LIV

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ABEL TESFAYE
LAS VEGAS

Je n'étais rentré que lorsque le soleil avait révélé ses premiers rayons. Mes cheveux ne devaient plus être présents sur mon crâne tant j'avais du faire carburer mon cerveau.

Le seul et unique élément d'information qu'il m'avait donné était tellement improbable que ce soir même, j'avais remué mon esprit à la recherche d'un détail, de quelque chose qui aurait pu nous échapper pour expliquer tout ça.

Pour expliquer que Karrueche était à cette réunion.

Je m'étais blotti contre Bloom. J'avais embrassé son front alors qu'elle était encore profondément endormie en espérant qu'elle serait prête à affronter tous les secrets qui gravitaient autours d'elle.

***

À peine quelques heures plus tard quand je me réveillais, j'étais seul dans le lit. J'avais presque bondit de celui-ci pour aller chercher Bloom.

Je descendais vivement les escaliers avant de m'apercevoir qu'elle était en bas assise de dos avec Charlie et mon meilleur ami.

Ce dernier en me voyant, me fit un regard grave. Je compris automatiquement qu'il leurs avait tout dit.

La tête de Bloom pivota puis ses yeux se posèrent sur moi. Je restais pétrifié en voyant les larmes qui descendaient sur son visage.

Il n'avait suffi que de ça pour que je me rappelle de la gravité des faits qui étaient posés.

Charlie, Bloom et Karrueche revenaient de loin toutes les trois. Elles avaient monté une affaire florissante et gravit les échelons toutes les trois, ensembles.

Le simple fait que l'une d'entre elles puisse être une traître brisait un équilibre qui avait perduré depuis plus d'une vingtaine d'années. C'était la pire chose qu'elle aurait pu leur faire.

Et maintenant, Bloom et Charlie devaient non seulement encaisser le choc mais aussi se faire à l'idée qu'elles n'étaient plus le trio de tornade mais un duo sans même le savoir.

Ni une, ni deux, Bloom quitta le canapé pour venir se lover contre moi. Je restais immobile un instant alors que son prénom s'était échappé de mes lèvres en un soupir.

Bloom pleurait comme je ne l'avais jamais vu le faire. Ses sanglots étaient accompagnés d'intenses spasmes qui la faisaient trembler toute entière.

Je sentais mon coeur s'alourdir douloureusement dans ma poitrine. Sa détresse était devenue la mienne.

Mes bras passent autour d'elle pour la soulever et la porter jusqu'à la chambre. Je la posais délicatement sur le lit puis me mit à ses côtés.

Je la laissais pleurer encore et encore en me disant que c'était exactement ce qu'il lui fallait et que ça irait mieux demain.

***

-Je n'arrive toujours à réaliser, Charlie lâche les yeux vers le plafond. Il s'est forcément trompé.

Charlie redresse la tête et se frotte les yeux. Je ne trouves rien à redire de sa remarque donc je me contentes de prendre une gorgée de mon verre, et d'écouter la suite.

-Karrueche n'est presque jamais avec nous, Bloom et Charlie sont quasiment toujours ensembles, je sais absolument pas qu'elle est sont rôle dans toute cette histoire, il continue.
-Justement qu'est-ce qu'elle fait le reste du temps ?
-Elle travaille à l'agence. Je sais qu'elle ne voit plus trop Chris en ce moment, il me l'a dit la dernière fois au défilé.
-Les filles lui racontent plein de truc. Tu sais même avec des détails futiles, c'est possible, je lui réponds en vidant mon verre.
-Bordel de merde c'est tellement compliqué, il glapît. Le seul point positif, c'est qu'il ne savent pas encore que Perla est la mère de Bloom.

Cette information me réchauffe le coeur. Heureusement, nous avions pu y voir claire. Si tante Perla avait révélé son identité à Bloom, Karrueche aurait été au courant. Je n'ose pas imaginer ce qui serai arrivé.

-On fait quoi maintenant ? Charlie demande d'une voix fatiguée.
-J'en sais rien. Mais je pense qu'on devrait attendre un peu avant d'agir, je lance. Juste le temps d'y voir plus claire.
-Moi je pense que les filles y ont très bien vu claire. Cette crise de larme n'est que la réaction de choc. Attend qu'elles se réveillent et tu sauras d'où vient le feu, il prévient avec une pointe de crainte.

Je m'en doutais déjà un peu. Devoir retenir Charlie d'aller lui régler son compte et Bloom de la faire taire pour toujours faisait partie des suppositions.

Un long crie retentit soudainement. Il vient de ma chambre. Je me lève rapidement. Mon trajet est court jusqu'à ma chambre.

Il fait sombre dans la pièce, je ne peux qu'entendre les gémissements de Bloom. Une certaine crainte s'installe en moi alors que j'avance vers le lit.

Je m'agenouille au chevet de Bloom profondément enfouie dans ses cauchemars. Recroquevillée sur elle même, son esprit semble entrain d'être torturé.

Ses sanglots me nouent la gorge alors que j'allume la veilleuse. Je passe ma main sur l'épaule de Bloom puis descend sur la taille pour la retourner mais elle résiste.

Je me couche alors près d'elle et enroule mon bras autour de sa taille. Quelques mots sortent de ma bouche pour essayer de la réveiller.

Ses sanglots se calme, son agitation aussi. Je soupire intérieurement. Bordel, je déteste voir ou même entendre pleurer les femmes et là c'est pire.

-Pourquoi est-ce que j'ai tellement l'impression d'être entrain de rêver ? Karrueche ne  peut me faire ça. On a grandit ensemble, on est ensembles depuis tellement longtemps, elle me confie. Qu'est ce qui a bien pu la pousser à faire ça ?
-Je n'en sais rien mais toi tu pourrais, je lui réponds doucement.
-Je ne vois rien qui aurait pu la pousser à faire ça. Je ne vois même pas Karrueche faire ça, elle réplique avec un petit reniflement.
-Pourtant la vérité. Tu devras te retenir pour l'instant d'accord ? Je lui murmure en posant un baiser sur son épaule. Il faut qu'on soit fin la dessus.
-Comment ça ?
-Vous devez agir normalement avec elle, essayez de la cerner un peu plus, je continue en me redressant sur un de mes bras.

Bloom se retourne pour me faire face. La veilleuse éclaire partiellement son visage rougie par ses pleures.

-On doit faire comme ci de rien était et l'espionner ? Bloom dit les yeux braqués vers les miens.
-En quelques sortes.
-A une condition, elle lâche.

Ses yeux deviennent plus dures et son visage se crispe légèrement.

-Tu dois me promettre de me laisser m'occuper d'elle quand le moment sera venu.

***

Yeah, vous vous portez bien ?

C'est cool ici ( essaye d'être positive en étant à deux doigts de rajouter des licornes à la fin)

À bientôt 👋

ℙ𝕆𝕊𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕ 𝔹𝕐 𝕆𝔹𝕊𝔼𝕊𝕊𝕀𝕆ℕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant