les sourcils.
-Bah disons que Karrueche s'inquiète un peu. Prêt ?

Je pose la main sur sa cuisse puis hoche la tête. La pince s'approche de ma plaie. Bloom n'a aucune qualification médicale, je devrai fuir mais je suis plutôt confiant. J'ai confiance en elle.

Le metal entre dans ma chaire. Je serre les dents pour retenir la douleur. L'alcool a fluidifié mon sang. Résultat, je saigne encore plus. Bloom s'enfonce un peu plus puis je sens les deux métaux entrer en contact.

-Je l'ai ! Elle dit.

Cependant, lorsque la balle extraite, la douleur se multiplie par dix. Mes ongles s'enfoncent dans sa peau alors que fronce les sourcils.

-C'est bon, Elle sourit en agitant la balle ensanglantée

Je la prend entre mes mains puis l'examine. C'est un fusil haute précision bordel. On était suivis.

Fais chier.

Je sursaute lorsque je reçois un coton imbibé d'alcool alors que Charli hurle à s'en briser les cordes vocales.

-Désolé désolée mon chaton, je suis obligée, sa copine dit en enfonçant la pince.

Quelques secondes plus tard, elle ressort avec la balle. Dieu merci.

-Il saigne encore ? Tante perla demande.
-Oui, Charlie dit.
-Apporter du sel.

Mes yeux s'écarquillent. Non pas ça. Par pitié.

-Désinfectez d'abord puis vous en mettez une bonne poignée, dit tante Perla.

Je regarde Bloom qui jette le coton dans la corbeille avant de saisir la salière. Elle y plonge ses doigts puis renverse tout sur mon bras.

ℙ𝕆𝕊𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ 𝔹𝕐 𝕆𝔹𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant